LETTRE A LES LISES
Le couteau tombé sous la table des cartes
A laissé le brouillard intact
Où pointe le compas
Le sexe tant dressé
Confond la lune et le soleil
Au beau milieu d’un océan désalinisé
L’albatros nage en solitaire
Je me souviens des troglodytes de Cadix
De la roche percée
Sur laquelle six cordes tendaient leurs voies
Le ciel andalou sentait les épices d’un comptoir d’Inde
En fumées saurées par les gitanes de Gainsbarre
Que des gosses dans les fortifs
Brinquebalaient à coups de pieds
Dans les gamelles
Noir corbeau coeur de colombe
Les claquements de la faena rebondissent
En ricochets sur le plateau de la Messa
Grenade n’endors pas tes lions
On cherche fortune sur la Plaza del Sol
En rangs d’indignés
Quelque part existe-t-il assez d’amour pour taire l’insupportable injustice ?
Vent des globes
Ruisselant de larmes
Tire les galères
Aux rames des RER
L’odeur d’ail saucissonne les cauchemars du matin
C’est la traversée de la manche au quotidien
Dans des remontées lointaines
D’un flamenco en corps sauvage
Niala-Loisobleu – 10 Mai 2017


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