Prendre ce rien que le tout cache, puis après en avoir peiné, en jouir pour ce qu’il est… |
Le jugement des autres est plus lourd à porter quand on le met à marcher dans la ballade de ses heures. Quand je peins sans visiteurs, je vois tant de choses que je ne sèche pas de couleurs. Morne rue, ma plaine est riche d’amour.
Ah peindre ce rêve de vivre libre des marées, ça me remue les reins autrement que le cul sur une chaise au centre du marché…
Niala- Loisobleu – 26 Octobre 2016
Nous attribuons généralement à nos idées sur l’inconnu la couleur de nos conceptions sur le connu : si nous appelons la mort un sommeil, c’est qu’elle ressemble, du dehors, à un sommeil ; si nous appelons la mort une vie nouvelle, c’est qu’elle paraît être une chose différente de la vie. C’est grâce à ces petits malentendus avec le réel que nous construisons nos croyances, nos espoirs — et nous vivons de croûtes de pain baptisées gâteaux, comme font les enfants pauvres qui jouent à être heureux.
Mais il en va ainsi de la vie entière ; tout au moins de ce système de vie particulier qu’on appelle, en général, civilisation. La civilisation consiste à donner à quelque chose un nom qui ne lui convient pas, et à rêver ensuite sur le résultat. Et le nom, qui est faux, et le rêve, qui est vrai, créent réellement une réalité nouvelle. L’objet devient réellement différent, parce que nous l’avons, nous, rendu différent. Nous manufacturons des réalités. La matière première demeure toujours la même, mais la forme, donnée par l’art, l’empêche en fait de demeurer la même. Une table de pin est bien du pin, mais c’est également une table. C’est à la table que nous nous asseyons, et non pas au tronc du pin. Un amour est un instinct sexuel ; malgré tout, nous n’aimons pas avec notre instinct sexuel, mais en supposant un autre sentiment. Et cette supposition elle-même est déjà, en effet, un autre sentiment.
Mais il en va ainsi de la vie entière ; tout au moins de ce système de vie particulier qu’on appelle, en général, civilisation. La civilisation consiste à donner à quelque chose un nom qui ne lui convient pas, et à rêver ensuite sur le résultat. Et le nom, qui est faux, et le rêve, qui est vrai, créent réellement une réalité nouvelle. L’objet devient réellement différent, parce que nous l’avons, nous, rendu différent. Nous manufacturons des réalités. La matière première demeure toujours la même, mais la forme, donnée par l’art, l’empêche en fait de demeurer la même. Une table de pin est bien du pin, mais c’est également une table. C’est à la table que nous nous asseyons, et non pas au tronc du pin. Un amour est un instinct sexuel ; malgré tout, nous n’aimons pas avec notre instinct sexuel, mais en supposant un autre sentiment. Et cette supposition elle-même est déjà, en effet, un autre sentiment.
Fernando Pessoa (Le livre de l’intranquillité)

On l’appelle Influence, ce n’est que de l’ancre à maintenir sur place sans écrire le moindre mot…
Merci Didier.
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Aux traquenards du doute, j’ai choisi de ne garder que les miens, ainsi j’avance dans ma docte ignorance…
Merci Mari.
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Au moins l’inconnu offre l’avantage de la création.
Merci photographr.
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Tu peu l’étirer comme un drap propre l’horizon, n’empêche qu’il ondule comme une tôle…
Merci Boris.
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Puis de la mouette prenant sen envol imaginer que l’écume est au ciel !
Merci Margot.
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Sans la restriction de pensée le monde deviendrait assez vaste pour loger la libre-pensée….
Merci on met les voiles.
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Le cul sur ta chaise de peintre des nuées tu nous fais ressentir le roulis bien mieux qu’un marchand d’escargots de mer.
¸¸.•¨• ☆¸¸.•¨• ☆
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Le roulis-boulis a toujours eu deux dos, mine de reins, enfonces-toi bien ça dans ta tête de pont qui dit à l’abstinence d’ah mour !
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Aux ondulations de nôtre société, je préfère la position du carré, qui dit oui qu’elle sait que dire non
peut avoir un autre mérite…
Merci ROCAFORT.
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Arcanes, dans l’enfilade se tournent…
Merci poison et caramel.
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