LE BRUISSEMENT DES ARBRES, DANS LES PAGES DE GILLES BAUDRY – 1
Seul avec le silence bourdonnant d’abeilles
et la fenêtre en croix
sur l’absence habitée
le coquelicot de la lampe dans la nuit
seul à traduire ce qu’on gagne
à vivre dans un lieu perdu
au bout du monde
où tout commence
où se penchent les ombres tutélaires
de Sérusier de Max Jacob de Ségalen
de Saint-Pol-Roux le Magnifique
seul avec tous
frère des choses
à écouter sans fin venir
les pas de Dieu
la plume à la fine pointe de l’âme
à mains nues
j’écris
Et cela se passe donc « où tout commence ».
Chaque poète crée chacun des mondes à chaque instant.
Quoi d’autre ?
Ceci :
l’envers du monde je le vois j’entends
des pas de brume qui s’approchent
Gilles Baudry
Je ne suis pas de la même croyance,
pourtant
de l’absence habitée
nous sommes frères…
Nos pas vibrent au coeur des dalles d’un déambulatoire posé dans le ciel qu’un arbre caresse au gré du vent. Bateau du silence qui transporte nulle part et partout le sens des cris de l’origine humaine. Symbolique manifestation réglée sur le mouvement pendulaire des deux luminaires. Une femme au ventre ouvert me donnant l’amour à boire, pendant par l’ogive d’un vitrail sa lumière le pénètre. L’approche à l’infini. Les Maudits devenus radieux à l’intérieur du Cercle où le rayon de la couleur s’ajoute à la Roue. Monde naturel défait d’ambitieux. Le ver nettoie la tâche de vain. L’oiseau sème le noyau et les pépins. Que les doigts des racines propagent en médecine à l’écart des laboratoires de la chimie du fric. C’est quoi faire l’amour si ce n’est avant tout la fusion platonique de qui l’orgasme charnel pourra naître après que les âmes se seront mises à nu. Couleur d’une eau dont la source est ailleurs que dans les packs du commerce. Cette ornière, empreinte que nous suivons et répétons, à son point de départ dans les gènes de la première caverne. Rupestre BD qui créa la Poésie dans la sauvage proximité des monstres qui devait séparer et confondre à jamais l’Homme et la Bête. Lucide, je laisse aux regards perdus la cohorte des banderoles partisanes. Nous avons choisis d’aimer, dans le pire pour le meilleur.
Niala-Loisobleu – 27 Avril 2017

(Soir de carnaval – Peinture d’Henri Rousseau)
Au plus loin que l’amour se pose, tout s’approche à toucher.
Merci Sisyphus47.
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Une lune nouvelle, c’est le facteur de piano qui vient accorder la nature, les hommes il leur laisse leurs mauvaises habitudes.
Merci affranchie.
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Nous n’irons pas au bois couper les bruissements, nous y joindrons ceux de nos branches.
Merci Marguerite.
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Celui qui parle en dehors du bruit de chasse est le fruit de saison qui ne mendie pas, Célestine. Je t’embrasse seins d’esprit.
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Je regarde les endroits intimes de mon pays en voyant comme on joue avec à l’envers de ce qui au fil du temps en a tissé la toile. Notre culture qu’en advient-il ? La langue fiche le camp, l’histoire territoriale s’effrite, l’acquis social bonsoir…Le tout dans un brouhaha permanent puisant son énergie dans le vent. Qui connaît l’autre ? Le poète acte en se taisant.
Merci Elisa.
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Les repères de l’Homme ne varient pas au fil des aiguilles du temps, elles tricotent inlassablement les mêmes erreurs. L’Homme préfère se fier à ce qui n’a rien de clair, ça le rassure dans sa fuite. Le conforte dans l’ombre où il se blottit. Le jardon impénétrable d’un Macron qui, en dehors d’un blabla opportuniste, n’a rien à dire, l’inquiète au premier chef pour en définitive finir par le rassurer.On se croirait dans un discours battave à la sauce hollandaise. Brrrrrrrrrrrrrrrr.
Merci Poesitation.
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Les évènements montrent que si les moyens ont changé, le comportement lui se répète inlassablement. L’homme est un perroquet.
Merci Lisi.
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Quand l’air, purifié, devient porteur, te voir revenir Manache n’est pas un hasard. Merci d’être venu te joindre, tu aurais manqué sans cela.
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