HUMAN


HUMAN

Maybe I’m foolish, maybe I’m blind
Peut-être suis-je idiot, peut-être suis-je aveugle
Thinking I can see through this and see what’s behind
De penser que je peux voir à travers tout ça et voir ce qu’il y a derrière
Got no way to prove it so maybe I’m lying
Pas moyen de le prouver alors peut-être que je mens

But I’m only human after all, I’m only human after all
Mais je ne suis qu’un être humain, je ne suis qu’un être humain après tout
Don’t put your blame on me (x2)
Ne me rejetez pas votre faute

Take a look in the mirror and what do you see
Jetez un œil dans le miroir et que voyez-vous
Do you see it clearer or are you deceived, in what you believe
Est-ce plus clair ou êtes-vous leurré, par ce que vous croyez

Cos I’m only human after all, you’re only human after all
Parce que je ne suis qu’un être humain après tout, vous n’êtes qu’humains après tout
Don’t put the blame on me
Ne me faites pas endosser la responsabilité
Don’t put your blame on me
Ne me rejetez pas votre faute

Some people got the real problems
Certaines personnes ont de vrais problèmes
Some people out of luck
Certaines personnes n’ont pas de chance
Some people think I can solve them
Certains pensent que je peux les résoudre
Lord heavens above
Seigneur des cieux
I’m only human after all, I’m only human after all
Je ne suis qu’un être humain après tout, je ne suis qu’un être humain
Don’t put the blame on me
Ne me rejetez pas la faute
Don’t put the blame on me
Ne me rejetez pas la faute

Don’t ask my opinion, don’t ask me to lie
Ne me demandez pas mon avis, ne me demandez pas de mentir
Then beg for forgiveness for making you cry, making you cry
Puis implorer pardon de vous faire pleurer, vous faire pleurer

Cos I’m only human after all, I’m only human after all
Parce que je ne suis qu’un être humain après tout, je ne suis qu’un être humain
Don’t put your blame on me, don’t put the blame on me
Ne me rejetez pas votre faute, ne me faites pas endosser la responsabilité

Some people got the real problems
Certaines personnes ont de vrais problèmes
Some people out of luck
Certaines personnes n’ont pas de chance
Some people think I can solve them
Certains pensent que je peux les résoudre
Lord heaven’s above
Seigneur le ciel est là-haut
I’m only human after all, I’m only human after all
Je ne suis qu’un être humain, je ne suis qu’un être humain après tout
Don’t put the blame on me
Ne me rejetez pas la faute
Don’t put the blame on me
Ne me rejetez pas la faute
I’m only human I make mistakes
Je ne suis qu’un être humain, je fais des erreurs
I’m only human that’s all it takes to put the blame on me
Je ne suis qu’un être humain voilà tout ce qu’il faut pour me rejeter la faute
Don’t put your blame on me
Ne me rejetez pas votre faute

I’m no prophet or messiah
Je n’ai rien d’un prophète, ou d’un messie
Should go looking somewhere higher
Vous devriez chercher quelque part plus haut

I’m only human after all, I’m only human after all
Je ne suis qu’un être humain après tout, je ne suis qu’un être humain après tout
Don’t put your blame on me, don’t put the blame on me
Ne me rejetez pas votre faute, ne me rejetez pas la faute
I’m only human I do what I can
Je ne suis qu’un être humain je fais ce que je peux
I’m just a man, I do what I can
Je suis juste un homme, je fais ce que je peux
Don’t put the blame on me
Ne me rejetez pas la faute
Don’t put your blame on me
Ne me rejetez pas votre faute

LE MARELLEUR


LE MARELLEUR

L’arbre d’un pas tranquille est sorti. Pas dehors, ni pour prendre l’air, il était déjà sorti et dedans. Mais pas au dedans de lui, au dedans du bois. Vous savez cet endroit où les rendez-vous dans un de leurs coins, ne sont pas ceux qu’on attend. C’est pourquoi, il regarda derrière lui avant de tirer la porte.

-Personne aux aguets, allons y dit -il, en s’enfonçant la casquette de la nuque au front, à la visière de la forêt.Par le moment qui prend ses quartiers d’oranges sanguines, en jetant ses peaux au sol, il fait un peu nu sous les cimes.

Le mois favorable commence par un signe enfoui entre la source et l’océan, au coeur des eaux profondes et silencieuses de la stagnation et de la macération. La vie devient l’enfouisseuse, qui comme l’animal noir pourvu d’un dard empoisonné, vit caché. Au bord des drames et des tourments de la vie, jusqu’au gouffre de l’absurde, du néant, de la mort..Le Scorpion placé sous la maîtrise planétaire de Mars, et de Pluton puissance inexorable des ombres, des ténèbres intérieures, campe une dialectique de destruction et de création, de la mort et de la renaissance, de la damnation et de la rédemption :

Le Centaure aux quatre sabots plantés au sol et qui se dresse devant le ciel, apparaîtra, un arc bandé en mains, orientant sa flêche en direction des étoiles.Par la venue du Sagittaire avant le solstice d’hiver , la vie reprend mouvement.

L’arbre se promène dans le silence de ses pensées, à l’oeil une goutte de résine, pour lui parfumer le lobe. Essence essentielle de l’énergie qui ne le fait dormir que par apparence.Il sarte, met en sommeil, refait les ors du théâtre, change les tentures, affute les ciseaux à couper l’opacité, huile les gonds qui libéreront les passages sans grincer en s’ouvrant.

L’arbre qui est le père de toute une tribu de pinceaux, aime regarder son ami l’Oiso jouer avec sa progéniture, et à faire des histoires en tableaux. Le temps est peut-être sombre, en cette période, mais les gosses rient en couleurs. Ne vous posez pas les mauvaises questions qui tombent à côté du sujet. Il est beaucoup moins nocif de savoir faire le vide que de l’agrandir en laissant l’inutile gagner du terrain.Le Beau ne peut s’encombrer d’artifices. Sa qualité première étant d’être concis.

Il y a quelques semaines je m’écrivais à moi-même, tout à coup, les doigts couverts de bleu, je repense à cette lettre.Si fort qu’il m’apparaît que je ne cesse d’y ajouter d’autres lignes, comme si j’étais né pour faire marelle après marelle..

Niala-Loisobleu – 19 Mai 2017

1203- enfants jouant ˆ la marelle dans la rue - Paris 1960
©Photo BLONCOURT

 

CE SOIR


 

CE SOIR

Appuyé sur l’horizon le regard se porte

à col ouvert

Quelques paroles à musique sur la portée du sens positif qu’on lui donne de préférence à ceux qui tombent à côté. Il y a dans la rondeur l’élasticité de ce qui allaite. Vivre en dépit de ce qui fait tout pour s’y opposer ce n’est pas le mauvais choix. Vu qu’en dehors du suicide peu d’options se proposent comme solution.

Une musique de Simon and Garfunkel traverse la pénombre en laissant à la lumière assez de place pour poser ses pieds. On marche, armés de cette force que rien en dehors de son espoir ne justifie. Le croyant et l’incroyant se rejoignent, une foi peut-être différente, mais voilà, les différences complètent davantage qu’elles ne soustraient.

Niala-Loisobleu – 18 Mai 2017

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RETOUR EN SOI PEINT


RETOUR EN SOI PEINT

Remué des pierres et défait du dos, entre les doigts tant de fleurs aux vertus dont les noms se sont effacés, j’ai sorti mes pieds de la cabane, une douleur trop forte de vélo dans les yeux. J’ai appelé les cordes du bois des guitares, rentrant afin de pouvoir revenir. Peut-être peindre un jour ou d’eux, me nourrir de l’atelier. Ce rien qui comme le tout, possède plus de fibres médicinales que le trou d’aiguille qui coud coeur en vrille. Le vieux con se souvient du pouvoir qu’ont le pouce et l’index empreints aux palettes des fils croisés. Un oiseau dans la paille du chapeau, pond le gai amour sans la moindre idée de lucre. Et puis de dire à voix haute quand le pinceau parle n’est pas qu’exutoire. Rien d’un jeu non plus. C’est un acte où l’écho de l’Autre avance en réponse.

Niala-Loisobleu – 16 Mai 2017

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ILS DISENT


Ils disent je t’aime avec tant de haine à peine cachée que ma voix tremble rien qu’à vouloir panser ces trois mots

C’est pas que dire « je t »aime »
que je murmure en un m’aime cri
à se ronger les ongles à l’indifférence
J’ai dit le tant des fleurs aux carreaux de mes tabliers
quand buissonnant les trains qui se croisent à côté des robinets secs
j’hâlais aux lés aux lés remorquer les chalands du long de la Seine.

A quoi ça m’a servi
à qui ça n’a pas profité ?
Puisque le combat d’un idéal
c’est pas d’être élu mais de voter tel qu’on est soi. J’en ai rien caché de tout ça mettant à poil la condition humaine
ses hauts-fourneaux, colonne vent dôme, terrils de lapin, filatures pieds et nique-les, air tétées front populaire
pose-toi là Petite-Môme,j’ai ma bouée, lancais-je con comme innocent
tu m’fais l’oeil tout humide tant le soleil gîte dans tes fenêtres
au point d’être retourné de sentiments
oh non
pas à cause de tes revenus ni de ton joli minois, j’aime rien des grosses,
non rien qu’à cause de toutes tes gourances du croyant bien faire que t’as accumulée sans lésiner jusqu’avant que ça devienne de l’entêtement

J’ai rien à t’offrir
sauf un épouvantail qui fait pas peur aux oiseaux, Je tremble de plus d’peurs que de certitudes
aimer ça se situe au poil prêt entre scoumoune et mauvais saure
que mon battant gamberge
à c’que mon odeur à te rapprochera où t’étendra sur place ou mieux, te mettra en marche
Un ticket pour l’ailleurs de ce monde en ruines
un aller simple sans retour pour la Poésie. J’en voulais pas plus….mais voilà…c’était trop demander.

Niala-Loisobleu – 16 Mai 2017

MES ERREURS 3


MES ERREURS 3

Hier, l’inachevable

Notre vie, ces chemins

Qui nous appellent

Dans la fraîcheur des prés

Où de l’eau brille.

Nous en voyons errer

Au faîte des arbres

Comme cherche le rêve, dans nos sommeils,

Son autre terre.

Ils vont, leurs mains sont pleines

D’une poussière d’or,

Ils entrouvent leurs mains

Et la nuit tombe .

Yves Bonnefoy (Extrait Les planches courbes)

Ah parlons-en de l’arbre. Ce fut une armature qu’un palier perdit dans un papier journal inachevé, anonyme fuite qui se donna en scène. La fuite, toujours la fuite qui ne conduit qu’au point de départ. L’amour c’est pas fait pour se faire pareil pour tout le monde. Mélodie n’aile sonne, un oiseau secoue la branche à deux mains. Des feuilles se rempliront, mirliton, chapeau pointu, sous le buisson. Les mains qui peignent l’odyssée saignent tant du bout des ongles, que le temps passe sans que la ménopause coupe les doigts. A faire là où le grain gémit, le mou lin se tend. J’ai la ligne de vie en cicatrice d’une symphonie qui n’a jamais joué. Escarre à baie au do dièse

Niala-Loisobleu – 15 Mai 2017

DANSE A LA LUNE 2009 Huile toile 73 x 60 001

MES ERREURS 2


MES ERREURS 2

Dans le leurre des mots

Et le rossignol chante une fois encore

Avant que notre rêve ne nous prenne,

Il a chanté quand s’endormait Ulysse

Dans l’île où faisait halte son errance,

Et l’arrivant aussi consentit au rêve,

Ce fut comme un frisson de sa mémoire

Par tout son bras d’existence sur terre

Qu’il avait replié sous sa tête lasse.

Je pense qu’il respira d’un souffle égal

Sur la couche de son plaisir puis du repos,

Mais Vénus dans le ciel, la première étoile,

Tournait déjà sa proue, bien qu’hésitante,

Vers le haut de la mer, sous des nuées,

Puis dérivait, barque dont le rameur

Eût oublié, les yeux à d’autres lumières,

De replonger sa rame dans la nuit.

Yves Bonnefoy (Extrait Les planches courbes)

Pi

mais où es-tu donc

entre tes fois errantes

tes zèbres et tes tigres

le bateau démâte

la sirène hurle

lourds nuages

que son talent menteur

porte

à peindre

pour

la terre promise

Niala-Loisobleu – 15 Mai 2017

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