CRAYON D’ANCRE
CRAYON D’ANCRE
Si les herbes hautes de leurs grandes vagues folles ne me portaient plus, je me ramperais la coque comme une péniche reptile ne demandant plus qu’à fouir au fond d’un tourbillon.
Pourquoi les marinières ne sont que des costumes laissant à croire aux non-initiés que la casquette galonnée avec ancre de marine autorise à se prendre pour un Capitaine ?
Je suis né un jour de Novembre à marée haute.
Tout autour aussi loin que portait le regard, on n’apercevait pas le bout.
Pourtant on dirait que maintenant on ne voudrait plus montrer que celui des impasses.
Elles auraient du potable plus que de javel à donner à boire, les eaux de mes fluviales, zigzaguant en méandres parallèles aux mers des côtes du littoral
Rien ne s’opposant à la tasse, dès le plus jeune âge j’ai appris à recracher avant d’avaler le n’importe quoi des courants de toutes sortes que les barrages prétendent canaliser.
Quand ça râpe on garde des marques au pont de sa poitrine, mieux qu’une valise pleine d’étiquettes de passages aux hôtels des escales. La main des filles n’est pas toujours dépourvue de la corne qui griffe quand on tend son passeport à la douane. Tout comme les chansons ne sont pas des rêves de Vienne, on valse au tabouret des laissés pour compte des carnets de bal. Accordéon ou pas, les lampions ça s’éteint et ça s’allume pour gyropharer les plans de secours. Dans chaque clandé du bord de mère ya un jour moins bon qu’un autre qui a le plus aguichant des sourires.
Et après quand tu n’es plus que ponton-flottant, il arrive que tu vois remonter à l’amarrage des bateaux fantômes de tes espoirs disparus, le courant on a beau dire, mais ça n’avance que dans le sens unique, pas dans les deux. Reste que le goût du vent pour porter loin devant, sans que tu te défasses des anses où tu as su que t’étais enfin à l’Île d’Amour.
Les voiles quand le blues souffle ça vous remplace facile une quarantaine de rameurs.
Niala-Loisobleu
19 Septembre 2016


Bonsoir Loisobleu
C’est très profond ton article. J’y reviendrai pour en profiter davantage!
Bonne nuit à toi!
à très vite
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Paris perdu, les alloue être se redistribuent sans les clins trompeurs des miroirs. Me voici de retour au sein de ma couleur. Se casser la gueule redresse si au lieu de se mettre l’égo en deuil, on se met l’humilité au grand pavois. C’est à y regarder de plus près que l’on peut voir le vrai côté des choses. Celui qui ne fait pas de rien un fromage.
Tu me sembles en cela à même de comprendre combien la philosophie en dit beaucoup plus long qu’un marabout de fi selle…
Merci Mari, à quand tu veux.
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Se faire un horizon allongé sur le sommeil brise toute verticale d’édifice.
Merci Boris.
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