DO NOT DISTURB
Traits d’un frisson
marque-page
les plus hautes herbes penchent la tête
que subsiste-t-il de l’inspiration des abeilles ?
Là-bas après l’attente
qui pourrait dire avoir franchi l’embargo
à moins que tout ne soit que pure hypothèse
Aux ardoises les craies prises aux falaises
ne serviraient alors à rien d’autre que vivre à crédit ?
Je tremble à l’idée cruelle que les marelles pourraient n’être qu’usurières
prêteuses de coeur fléchés d’initiales juste bons à faire souffrir les arbres
Ne dérangez pas ma chambre
du rêve qui jamais n’y dort
il lui reste du bleu à manger toute seule
Quelques calcaires ondulant aux courbes des fûts
n’ont pas déshabillé les strates du goût des crûs
Dehors la rivière volage
Le chais tient l’effusion au frais prêt a embuer le coeur du vers à pieds
pour la tracée du nouveau chemin
Un bourgeon hiverne sous sa calotte
dans l’humus sphère australe
A la fourche le nid perle
Un peintre tout vêtu de bleu outremer
s’apprête à faire monter la mer
au-delà d’ailes
pinceau à l’encrier d’un autre continent prêt à s’écrire
en lettres vacantes
pour tirer les pieux émergents du ponton
avec l’archet du violon
Plus qu’un jour
la vie reste éternelle
Ô séant
Niala-Loisobleu – 05/06/16

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