A TROIS PAS
Je n’étend pas la main, trop peur de perdre le murmure de l’eau qui sort d’un non-sommeil de repos. Les arbres s’étirent, la chemise de nuit que tu n’as pas mise offre ton corps libre. Tu sens l’amour. L’amour qui ignore l’essoufflement. Quand les premiers oiseaux vont t’apercevoir, ils tireront l’herbe de dessous le contoir où nos reins ont fait la veillée. Je te sais âtre. Il peut faire frais dehors. Tu es toujours étincelante.
La rosée foulant les collines couvre la retraite de la nuit qui s’enfonce dans les sources pour vivre du sang des pierres.
Le jour qui n’est pas dans les arbres,
qui n’est plus dans le ciel,
qui ne sera jamais sur la terre
fixe une femme encerclée par sa nudité.
Voulant parler au soleil qui se tient là-bas comme à une rampe, la moisson cherche des mots qu’elle ne sait dire qu’au vent.
Les murs, pleins d’espoir, se retournent au passage du matin,
mais il avance indifférent sans les délivrer de leur prison.
Un dormeur, qui n’a plus de nom, le front ouvert d’un éclat de soleil.
Il n’est plus qu’un visage avec un c< reposant à l’autre bout du monde.
L’ombre ne protège plus l’objet qui sort de sa cachette, toujours aussi gauche dans le balancement de la clarté.
Qui arrêtera la marche des rues hors de la ville fermée comme une hors du village couché dans les blés de tout son cadavre de calcaire ?
Le soleil et l’eau ne font plus qu’un mais aucune de mes mains ne réussit à prendre au ciel une seule branche de lumière.

Une femme dans le désert, c’est mieux que trois outres et un chameau, c’est une source ! Mais tu sais ça mieux que personne toi Stéphanie !
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Qu’est-ce que le soleil sinon la rencontre de ton corps avec l’onde des grandes oreilles de la nature. La raison d’être émet alors sur toutes les fréquences en brouillant l’esprit chagrin qui s’aviserait de vouloir l’ouvrir. Célestine tu voles en nageant de la branche d’un estuaire à l’autre !
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