LETTRE A LES LISES
Le couteau tombé sous la table des cartes
A laissé le brouillard intact
Où pointe le compas
Le sexe tant dressé
Confond la lune et le soleil
Au beau milieu d’un océan désalinisé
L’albatros nage en solitaire
Je me souviens des troglodytes de Cadix
De la roche percée
Sur laquelle six cordes tendaient leurs voies
Le ciel andalou sentait les épices d’un comptoir d’Inde
En fumées saurées par les gitanes de Gainsbarre
Que des gosses dans les fortifs
Brinquebalaient à coups de pieds
Dans les gamelles
Noir corbeau coeur de colombe
Les claquements de la faena rebondissent
En ricochets sur le plateau de la Messa
Grenade n’endors pas tes lions
On cherche fortune sur la Plaza del Sol
En rangs d’indignés
Quelque part existe-t-il assez d’amour pour taire l’insupportable injustice ?
Vent des globes
Ruisselant de larmes
Tire les galères
Aux rames des RER
L’odeur d’ail saucissonne les cauchemars du matin
C’est la traversée de la manche au quotidien
Dans des remontées lointaines
D’un flamenco en corps sauvage
Niala-Loisobleu – 10 Mai 2017

Les chevaliers de la lune planent au-dessus de nos têtes sans le moindre scrupule pour mener à bien leur petit commerce…
Merci carnetsparesseux.
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Quand tu me parles de gloire
Quand tu me parles de gloire,
Je souris amèrement.
Cette voix que tu veux croire,
Moi, je sais bien qu’elle ment.
La gloire est vite abattue ;
L’envie au sanglant flambeau
N’épargne cette statue
Qu’assise au seuil d’un tombeau.
La prospérité s’envole,
Le pouvoir tombe et s’enfuit.
Un peu d’amour qui console
Vaut mieux et fait moins de bruit.
Je ne veux pas d’autres choses
Que ton sourire et ta voix,
De l’air, de l’ombre et des roses,
Et des rayons dans les bois !
Je ne veux, moi qui me voile
Dans la joie ou la douleur,
Que ton regard, mon étoile !
Que ton haleine, ô ma fleur !
Sous ta paupière vermeille
Qu’inonde un céleste jour,
Tout un univers sommeille.
Je n’y cherche que l’amour !
Ma pensée, urne profonde,
Vase à la douce liqueur,
Qui pourrait emplir le monde,
Ne veut emplir que ton cœur !
Chante ! en moi l’extase coule.
Ris-moi ! c’est mon seul besoin.
Que m’importe cette foule
Qui fait sa rumeur au loin !
Dans l’ivresse où tu me plonges,
En vain, pour briser nos nœuds,
Je vois passer dans mes songes
Les poètes lumineux.
Je veux, quoi qu’ils me conseillent,
Préférer, jusqu’à la mort,
Aux fanfares qui m’éveillent
Ta chanson qui me rendort.
Je veux, dût mon nom suprême
Au front des cieux s’allumer,
Qu’une moitié de moi-même
Reste ici-bas pour t’aimer !
Laisse-moi t’aimer dans l’ombre,
Triste, ou du moins sérieux.
La tristesse est un lieu sombre
Où l’amour rayonne mieux.
Ange aux yeux pleins d’étincelles,
Femme aux jours de pleurs noyés,
Prends mon âme sur tes ailes,
Laisse mon cœur à tes pieds !
Victor Hugo (Recueil : Les rayons et les ombres)
Crois-tu que l’art d’écrire donne une nourriture à la mémoire, mon Idéelle.
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Quelle traversée ! Je te souhaite une belle journée loisobleu
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Oui et ça tangue haut Stéphanie ! Merci je t’embrasse bon atout faire.
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Les premières poussières n’ont jamais quittées la route de l’homme, elles le suivent ou le précède sans qu’il en tiennent compte. Pourtant c’est ce qu’il est qui se soulève pour retomber.
Merci Poesitation.
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D’une respiration artificielle ils masquent l’oeuf d’Aime…
Merci Audrey.
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La parade n’avalera que ses couleuvres, moi je ferme la bouche. Dégoût.
Merci Boris
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Et vogue la galère…
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