Un hublot dans le fog


Un hublot dans le fog

Plus fort que cette environnementale contrainte

qui prend glace

un saut par-dessus fait lob

renversé contre-vent  des fumées

Ce qui manque aux voiles

l’air lui retrousse les manches

jusqu’aux cuisses de la voûte étoilée

Event de transparence

le pont se veut debout sur la vague en happe nez

Tous jours la m’aime fille dans chaque pore

Niala-Loisobleu – 11 Juillet 2017

 

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Ô RALES


Ô RALES

Vers aime rôde
Sanguine gnôle en
Jaune prune
Fauve êtes
Noir de fumet
Bleu outre mère ?
A la pulpe de la soif interne, mes ongles cherchent la pluie attachée au flacon du soleil, regarde-toi côté lumière face à l’ombre.De l’herbe foulée l’écume au galop porte en flux le reflux du traitement des déchets. Et mes paumes à l’à-plat repeignent d’un rehaut l’appel invisible de l’embrun aux touffes des côtes par mouvements porteurs d’un écho système. Suis en amour au lit de l’insomnie couché sur la pointe des pieds au guet du jour. Oyé, oyé, noir est le geai de ce verbe à voir qui se taire comme mue est. Vieille peau qu’un chemin qui n’avait rien demandé trouve en héritage. Quel glissement que cette idée qui m’a poursuivi toute la nuit jusqu’à la crampe. La venue libidineuse sur le boulevard de ceinture. Quand ça t’attrape et te tord à tresser, tu te prends pour le chanvre de l’accorde à sauter. Et d’un bord à l’autre du lit de la rivière tu fais des ricochets à force de reins. Passeur d’en vie à la pointe du cap ferait.
Le plafond perce une sortie pour cheminer
Toi émoi
Une seule vertèbre
A deux dos
Qui tape d’étalon
Pour se sortir la tête du sot
Les quais appellent au départ des mouchoirs
Niala-Loisobleu – 11 Juillet 2017
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Jeté de cailloux


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Jeté de cailloux

Toute la lune pleine va de cette touffe romarinée d’un bouquet d’iris crié aux barreaux qui te retiennent. Qu’est-ce qu’une minute où tu trottes comparée aux heures où l’air se retient de respirer , où les trottoirs s’ouvrent de goûts vides ? Un arbre plus vieux que moi m’a dit ton sillage laissé d’odeurs suaves aux ondes dont tu l’as traversé, je sais écouter, sans lire, sans parler, humant tes traces laissées aux garrigues où tu suintes en chantant amour, sans besoin de lyre, à cœur ouvert. Les baleines remontent les vents-debout, Ultra son qui pleure des abysses à la source tibétaine. Une lionne a marqué la savane d’un appel lointain. Je t’ai battante aux reins. Deux arbres bleus s’accouplent au fond des maisons blotties au bout de mon jardin. Volets grands ouverts sans jalousies . La monotonie d’un clavier triste cherche l’accord d’un glissement de cuisses frottant l’épaule au décolleté d’un tango, poitrine-balançoire, violon-bandonéon sorti des bretelles abandonnées au dossier de la chaise. Provençale une tache rouge saigne la manaderie d’un cri d’arènes, Je t’entends chanter Carmen. Il n’était pas encore cinq heures, du côté de l’ombre le soleil remontait les guitares corde après corde, sans que les troglodytes arrêtent de fumer, sur la place un âne attend le son de l’Angélus. Tu es endormie sur le fauteuil mes bras sous tes coudes, la cheminée n’a pas éteint ses tisons, la table est garnie de nos pensées, comme pour un anniversaire à célébrer dans l’appétit de baisers allumés, Nous sommes jour et nuit accoeurdés, bosquets cousus aux flancs, sillons acheminés aux greniers, chars à bancs mariés aux cortèges du vent. Laisse ton haleine de foins coupés remonter mes yeux en épingle, te garder la lune ouverte aux jours prochains les plus sombres. Les ciels de lit sur la carpette pour faire gémir le plancher avant que les tomettes éjaculent leur feu.
Niala-Loisobleu – 10 Juillet 2017

MON LONG DU LONG


MON LONG DU LONG

La jetée étire le reste de la nuit vers l’interrogation factice du quotidien. L’embarcadère pour touristes vers les îles était une foi, dort encore dans un rêve à laver la voie . Dans quelques heures il y aura la queue pour embarquer. Les haubans s’en foutent des filles de joie des bars à marins. Ils gémissent de jour comme de nuit sans faire semblant de jouir. La petite lumière qui saute est bien tranquille à l’intérieur du phare. Tout en haut des escaliers, comme ceux où la Butte funiculait des battements de Bateau-Lavoir. Le tant où la bohème posait nue entre les mains de la couleur. Mon coeur et moi, nous sommes sortis du sommeil avant d’être étouffé par l’outre-noir. Cet hymne au désespoir qui rapporte. La joie ça coûte seulement. Comme le prix d’une vérité qu’il faut cacher. Tu t’y colles câlin-maille-art. Faut reconnaître sa soeur en fouillant dans la culotte du zouave, Le mariage pour tous c’est l’étroit mousquetaire d’une politique à la vue basse où tout le monde s’engouffre devant comme derrière. Les murs sans fenêtres ça n’accepte pas les appuis pour les géraniums avec les odeurs de roucoulements amoureux. En revanche ça cultive le pigeon au point que les évangélistes en sont dépassés. Vaut mieux se quitter que de vivre dans un paraître imposteur. Qu’est-ce que je pourrai faire de bleu sans l’amour qui le fait naître ? De l’autre-côté du mensonge l’herbe reste vers. Et le bois vert. M’aime la planche de cabane se fout du surf sur la vague de la dernière mode, tant elle sait qu’on ne sel pas un cheval à cru. La mer ne se montre qu’en plongée, en surface c’est que capitaine de St-Tropez. Je retourne au fond des plis d’accordéons, pêcher la nacre des chansons pour retrouver mon vrai Capitaine. Vos chagrins ne collent qu’à l’appeau. Je vis de sel de nos larmes, dans l’estuaire  de la douceur de ta côte sauvage ouvrant grand large.

Niala-Loisobleu – 10 Juillet 2017

 

PERTE DE CONTRÔLE


 

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PERTE DE CONTRÔLE

 

L’inversion  d’un ensemble de paramètres de navigation journalière ayant pris cours, ce jour commence au milieu sans que j’en connaisse la faim profonde. Je me suis couché presque à l’heure où je me lève normalement. A peu de choses près, c’est une image, la chambre à partager, noces obligent, avec un couple parent de la mariée. Faut dire qu’avant de rentrer, la musique d’un disc-jokey plus surbooké en matériel de sono qu’en dons musicaux, m’avait fait si largement franchir le seuil de ma tolérance auditive, que je roulais plus à tâtons qu’en lucide. Dans sa vie on a comme ça l’assaut d’un passage de frontière d’une ingérence qui vous inhibe à fond dans votre inverse. Et faut sourire, genre kodak, parce que l’ambiance ne supporterait pas que tu puisses avoir un goût différent des autres. C’est club med, à fond la caisse, jeu du perroquet inclus. Alors au terme d’une longue crampe du mollet droit barrant l’endormissement, je me suis levé en me retrouvant au milieu de nulle part. Tout ce qu’il me semblait avoir construit barré je ne sais où. La poche de mémoire percée, ne retrouvant rien mais rien du caillou.

Niala-Loisobleu – 9 Juillet 2017

Egypte parabole


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Egypte parabole

 

Descente de la grande pyramide, remplir le flacon du sable, ma pensée demeure étendue. Il faut s’arcbouter, plier le dos, obscure lumière quand vas-tu surgir ? Les marches à la verticale  descendent vers l’éternité. Qui a dit que le ciel était en haut ? La longue coque felouque un mât dressé, pierre debout des colonnes immenses posant l’oeil au fronton du temple. Immense ? Mot étrange définissant peut-être l’amour survivant à des millénaires. Une légende peuplée des cris de râles dans le drapé du Nil où s’étire l’avalé. Les grains roulent, agités d’un désir de germer aux alluvions.

Transe percée du caillou

que ma langue suce en allers-et-retours

comme un cache où se tient l’émoi

Par les rétroviseurs filent la bobine en boucle, Le pare-brise devant remue les eaux-vives, le chant des cataractes monte des larmes d’une caravane de chameaux ordinaires. Palmeraie, les yeux marchandent la fraîcheur dans le souk du jour qu’il est. On est quoi au fond ? Rien. Ce rien de soi avec lequel on survit pour tisser son univers. Le piquant d’étoiles d’un rêve qui ne fut pas volé. Girofle et safran sur le fil du courant, le sillage bandelette la mémoire pour momifier les séquences mortes d’une existence dérangée par des contre-volontés, étrangères aux nôtres. L’humide tient la Source Bleue étrangement vivante au coeur du désert. Nous avons deux vies, celle qu’on nous impose et que nous refusons de reconnaître comme étant conforme à notre choix intime. En fait nous ne vivons pas ailleurs qu’à l’intérieur de notre creux. Le spirituel évent où demeure notre souffle, qui n’a rien d’un organe au sens terre-à-taire de l’anti-poésie. Ici-bas, on l’appelle aussi la folie. J’y suis totalement allié né.

Niala-Loisobleu – 7 Juillet 2017

Saunier te rateles-tu ?


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Saunier te rateles-tu ?

 

L’Amour n’est pas tout

 

L’Amour n’est pas tout : il n’est ni viande, ni boisson

ni sommeil ni toit qui protège de la pluie;

Il n’est pas même un espar flottant pour les hommes qui sombrent

et refont surface et sombrent et refont surface et sombrent à nouveau;

L’Amour ne peut remplir de souffle le poumon enflé

ni purger le sang, ni réparer l’os fracturé;

et cependant nombre d’hommes sympathisent avec la Mort,

au moment même où je parle, uniquement par manque d’Amour.

Il se pourrait bien que dans les temps difficiles,

clouée au sol par la douleur et gémissante d’en être libérée,

ou tourmentée par la puissance du manque de résolution passé,

je puisse être amenée à vendre ton Amour pour l’apaisement,

ou faire commerce du souvenir de cette nuit pour manger.

Peut être bien. Je ne pense pas que je le ferais.

 

Edna Saint Vincent Millay (1892-1950) (traduit de l’américain par E. Dupas)

 

De ce qui mange l’oxygène à la base de la respiration, est une part d’asphyxie de la présence. Présence spirituelle, qui compense l’étouffement conjoint. Tu peux savoir le solfège et laisser les guitares de marbre, une belle cravate ne sait pas fleurir le chant sauvage. Tout le pouvoir étendu de l’artificiel donne un goût au pain qui fait défaut à la mie. Déodorant mangeur d’ozone, sous tes aisselles il n’y a rien qui m’attrape la moelle par l’instantané du sentiment, hybride mamelle synthétique pour empêcher le bébé de pleurer quand il sera grand. Les pierres sortent du sol sous la poussée de leurs nageoires cosmiques. Flux sanguin qui fait la fente sourcière et l’espar érectile pour qu’aux noces de lune, les marées soulèvent nos pores, du ber à nous faire devenir caravelles. J’ai vu le ramassage du sel reculer de la mer qui l’alimentait.

.Niala-Loisobleu – 7 Juillet 2017

Tu m’as trouvé comme un caillou


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Tu m’as trouvé comme un caillou

Tu m’as trouvé comme un caillou que l’on ramasse sur la place
Comme un bizarre objet perdu dont nul ne peut dire l’usage
Comme l’algue sur un sextant qu’échoue à terre la marée
Comme à la fenêtre un brouillard qui ne demande qu’à entrer
Comme le désordre d’une chambre d’hôtel qu’on n’a pas faite
Un lendemain de carrefour dans les papiers gras de la fête
Un voyageur sans billet assis sur le marchepied du train
Un ruisseau dans leur champ détourné par les mauvais riverains
Une bête des bois que les autos ont prise dans leurs phares
Comme un veilleur de nuit qui s’en revient dans le matin blafard
Comme un rêve mal dissipé dans l’ombre noire des prisons
Comme l’affolement d’un oiseau fourvoyé dans la maison
Comme au doigt de l’amant trahi la marque rouge d’une bague
Une voiture abandonnée au milieu d’un terrain vague
Comme une lettre déchirée éparpillée au vent des rues
Comme le hâle sur les mains qu’a laissé l’été disparu
Comme le regard blessé de l’être qui voit qu’il s’égare
Comme les bagages laissés en souffrance dans une gare
Comme une porte quelque part ou peut-être un volet qui bat
Le sillon pareil du cœur et de l’arbre où la foudre tomba
Une pierre au bord de la route en souvenir de quelque chose
Un mal qui n’en finit pas plus que la couleur des ecchymoses
Comme au loin sur la mer la sirène inutile d’un bateau
Comme longtemps après dans la chair la mémoire du couteau
Comme le cheval échappé qui boit l’eau sale d’une mare
Comme un oreiller dévasté par une nuit de cauchemars
Comme une injure au soleil avec de la paille dans les yeux
Comme la colère à revoir que rein n’a changé sous les cieux
Tu m’as trouvé dans la nuit comme une parole irréparable
Comme un vagabond pour dormir qui s’était couché dans l’étable
Comme un chien qui porte un collier aux initiales d’autrui
Un homme des jours d’autrefois empli de fureur et de bruit.

Louis Aragon, le roman inachevé, 1956

 

C’était avant que l’apporte claque. Voilà trente-six mois et + , que j’arrose l’arbre de vie d’air de sel qui ne peut faire semblant. Toujours naturel comme le cycle des saisons sur lequel mon vélo tisse la toile. La chaleur est trop lourde , il faut que j’aille au creux, à l’endroit où les fougères écartent leurs palmes. Lit d’aiguilles dans la pinède, trouée par où passent les vieilles pierres de l’abbaye. Près des plantes médicinales du jardin de curé. La grande arche fend le ciel. Un saut de vague écume la plage d’un sourire chantilly. J’ai écouté l’oiseau revenu de sa traversée océanique, me dire que les lointains sont bien plus près que des voisins de palier qu’on ne rencontre jamais. Il n’y a pas d’oubli du silence. Seul le bruit ne peut garder de mémoire. On a toujours fait la voile en fonction du vent. Les matériaux changent pas le souffle des poitrines. As-tu vidé le sas de plongée ? L’arbre est en première page à la hune. La mer garde cette odeur de cabane en couleur vive. L’écaille y mouille son fruit. Algue marine couvrant ton front pour ne rien perdre du vert de tes yeux où je vis à te voir. La chanson de ton clapot me roule bord à bord, posée sur mes lèvres comme le caillou pour ne jamais te perdre.

Niala-Loisobleu – 6 Juillet 2017

 

ENTRETIEN D’EMBAUCHE


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ENTRETIEN D’EMBAUCHE

Un claquement aux flancs de la ligne de mire, remue la torpeur d’une conversation mise en consigne. Le voyage des mots est au quotidien la vacance des problèmes de circulation. Ni la vitamine pas plus que l’extase scie ne savent conduire à l’équilibre qui tient sur le fond de la liaison continue. Tous ces portables qui ne savent plus se taire, causent en continu à tort et à travers. Tu peux te faire renverser à tous moments par un quidam collé à son mobile. Regardant la façade des maisons, je cherchais dans le linge accroché aux fenêtres, le souvenir d’un coup de battoir au lavoir. Le fessier mouillé jusqu’aux genoux les lavandières se racontaient leurs amours d’une voix en ayant gardé l’odeur. Ah, fallait voir l’eau claire comme elle te rinçait  les pores qui s’étaient mis à la colle sur la literie. Le sain était grand ouvert, je me souviens comme j’aimais y poser mes yeux à téter. Curieux du bon côté. L’herbe se tendait à deux pas, toute languissante de voir et d’entendre la nature parler sans qu’un besoin de prompteur, la machine à faire lever et applaudir, se mette à diriger la conduite à tenir. Nature, bordel ce que tu sens bon. T’as autre chose dans la pigmentation qu’une fausse idée de bulbe en panne d’imagination. L’aisselle c’est fait pour ne pas s’évanouir. Aussi ce matin que je te pense, chaude de l’oreiller, tu devrais bien comprendre mon envie de te passer à travers seins, pour un raccourci qui rallonge le chemin du terminal. L’eider ou l’oie qui t’as marqué la joue, me fait sa plume pour t’écrire en corps tout le long du long de tes vallons.

Niala-Loisobleu – 5 Juillet 2017

TOUR DE VILLE


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TOUR DE VILLE

Acrobate saoul sans acide

quelques pensées bleues

aux antennes

j’hâle aviné d’air

par monts et par vignes

d’un cru rabelaisien

Chemise être à rayures

ouverte sur le je dirais tout

j’écris à voix haute

Les premières marches de la nuit

grimpaient à la tige des hautes herbes

entresol

d’une chambre bonne

atout fer

haut

lumignon d’un phare

aluné

La bonne odeur de croissant

étalant des toiles

fit comète un arrêt sur image

Pierrot bien que fou n’avait rien de furieux

assis fidèle

longs poils frisotant en humides boucles

zébrées de maitres à rubans

aux nattes de la clef de sol

presque sur le sommet du ris des vagues

mais bien plus précis que les projets guidés par l’urne

le pistolet à t’as pissé

D’abord con s’en contre bat l’oeil

qu’un parle ment

aille en vacances

puisqu’il nous balade d’un bout à l’autre de l’an

Depuis des heures

que mon pote à ions et moi

on cherche ousse qui z’avaient bien pu foutre l’inter net

vu qu’en pleine sauce on naviguaient à tâtons

pour trouver une âme en ville

Niala-Loisobleu – 4 Juillet 2014