HISTOIRE DE MOUSSE


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HISTOIRE DE MOUSSE

Entre les quatre murs du lit le cheval rue les doigts dans l’éther
de bâbord à tripes bord
poils pris dans la prise siccative d’un brouillard total

Nauséeux ça lifte du rez-de-chaussée aux étiages
le temps de se souvenir de qui on est peut demander un inutile sacrifice
avant de se réveiller des douleurs nées d’un fond vague mis en consigne par une grève illimitée des communications

Des couleurs passent clandestinement en touches clignotantes
est-ce Ô est-ce ?
Des formes grand A s’affichent, l’idée de peindre monte le degré de la teinte
Qui a dit que la vérité logeait au fond du puits
j’y suis
et malgré mon état taupe, je vois clairement que le lieu est squatté par le mensonge

Aurai-je contagié mon ailé fan rose et mon petit vélo ?
Vu comment je pédalais dans le vide de cette simili interruption de grossesse ça donne de quoi douter d’un doute, sans aucun doute

Une lueur me prend par la taille. Soulève la crise maladive que le lâcher-prise a initié, laissez les ambulances garées aux pompes funèbres,  l’énergie de ma fatigue arrache les courbatures et surmonte les aléas mécaniques d’une série noire à trois balles

J’suis pas complètement nase
l’espoir me demeure

Putain, oui, vivre ça fait mal, la pierre est lourde à monter mais c’est rien vu la proportion qu’elle prendrait à la laisser rouler sans karcher pour couper la mousse qui s’aurait amassée.

Niala-Loisobleu – 10 Avril 2017

 

6 réflexions sur “HISTOIRE DE MOUSSE

    • C’aurait justement pu, d’où remède sur le chant. Je suis mort de fatigue de toute mon envie de vivre manifestée physiquement. Je t’embrasse très très fort Célestine !

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  1. Oh Sysiphe, continue sans relâche à rouler ta pierre vers le ciel…
    vis encore temps que le bonheur de toi inonde les chemins de mon cœur ❤️

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