A FRONTON


A FRONTON

S’étrangler la ligne droite à la corde du virage

regard tourné derrière la carte est-ce que ça sert ?

Ya t’île un ô séans à l’estuaire ?

Crever l’oeil-de-boeuf

percer ce toi

vider l’égrainé

labourer des ongles

jusqu’au sans arrêt

Ya t’île un ô séans à l’estuaire ?

Si vous étier le bon chemin

Marin Marais

auriez vous poivrer la saudade

dans un viole migratoire ?

Ya t’île un ô séans à l’estuaire ?

Oui t’humer

fleur de celle qu’on galope 48 heures sur 24

déraison à n’en plus savoir que dire

qu’écrire à jeter l’encre et partir

d’une vague de fond à la surface

soie toi m’aime

caravane malles et valises

le trauma d’air

m’oedème les poumons

mets haro peau taire

Ya t’île un ô séans à l’estuaire ?

Je chaloupe à tes hanches

tiré par les chiens fous de ta poitrine

dans l’airain de ton échine

où le fol amour armature

L’invertébral escalier

à la gîte de tes rugissants

violet des embruns crachés par la fureur lubrique

qui déglace le rétroviseur voyeur

te renverse au chevet des livres de messe

plus diablo nique

que l’âne de bourre y dents

Puti

que je la vois

là devant

c’est Elle Emoi

l’Île aux Séans

Niala-Loisobleu – 12 Novembre 2016

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17 réflexions sur “A FRONTON

  1. Sur l’eau aux fonds mauvais je vois briller tes écailles. Un hydre venu d’un étang saumâtre, m’a trompé en me déguisant son identité. Sa faute a été de vouloir s’associer à ce que tu symbolises : la pureté. Des remous glauques
    oh le mal respiratoire
    les poumons combattent le mauvais gaz
    Et la vérité philtre pour séparer le bon de l’ivraie…
    L’Île reste vierge mon Idéelle !

    J’aime

  2. j’aime beaucoup l’âne de bourre y dents
    (à la première lecture, j’avais pigé : « l’âne, debout ! hi-han ! » – sans doute un écho involontaire des roulements d’épaules martiales qui tant bourrinent ici et là ces jours ci.)

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    • C’est vrai que le tant bourrin fait de plus en plus furher…seulement j’peux pas ignorer ma folle sagesse quand elle me dit « Eh, c’est d’la faute acquis ? »…

      Merci carnets paresseux.

      Aimé par 1 personne

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