LETTRES DE PANDORA 6 (et Fin)
Bernadette Griot

Bernadette Griot

S’étrangler la ligne droite à la corde du virage
regard tourné derrière la carte est-ce que ça sert ?
Ya t’île un ô séans à l’estuaire ?
Crever l’oeil-de-boeuf
percer ce toi
vider l’égrainé
labourer des ongles
jusqu’au sans arrêt
Ya t’île un ô séans à l’estuaire ?
Si vous étier le bon chemin
Marin Marais
auriez vous poivrer la saudade
dans un viole migratoire ?
Ya t’île un ô séans à l’estuaire ?
Oui t’humer
fleur de celle qu’on galope 48 heures sur 24
déraison à n’en plus savoir que dire
qu’écrire à jeter l’encre et partir
d’une vague de fond à la surface
soie toi m’aime
caravane malles et valises
le trauma d’air
m’oedème les poumons
mets haro peau taire
Ya t’île un ô séans à l’estuaire ?
Je chaloupe à tes hanches
tiré par les chiens fous de ta poitrine
dans l’airain de ton échine
où le fol amour armature
L’invertébral escalier
à la gîte de tes rugissants
violet des embruns crachés par la fureur lubrique
qui déglace le rétroviseur voyeur
te renverse au chevet des livres de messe
plus diablo nique
que l’âne de bourre y dents
Puti
que je la vois
là devant
c’est Elle Emoi
l’Île aux Séans
Niala-Loisobleu – 12 Novembre 2016

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