
N’oublies jamais que je t’aime…
Le couloir se la joue à rideaux baissés. M’aime en surface la mine s’enfonce au hasard des tunnels. Mets trop polis teints, le temps de la malbouffe est au menu quotidien. Si les enfants d’Edouard ont un jour fait planer l’espoir, il faut croire qu’en Landerneau ils avaient le clair tourné vers les abysses.
N’oublies jamais que je t’aime…
Une classe de maternelle a qui on apprend à chanter dans l’appeau de moutarde ça pique les cordes vocales dans la vérité du mensonge pratiqué
A travers le temps et l’espace
Attendre sous le vent et la neige des astres
la venue d’une fleur indécente sur mon front décoloré
comme un paysage déserté par les oiseaux appelés soupirs du sage
et qui volent dans le sens de l’amour
voilà mon sort
voilà ma vie
Vie que la nature a fait pleine de plumes
et de poisons d’enfants
je suis ton humble serviteur
Je suis ton humble serviteur et je mords les herbes des nuages
que tu me tends sur un coussin qui
comme une cuisse immortelle
conserve sa chaleur première et provoque le désir
que n’apaiseront jamais
ni la flamme issue d’un monstre inconsistant
ni le sang de la déesse
voluptueuse malgré la stérilité d’oiseau des marécages intérieurs »
Rémi BOYER (in incoherism.wordpress. com, 1er mai 2016).
Source: http://www.leshommessansepaules.com
Île m’est ce matin à l’écarté. Loin des feux naufrageurs de la côte de mocheté. L’ormeau garde sa perle au fond de sa mâchoire serrée. Beau bleu ardoise à couvrir les chaumes d’un Toi sûr. Passé plusieurs Moi en mer sale la goule à vouloir hâler l’Ô Douce. Nous ne serons jamais galériens à la rame. Les coups de fouet de la déchéance humaine n’embarquent que les névrosés de l’auto-flagellation.
Oeil pour oeil, je choisis celui de vers
dans pour dans,
pour tenir ferme
ce que je n’ai rien oublié.
Niala-Loisobleu – 2 Octobre 2016
Vous devez être connecté pour poster un commentaire.