NICHE A LETTRES
La double-vue est un lourd handicap au départ des courses journalières. Aux passages des haies, elle fait plus souvent chuter. Le fait d’avoir dit la bonne mesure et la profondeur de la rivière entraînant des remarques tombant à côté.
Les démonstrations de groupe m’ont toujours fait fuir.
Il arrive qu’on forme sa pudeur au contact de personnes qui n’en saisissent pas le premier mot. Je tiens de ça au départ, c’est vrai. Ensuite on trouve à ce qui se cache sous l’herbe tellement de vrai, qu’il n’y a plus photo quand vient la question du choix.
L’apprentissage de l’écoute de l’autour de soi à un pouvoir magique sur sa vision.
Le plus touffu retient le plus clair.
J’aime la couleur que porte un son avant que la bouche en propage les déformations. La pensée n’est pas une phrase c’est une page qui n’en finit de se taire pour mieux dire ce qu’elle a à communiquer.
Niala-Loisobleu – 09/06/16

précisément dit. On se figure que le contact des autres nous donne notre contour ; certes et sans doute, mais il arrive qu’ils nous meulent grave !
tiens, une boite à lettre de l’ile d’Oléron ? 🙂
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POESIE DE LA PENSEE
George Steiner
ISBN : 2070134075
Éditeur : Gallimard (2011)
Résumé :
Les praticiens l’ont toujours su. Dans toute philosophie, concédait Sartre, il y a « une prose littéraire cachée ». Ce qu’on a moins élucidé, c’est la pression formatrice incessante des formes du discours, du style, sur les programmes philosophiques et métaphysiques. A quels égards une proposition philosophique, même dans la nudité de la logique de Frege, est-elle une rhétorique ? Veut-on dissocier un système cognitif ou épistémologique de ses conventions stylistiques, des genres d’expression qui prévalent ou sont contestés à l’époque ou dans le milieu qui sont les siens ? Dans quelle mesure les métaphysiques de Descartes, Spinoza ou Leibniz sont-elles conditionnées par les éléments constituants et l’autorité sous-jacente d’une latinité partiellement artificielle au sein de l’Europe moderne ? Quand, tels Nietzsche et Heidegger, le philosophe entreprend d’assembler une langue nouvelle, son idiolecte propre à son dessein est lui-même saturé par le contexte oratoire, familier ou esthétique. L’association étroite de la musique et de la poésie est un lien commun, toutes deux partageant les catégories du rythme, du phrasé, de la cadence, de la sonorité, de l’intonation et de la mesure. « La musique de la poésie » est exactement cela. Y aurait-il, en un sens apparenté, « une poésie, une musique de la pensée » plus profonde que celle qui s’attaque aux usages extérieurs de la langue, au style ? Ces aspects de la « stylisation » de certains textes philosophiques, de l’engendrement de ces textes via des outils et des modes littéraires, George Steiner nous les restitue dans son souci d' »écouter plus attentivement ».
Cette boîte aux lettres précisément posée sur lune des « cabanes à toutous » du Château dans l’Île d’Oléron, me touche énormément maintenant qu’après une lyrique envolée des soifs petits commerces, elle soit muette au milieu de ses échouages. Une illustration puissante de nôtre faiblesse à ne vouloir faire que du vent sans le dire.
Merci carnetsparesseux.
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Ni choir pour pondre, vivre pour traverser !
Merci Elisa.
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Merci beatricelise.
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