TERMES AU METRE


TERMES AU METRE

Savoir, quand aussi bien que mal, la chaleur tait d’un froid établi, c’est devoir changer le temps conjugué pour comprendre et tenter de savoir ce qu’il reste de bonne température du corps humain.

La vague en plein effort,

sentant venir la grève se met à se marée

la lune, dit-elle, ça simplifie pas toujours l’attitude

ça peut la rendre volatile

Ainsi le tableau quand il craie, passe du blanc sur le noir. Les pêcheurs d’éponge pourraient passer pour les plus tolérants si, par manque d’ô, l’outil à effacer qu’elle est ne restait pas inerte de sécheresse. Janus est toujours debout. Et ceux qui savent son existence sont rares. Quant à ceux qui savent qui il est, je préfère tourner la page.

Niala-Loisobleu – 21 Juin 2017

image (1)

CE QUE JE ME DIS A TOI


CE QUE JE ME DIS A TOI

Je voulais courir dans la bonne humeur sur laquelle personne n’avait posé le pied, tu vois ce que je veux dire. Cette chaleur d’à présent est tout à fait contraire au sens que l’amour donne au mot. Elle t’écrase mais à côté du bien-être. Pourtant c’est de l’homme qu’elle vient, de tout ce qu’il sait abimer. Ses coups de pieds dans la nature foutent le feu à la douceur. J’ai connu un climat tempéré conforme à ce que l’école me disait en géographie. Aujourd’hui, il a foutu son camps avec le Gulf Stream, mon chant qui nous mettait en choeur avec les meules d’un foin aux bonnes odeurs. D’abord où trouve t-on de la luzerne ? C’était la verdure où les filles apprenaient à découvrir pourquoi les garçons font pipi debout et pas elles. Tendreté d’un instant poétique où rien que de l’innocence se manifestait. Le tout au centre d’un vol de papillons. Au bord de la rivière on allait à l’écrevisse en toute pureté. Puis tous nus comme des vers on plongeait telles des grenouilles. Le rire comme garde-barrière contre la tristesse. Je pense n’être jamais sorti de cette volonté de repousser le mal. De le voir rouler sa caisse comme si rien d’autre ne valait, ça me force pas à voir bleu, ça vient tout seul.

Niala-Loisobleu – 21 Juin 2017

71fda5340062b068fcb7f5ccc2e75d95

ENVOL AU VENT


ENVOL AU VENT

L’air d’une sellette

assise le lien de ton rang

Tes pieds sont en accord avec la marche

L’atmosphère ventile

les nues entrent dans l’intégral

l’aile de l’oiseau plane

les mots tueurs avalent leurs échappements

N’aies crainte

monte à sortir de ton bas bord.

Niala-Loisobleu – 20 Juin 2017

1424852390119640

Je retourne à la cabane


Je retourne à la cabane

Le sable devant être libéré des autruches venues se cacher des bureaux de vote, je retourne me tremper, canicule  en place, dans mon ô, m’aime pas show.

Amusez-vous, vos coucous, bravo et bons mots de trouillards qui se rassurent vont se remettre tous seuls en place. Les perdants sont toujours ceux qui chantent « on a gagné ! »

Niala-Loisobleu – 19 Juin 2017

_ole_fick_22

VIE PRIVEE 38


VIE PRIVEE 38

Alors que les files de voitures se forment vers les plages, dos tourné aux bureaux de vote, le filet à papillon de ma pensée profonde capte  » Ici Londres – Les français parlent aux français ». Une voix de métal vibrant fuse, creuset de l’alliage sans paille. De Gaulle lance son appel…

Regarde mon maillot de bain dit- elle à la copine qui s’enduit le corps d’une arnaque à cellulite. Comment tu trouves ? Un brésilien de passage jette un oeil qui remue comme une samba dans une cabine d’essayage de son dessein mateur. Ouah il te fait un cul à foutre le feu à la mer. Rires. Les deux copines sont déjà au milieu d’un banc de maquereaux au vain blanc. On va bientôt ouvrir les bureaux de votes. Les bénévoles du « a voté », vont pouvoir souffrir du la chaleur, c’est pas les mouvements d’électeurs qui ventileront le bureau. Lundi la sanction prendra vigueur. Le roi pourra faire parir son édit. Les syndicats retrouveront la rue, mais pas avant Septembre, ils sont en congés payés jusqu’à la fin de la période estivale. Les valises sous les yeux, nos deux copines qui se battent l’oeil de la politique, en descendant du train de retour, chercheront sur internet où on peut manifester contre la fermeture des tubes de l’été.

Niala-Loisobleu – 18 Juin 2017

cows in landscape 1957 www.artinconnu.com

 

VIE PRIVEE 37


VIE PRIVEE 37

Le bois de lit à border la tête, l’oreiller reste à nager. Pages pleines et blanche à remplir du mouvement des jambes synchrones à ceux des bras. Il y a sous l’histoire de notre traversée, une profondeur qui varie avec l’avis de fatigue et la rage de continuer. Vain le mirage au bord des cils. Quel jour étaie-t-il donc dans la genèse ? Il y a des semaines qui vont direct à l’abattoir sous la poussée d’Archimède, de ô en bas qui plonge dans la vaisselle à faire. Il, ou elle, c’est la seule égalité que le malheur délivre. Sans fouille à corps pour savoir à quel genre on est rangé. Le rivage dans l’idée, je me remontais les nageoires et l’aqueux, avec une dose de Pavlov en première intention.

Alors ? Quoi alors ? Racontes !

Aqua bon, fis-je d’un long jet, me débaleinant le sas par les trous des vents. Je rame dit l’haricot et personne ne m’a appelé Potter. Faudrait d’abord être objectif avant de sortir des raisons qui t’ont mises au monde. Rien que pour l’étonnement. Il en manque tellement dans l’art de vivre en commun: Evidemment cette réponse je l’attendais : c’est pas toi qui as choisi de venir au monde. Saches que c’est le cas du plus grand nombre des parents, qui mettent que des accidents en naissance. Alors ou on aborde la raison d’être sur un autre ton ou on se plaint pas que sa couleur soit pas grand-teint. Ton sort que tu sois une fille ou un garçon, va dépendre un max de toi pour monter ou descendre. Les rites de vie ont mis des mauvaises habitudes à la place des bonnes qui faudrait pas oublier. La guerre des sexes c’est la première à reprendre de fond en comble. A revoir sans surtout rien changer à la différence de base, vouloir être pareils en droits, ça n’a rien à voir avec pareils en corps. La cata de l’égalité physique vous n’imaginez pas comme le pire serait. L’amour y perdrait à jamais sa fonction nominale.

Chargé de fruits, le ciel se fit treille. Ombre et soleil enfin en bonne intelligence. Le noyau ne posa plus de problème d’occlusion intestinale. Je pouvais me lever, j’avais fait un si beau rêve, que j’allais travailler à le mettre en réalité.

Niala-Loisobleu – 17 Juin 2017

 

ec3d62792fd0a8be481c133e79c54c5a

PROMESSE 6


P1050322

PROMESSE 6

Tirée des carrières du plateau d’Avron, la première craie champignonnière, traça la passerelle rue de la Garenne

au 13 bis

un père et passe, les jeux sont faits.

Ta pierre a mon épaule cogne à extraire, ne m’embrasse pas , juste ta bouche, tu poseras mes demains dans ta palette, la clef dans la serrure de ton enseignement

la montée pour plus tard à les Ecoles.

Je tiens de ta volonté, Papa, d’avoir été là où tu savais. On paye ça hors de prix, pleurant jusqu’au sans, dans le dénuement d’enfants.

La couleur ne saurait être la couleur en l’absence de douleur. L’éclat de sa nature tient debout au terme des mises à taire d’une société hourdie d’indifférence. Être artiste c’est devoir passer au ban de la société en refusant d’être lapidé par son rejet. L’oeil au-devant tu marches toujours en avant dans son recul.

M’aime en avance.

Les murs de la distance dépassent la hauteur des atteintes. Seul tu seras, promets-toi d’en nourrir ton amour à donner.

Je suis où tu m’as voulu Papa.

Plus seul que jamais dans ce qui s’entête à reculer

mais si contre à toucher l’Homme Authentique qui n’a qu’à faire et rien attendre sans jamais désespérer.

Aimer c’est folie de vivre au coeur de la haine. Mon cheval a tiré le jeune peintre de ses certitudes. La Foi Bleue a fait pousser du sillon l’Artiste ignorant, voulant entendre par refus de succomber à la destinée de  l’outre-noir.

Niala-Loisobleu- 16 Juin 2017

 

P1050319

Promesse 6 – 2017 – Niala – Acrylique s/contrecollé, encadré s/verre 40×50

(Dernière oeuvre de la série Promesse)

VIE PRIVEE 36


VIE PRIVEE 36

Du coin de fraîcheur que je protège, je trempe ma pensée dans l’air du jour. Marie est à son tour à la planche, comme des milliers d’autres aujourd’hui. Les examens sont ouverts aux quatre coins des études. L’étudiant que je suis resté par choix, en se remémorant les siens, pense que ce qui reste en commun pour tous les candidats c’est la boule au fond de la gorge. A part cela, bien des choses s’écartent les unes des autres. En particulier ce qui procède du concept de la connaissance, de l’utilité des examens par rapport à la valeur des diplômes. .

Le Certificat d’Etudes Primaires qui clôturait la majeure partie du cursus scolaire des adolescents était en soi plus qu’un examen de résultat de communale. C’était la clef qui était donnée à une majorité d’enfants pour devenir des Hommes (des deux genres). Ils allaient passer leurs dernières grandes vacances avant de franchir la porte du monde du travail. Manuels pour la plupart et fiers de savoir qu’ils allaient apprendre à le faire. Une autre partie d’entre eux allait poursuivre jusqu’au Brevet. L’Administration en vue, la banque et les fonctions de bureau de l’industrie. Le reste, quantité bien plus infime partant pour le lycée en quête du baccalauréat, en deux parties. Avec au bout la Faculté et ses spécialités.

Adieu veaux, vaches cochons, nous sommes en 2017.

Il n’y a plus de travail, mais tous les enfants ou presque, passent le bac…enfin, ils traversent, parce le rafiot il prend l’eau de partout.

Ils feront comme un président cinq ans pour quoi ? Là, la réponse est tellement pleine de trous que je ne peux dire que seul le président, aussi nul qu’il soit,  s’en sortira plein aux as et fier de son incapacité…

Niala-Loisobleu – 15 Juin 2017

http://levoyageurdesel.wordpress.com

0kk

 

 

VIE PRIVEE 35


VIE PRIVEE 35

S’éloigner de l’idée qui ne serait que dans le vent qui vente. Bien qu’en ces dérèglements météorologiques aussi bien qu’ordinaires, le vent est sans nul doute la solution respirable. Ceci suggérant ce qui touche à l’étouffement, je rejoins cette idée dans sa forme métaphorique. Mon petit Séraphin venant m’apporter son concours. Je sors du garrot et de son sens tragique. Ô poésie j’en appelle à ton recours. Désenglue-moi du discours qui en est arrivé à déborder de la page pour nous gaver de fromages. L’oiseleur et sa glu lançant son filet. Respirer qu’on ait la poitrine plate ou bombée c’est un système qui a été induit au départ de la nature puis de l’humanité, avant qu’il ait fallu inventer les Shadocks par désespoir. Que l’élève dans sa majorité, devienne allergique à l’enseignement ne fait que suivre cette tendance à parler pour endormir. Le surréalisme m’a éduqué dans son système à fermeture éclair, conte-indiquant tout lacet qui pourrait étrangler. Le mot doit être ailé, la phrase à hélices et le rythme du chapitre à vapeurs. Sinon bonjour la noyade. On peut quand même pas se faire crever les yeux, châtrer les oreilles et amputer des membres au prétexte qu’il vaut mieux s’abstenir d’entendre comme de dire. Quand je me tais c’est là que je fais l’amour le plus. Je veux pas qu’on me dérange avec un baveux qui prétend changer la justice en étant coupable de ce qu’il accuse.

Niala-Loisobleu – 14 Juin 2017

 

blog-dsc_6793-vieille-cabane-aiguillon

 

VIE PRIVEE 34


0c3492494c1e7bbc1e6df7cc2a644e6c

 

VIE PRIVEE 34

L’heure s’est mise à boire. Je dirai même à boire et à manger n’importe quoi. A tel point que je me pose plus, entre autre questions, celle de me dire qu’elle marche de travers. Elle fonce droit dans le mur. Imaginez un grand orchestre se déclarant symphonique, ayant la variété in the pocket de diviser pour mieux régner. A part le fait que l’idée est vieille comme la première république de l’Antiquité, je me dis que l’union des partis ayant cultivé la division, le renouveau se trouverait dans une recette qui penserait unifier en mariant les opposés. Que nenni, voilà une rare certitude qu’on peut avancer, c’est impossible à réaliser pour tout homme. La seule chose qui compte à ses yeux c’est lui avant tous les autres. Alors ça veut dire quoi ? Ben, que tous les tourne-veste vont pouvoir prétendre avoir accès au pactole. Le pays honore le renégat prêt à marcher sur l’autre pour se faire la place au soleil. Du moins ce que ces gens-là appellent le soleil. Il faut reconnaître que la chose a été menée de main de maître. L’élu n’étant que le disciple de l’ancien qui présidait à cette sauce. Intéressante étude de moeurs. Sauf que le prix à payer sera bien plus lourd qu’on a pas voulu y penser. Pour ma part j’ai fait mon devoir en braquant pleins phares sur le piège, avant que ses mâchoires se referment pour cinq ans. C’est fait, ils ont voté comme l’a chanté Léo. A part moi, tous les autres devraient être content. L’ennui c’est qu’ils vont avoir l’inconséquence de s’en plaindre avant longtemps. Voilà le visage de la démocratie d’aujourd’hui, le pouvoir absolu donné par une minorité jamais atteinte avant ce jour. Vraiment pas de quoi rire.

Niala- Loisobleu – 13 Juin 2017