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Mots d’Encre 9

 

Espèce d’arrêt sur image, pas besoin de faire venir la femme de ménage, suis assez grand pour nettoyer le velléitaire qui se glisse jusque dans la prévision météo tellement c’est devenu un usage de se goberger à faire croire qu’o a tout corrigé de ce qui pouvait ne pas aller. L’illusion a pris l’humain pour lui pardonner son déni de ce qui fait l’humanité d’un être. Se faire passer pour, tout en restant dans la désagrégation de la planète, c’est ça le must. Genre j’balance mes déchets dans la mer pour pas salir devant ma porte. Hypocrisie se doit d’être. On a appris il y a longtemps, aux hommes à croire. Seulement qu’à ce qui n’existe surtout pas dans l’acte. L’évangélisation s’y est prise immédiatement dès que le premier dogme a senti le danger de pas prendre le pouvoir. Redonner bonne conscience au menteur voilà l’idée qui a tout de suite parue la meilleure. Et ça marche toujours. La barbarie peut en témoigner. On se revendique de Simone Veille, juste pour devenir plus macho qu’un salaud de mec. N’interroge jamais une enragée du MLF sur la vie de cette vraie femme. Elle te dira, dans le peu qu’elle en sait, que des choses qu’elle a jamais voulu et encore moins pensé. Faire semblant tant que ça n’aura pas cassé, ça sera à l’ordre du jour..

J’suis un vieux con

Je crois en la seule vérité de l’amour. Les poupées gonflables les plus délurées me laissent au milieu de la rue. Pas sur le trottoir où elles racolent du tatouage sous le nombril en lieu et Place des Grands Hommes où naquit La Naissance du Monde. Marre du latex et de tout ce qui gonfle à côté de l’endroit fait pour. L’Arbre à Médecine de l’indien d’Amazonie me fait autrement bander. Si tu vois, c’que j’veux dire. Genre ara qui rit, sarbacane à souffler au fond des trompe, peintures symboliques de ô en bas de la nudité décente.

Je n’aurais d’autre dernier Mot pour Toi ma Muse, que celui de mon Encre.

Niala-Loisobleu – 23 Juillet 2017

 

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Mots d’Encre 9 – 2017 – Niala – Acrylique sur contrecollé, encadré s/verre 18×24

Mots d’Encre 8


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Mots d’Encre 8

 

L’été coulant du faîte à la racine, poissait l’étron. Jours de merde à la suite d’une constipation du transit épurateur. Ô Amour si tu n’existais pas, si tu n’étais pas là, présent, rien de la torture du plomb fondu, huile bouillante déversée du haut du rempart ne tenterait de repousser l’espoir au fond du trou. Pétrifié comme en présence des Gorgones, à me regarder fondre au miroir, je quittais la cabane pour faire appel à la peinture sans teint d’abandon. Je hurlerai jusqu’à ma dernière corde vocale tendue au bois de ma résonance axée refus. Mourir oui, mais de la petite-mort. La tête cassée du coup, pendant des cervicales dans le précipice du bas des reins, haletante, une langue chienne remontant au sourd de l’eau ventrale. Et les seins, les sacs , les outres, les dame-jeanne crachées de leur paille giflant l’évanouissement pour me redresser. Amour tu m’arraches de la vésicule pierreuse pour me dissiper la bile d’un caillou blanc, membrane vibrante comme hymen. La lance bien tendue, enfourché à la verticale du galop, quelque soit l’accoutrement du jour sans, mon cheval le pourfendra de part en part dans la lice. L’éclat de la grenade mûre inondant la pulpe fendue.

Niala-Loisobleu – 22 Juillet 2017

 

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Mots d’Encre 8 – 2017 – Niala – Acrylique s/contrecollé, encadré s/verre 18×24

Lettre d’Egon Schiele à son Oncle


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Lettre d’Egon Schiele à son Oncle

La vie doit être un combat contre les assauts des ennemis à travers des flots de souffrances.

L’œuvre de l’artiste autrichien Egon Schiele (1890-1918) constitue une véritable ode au mouvement, à la chair, à l’érotisme et à la nature. Si l’on connaît de lui de nombreuses toiles et dessins, ses poèmes et lettres restent plus confidentiels. Dans cette missive cet « éternel enfant » prend sa plus belle plume et livre sa philosophie de vie.

5 mars 1909

Mon cher oncle !

Permets-moi de te parler de ma philosophie de vie. La passivité ou la patience poussées trop loin conduisent à des bouffonneries comme l’impatience et la patience d’ange qui exige avant tout du clame dans le sang. La mélancolie induit la patience, la patience l’expérience, l’expérience l’espérance et l’espérance empêche la débâcle. L’enthousiasme pour l’équité et une liberté raisonnable font de l’homme noble un despote, et l’impatience passionnelle est responsable de la disparition de son talent et de sa bonne volonté. Supporter pour supporter est une sinistre folie ; la patience est généralement un mélange d’insensibilité, de paresse et de lâcheté ; la patience qui s’oppose intelligemment à la pression et sait attendre son heure lorsque le courage et la force ne conduisent pas tout de suite au succès, est la seule vertu qui sera récompensée par elle-même. L’endurance permet d’aplanir des montagnes, de borner l’océan et de transformer la pierre en murs et en villes — qui se vaine lui-même est plus vaillant que celui sui surmonte les murs les plus solides.

L’indignation ou l’agacement face aux offenses que l’on doit encaisser infligent à un tempérament vif, des nerfs fragiles, une sensibilité exacerbée et à la pensée une souffrance sévère ; elle vous prive de sommeil, fait maigrir, ôte l’appétit et précipite dans la mélancolie. La peur défait les forces du corps et de l’esprit.

La confiance en soi est la base du courage, le danger présente un attrait tout particulier pour la confiance en soi ; des êtres doués d’imaginaire deviennent facilement des aventuriers. Le désir d’éprouver sa force, de vaincre des difficultés rend courageux, à l’instar de l’intrépidité de la jeunesse. Le courage est l’état psychique qu’il faut pour affronter le péril de manière réfléchie. Le courage est la première représentation de la vertu que le fils de la nature comprend.

L’indépendance est un grand bonheur, doublement appréciable pour une personne d’esprit qui aime à être indépendante. Tout le monde n’a pas la qualité requise pour en jour dûment. Mère nature veille sur l’espère humaine comme dans le règne animal.

La vie doit être un combat contre les assauts des ennemis à travers des flots de souffrances. Chaque individu doit lui-même combattre et jouir de ce pour quoi la nature l’a conçu. Un enfant encore ignorant a déjà ce qu’il faut pour traverser un pont très long exposé aux pires tempêtes. Nul garde-corps ne sécurise cette passerelle étroite et étendue. Sur l’autre rive, l’ilot de la vie terrestre est strié de souffrances et de joies. Et il se peut que, des années plus tard, les essaims éprouvés retournent là où ils avaient commencé, emplis et repus de sagesses de la vie.

Rien n’est plus honteux que d’être dépendant, rien n’est plus nuisible et plus dommageable pour un caractère bien trempé.

Ce n’est pas comme ça que je pense, c’est plutôt ainsi que je le ressens, mais ce n’est pas moi qui ait écrit cela, ce n’est pas ma faute. Une pulsion est là, permanente et toujours plus puissante, qui me soutient dans ce que je viens de dire.

Toute la faute incombe à la nature. Ton neveu redevable,

Egon.

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( Egon Schiele, Je peins la lumière qui vient de tous les corps, éd. Agone, coll. Cent mille signes, Paris, 2016. ) – (Source image : Egon Schiele, Self Portrait with Physalis, 1912 © Wikimedia Commons)
La vie est-ce de rouler sa caisse, sans rien voir du paysage humain qui l’entoure ? La souffrance que le regard d’une sensibilité existante, incise dans la chair, ouvre sur la Beauté intrinsèque de la Vie. Sans se perdre dans le petit drame à 3 balles du sentiment de comédie, apitoiement du faux-sentiment se mettant à la une du quotidien, à côté de l’amour véritable des démunis ne demandant rien. L’Amour est souffrance, pas une scarification de malade du bulbe.
Niala-Loisobleu – 22 Juillet 2017
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LUNULES


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LUNULES

D’hurle devant

sans taire derrière

toujours à pleines mains

jusqu’aux ongles

pénétrée de toute la longueur du silence

Niala-Loisobleu – 21 Juillet 2017

Pour voir clair devant…


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Pour voir clair devant…

-Quelqu’un voit-il un filet, un râteau, une nasse ?…Un truc avec un long manche qui n’attrape pas les filles, voire qui les repousse.

Du soleil à la seconde suivante au milieu de la bourrasque, il est normal de penser vivre dans cet état ne peut coller, en raison de circonstances trop contraires. L’époque est au bizarre, ouais je sais. Seulement comme j’ai sorti Macron de ma vie dès le premier jour, en refusant de voter pour ce leurre soi-disant seul à pouvoir éviter le pire. La Marine, en l’occurrence, j’allais pas me faire Gribouille. Non le problème ne vient pas de Jupiter – faut vraiment avoir une idée de soi mégalo, pour oser pareil ressemblance – non, le truc qui tourne pas rond c’est dans ma ligne droite, en particulier pas en Général..

Je vais refaire un passage at-home. La cabane est dans un mauvais vent. En peinture je vais tenter d’écrire bleu, 24 h ou plus selon le diagnostic. L’examen de santé ne souffre plus d’attente.

Niala-Loisobleu  – 20 Juillet 2017

PETITE HERBE


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PETITE HERBE

Vieilles chandelles de mèche avec hier

froideur d’un extérieur caché je ne sais où.

Ma charrette a saigné l’herbe tendre

deux rails restent au pré

humides de rosée

 

Qu’importe les cris des musettes, les musiques des vins blancs, les vagues en remous de bulles pas pâles, les champêtres matins d’orages au bord d’une éponge à effacer la craie d’un calcaire de tartre à la crême, les foulures de chevilles, les entorses de tenons, la petite mort prend son aise à héler le rabot pour tirer la languette de la chevillette qui chérira unanimement le membre inscrit. Manifestement solidaire.

D’un coeur croisé

sorti

le rouge-gorge

a chanté.

Ah que la lune est belle, vierge de squats indélicats

Vive la marée !

Ma campagne-maritime est au zénith des navigants

Petit grain bleu-horizon

la pelle ouvre un sillon

pour germer l’innocence loin de l’incompréhension.

Mon coeur cabane

ma Muse

au-dedans de son espace-libre

Elle Emoi ramons

Niala-Loisobleu – 19 Juillet 2017

 

Mots d’Encre 6 et 7


Mots d’Encre 6 et 7

Rien d’un feu télégraphiant des plaines de l’Ouest pour m’indiquer les mouvements caniculaires favorables. Non, mais un instinct me télépathissant de tes nouvelles, ma Muse. Les seules qui me font dépasser l’ordinaire. J’ai pris le chemin de l’Atelier, ton frais m’y attendait. Pas la m’aime chaleur, celle de l’Amour. Une qui porte. qui booste, verticalise, dynamise, envole. La couleur m’a fait retrouver mon vivant de cheval, comme un indien paré de toutes ses plumes et peint de son écriture.

 

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Chant des délices de Tsai-Talee

Je suis une plume dans la clarté du ciel
Je suis le cheval bleu qui court dans la plaine
Je suis le poisson qui tourne et brille dans l’eau
Je suis l’ombre que projette un enfant
Je suis la lumière du soir, l’éclat des prairies
Je suis un aigle qui joue avec le vent
Je suis un nœud de grains luisants
Je suis l’étoile la plus éloignée
Je suis le froid de l’aurore
Je suis le rugissement de la pluie
Je suis le scintillement de la croûte de neige
Je suis la longue trace de la lune sur le lac
Je suis une flamme de quatre couleurs
Je suis un champ de sumac et la pomme blanche
Je suis l’angle des oies sauvages dans le ciel d’hiver
Je suis la faim du loup
Je suis le rêve entier de ces choses
Vois-tu, je suis vivant, je suis vivant
J’ai bonne entente avec la terre
J’ai bonne entente avec les dieux
J’ai bonne entente avec tout ce qui est beau
J’ai bonne entente avec la fille de Tsen-tainte
Vois-tu je suis vivant, je suis vivant

N.Scott Momaday/tribu Kiowa (Poésie Amérindienne – Indiens Navajos)

 

 

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Je suis Mots d’Encre 6 et 7,

animal dans l’univers, homme-cheval dans le cosmos. En croupe du Bleu. Je te chevauche Toi ô ma Vie. Poisson à la nage. De ton île de sein à l’estuaire de tes cuisses. Par le ventre battant la danse du feu dans le marécage des oiseaux-marins debout sur leur espoir migratoire. A déchirer les freins, à mordre les impasses, à repousser la triste médiocrité, donnant le baiser généreux des yeux qui voient le chant s’élever. Les petites maisons-blanches ont toujours une table d’hôtes ouverte sur l’âme d’un violon. Ma chambre est une guitare où tes mains tissent l’odyssée dans la constellation du rêve, seule démocratie poétique au centre d’un esprit altruiste.

Niaia-Loisobleu – 18 Juillet 2017

 

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Mots d’Encre 6 et 7 – 2017 – Niala – Acrylique s/contrecollé, encadré s/verre 30×40

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ESTRANS


ESTRANS

Combien de mettre carré me reste-t-il au métier

le tant file

Tout autour d’une seiche le sable mouillé s’affole – j’ai rêvé d’un néo-Brouage mouillant au fond de ma gorge – la côte sauvage bayadère sous les serviettes à n’en plus finir. J’ai les yeux qui piquent, Petit-Prince qu’ont-ils fait de l’épine des roses, pas un oyat pour me tirer du fossé jusqu’à  la dune. Pieds rincés par l’écume d’un mouvement en ordre de marche. La lune ne dort toujours que d’un oeil, elle fait le guet pour le rêve. Le Bélier viendrait jouer avec les Poissons, que ça serait bon signe pour se rassurer du maintien des marées. La plage où on se baigne nus jusqu’à l’os, est d’une étendue sans limite. On a plus en vie de mourir. Le coquillage le chante mieux qu’un sein en berne hard. Il ne tire le bout de la langue qu’en chanson de gestes.

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Reflets d’Estrans 1 – 2015 – Niala – Acrylique et collage s/toile 73×60

La forêt ne sait plus trop comment rester à l’écart. Voilà qu’en raison de voirie en travaux désordonnés, elle a été carrossée juste à côté de Ma Chambre Bleue. Les oiseaux n’aiment pas être dérangés. La fraîcheur fuyant la canicule se replie sur elle-même au point de rapetisser. Vite de la peinture en corps mouillée pour un bain revivifié !

N-L – 18 Juillet 2017

FOND DU


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FOND DU

Une nuit à courir vers un espoir de fraîcheur, déçue par l’absence d’air frais. Alors que la nuit est tombée, la température reste à 30°. L’été se refuse à partager son dehors. Il faut se tenir enfermé à l’intérieur. La cabane vue comme un album tiré du tant passé n’a pas la couleur qui est sienne. Un retour, momentané ou prolongé, pourrait changer. Je vais aller en parler avec l’atelier. C’est vrai qu’il me manque. Des pensées à peindre seraient la satisfaction de toucher ma vie dedans. Pas en attente. L’amour n’est-il pas la voix qui conforte ? Le bleu en tous cas me porte.

Niala-Loisobleu – 18 Juillet 2017


© Frida Bringslimark

Femme à Barbe

Quand en chaleur ondulatoire

grelotte

une libido raide devant la glace

il faut déshabiller la faute ô

de son cadre

avant d’ouvrir la chambre

Niala-Loisobleu – 17 Juillet 2017

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