
LA BOÎTE AU L’ÊTRE 8
AUBADE
Chemin tremblotant dans l’épaule, le long d’un long coude qui monte dans la brume du matin rampant au sol.Quelques étoiles falotes se balancent entre les premières fermes du village. Suivies des aboiements de chiens qui tirent sur la chaîne les retenant, le jour qui se lève laisse le bois dans la pénombre au chevet d’une nuit pleine lune. La cheminée s’est endormie vers l’aube, sous le poids des rondins qu’elle a réduit en cendres.
Dans les plis des vêtements pendus au perroquet de l’entrée, l’enfant n’a pas ôté les cailloux que ses doigts ont polis à force de prières. Ils reposent avec les morceaux de ficelles effilochés qu’un noeud retient à la filature de l’histoire. Mieux que des cadres, ils retiennent plus d’images du puzzle, qu’un album, où faute d’air, elles jaunissent sous l’entêtement des érosions du temps.
Ta poitrine en me battant au coeur, nourrit ta présence en dehors des repas. J’aime le balancement de tes seins au clocher de ta poitrine. Tantôt nonchalant, il m’emporte à l’intérieur du fourré, derrière lequel pousse notre rêve. Ou tantôt plus ardente, en s’ouvrant la porte du corps sage libérant les chiens.Loin des bavards qui ne tarissent pas d’histoires sans goût. Ils ont l’instinct affuté tes seins.Je reste émerveillé, sans rien dire, en les voyant comme deux animaux que rien ne sépare, ne rien laisser échapper de la moindre manifestation de leur environnement. D’instinct ils sentent les changements de temps qui vont survenir.
Quelquefois, au bord du vent, ils se mettent à courir, se jetant en avant, joyeux de savoir qu’ils peuvent arriver les premiers au bout du sprint. Joueurs comme des chiots ils se roulent l’un sur l’autre, en se mordillant, sous d’inoffensifs coups de griffes.Ils se mordillent, et font des sauts en l’air en jonglant avec leurs balles.
Le tant et venu les incliner vers le bas. Faisant monter leur beauté beaucoup plus haut. Ils tombent, chargés de générosité. En quête de la coupe de mes paumes où ils se libèrent des bretelles des balconnets et de la marque des baleines domestiquées.
Nous irons à la mer voir le gonflement des voiles. Et nous prendrons le gulf-stream pour le marché aux fleurs des quais de l’Ile au Trésor. La tête lavée des histoires de gens qui n’arrivent jamais à rien d’autre que se décevoir en boucle dans les pannes d’ascenseur à répétition.
Loisobleu
30 Octobre 2014

J’aime énormément ce tableau, où la douce complicité féminine s’épanouit en corolles moites et parfumées…
¸¸.•¨• ☆
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Je partage ton regard Célestine. Il te va bien à l’oeil ce tableau. Il est tout en féminité. Plein d’une force tranquille qui affirme avec classe ce que la délicatesse ne montre pas en vitrine, au contraire du racolage dissimulé. La sensualité est sans le moindre manque olfactif comme tactile. Je le touche des narines et des doigts, jusqu’à l’ongle.
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C’est sans doute animée de cette délicatesse-là que je dessine mes funambulles…
¸¸.•¨• ☆
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J’en suis certain Célestine c’est pourquoi je t’apprécie 🌺
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❤
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❤️
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