Je t’aime sans qu’une seule de mes cellules soit d’un avis contraire.
1
Nicodème mon nom, comme je dirais l’autre visage, qui vient pour témoigner, à toi.
Te voilà parole, face à moi. Nous allons ensemble.
Nous suivons les faucons dans l’air chaud, un battement large
dans la poitrine donne sa mesure : sang et poussière, notre passage.
Au-dessus des oiseaux de proie, le bain éternel des photons contredit l’existence de la nuit. C’est un discours de ciel ouvert.
Personne ne peut saisir
la lumière
qui nous traverse, ce serait poser sur la blancheur une main sale,
aussi tout le poids du jour et ce qu’il fut,
la première cause.
2
Il y eut. La fraicheur d’un parfum, une invitation. Il y eut
la saleté sur nous où les paumes s’étaient posées, nous appelâmes la langue, pour lécher.
C’est ainsi, le début. Je maintiens : je ne me suis jamais lassé, je n’ai jamais laissé mon amour qui est encore. Sur le corps entier
un mot, compagnon, s’écrit de lui-même. Je rassemble pour témoignage entre les pages des livres une histoire une autre, la moindre différence, tout, ongles brisures cheveux noirs qui sont la ramification du Noir, je dis : ils rempliront ma bouche.
Pour une autre naissance.
C’est peut-être là. Nous serons remis en cause.
J’écouterai les avis contraires comme une ombre à midi.
Je pèserai le jugement juste dans le silence du ventre.
3
Il y aura. Dans la matière. Quelque chose qu’on ne peut toucher,
il y aura un prolongement.
Tu vois la chair passant, encore chaude, la possibilité d’étreindre.
Tu vois, il y aura entre nous plus. Une certitude ou une idée. Me crois-tu ?
Nous deviendrons d’autres nous-mêmes, ne doute pas de cela.
Nous apprenons l’absolu en fréquentant la mort sans savoir ce qui nous permettrait de dire. Sommes-nous comme des enfants ?
Nous croyons d’avoir vu, le ciel pour le ciel, ou ce qu’il est, un drap tiré sur cette lumière sans fin qui nous traverse, ainsi
de part en part. Nous voilà
baignés par la nuit.
À l’aube renouvelés…
Stefanu Cesari (Une fenêtre sur la mer- Une anthologie de la poésie corse actuelle)

Polyphonies déliquescentes ? Le chant des vagues tape aux Gouffres du Diable en version désintégrée. Le sauvage qui en émane n’a plus les senteurs du maquis.Un fusil se braque derrière chaque minute d’un jour qui ne se lève. Rien dans la composition de mon bleu n’a fait tourner la sincérité. Au bord du précipice il garde la lancée des cordes de son pont de singe à tue-tête. Où donc est coincé l’écho ? J’hurle comme le vent de la douceur profonde du refus de me coucher. L’amour je te le porte de cette force qui s’adresse à chaque tous les autres, cailloux d’une longue croisière.
Je t’aime sans qu’une seule de mes cellules soit d’un avis contraire.
Niala-Loisobleu
4 Juin 2016
Où il nous arrive de chercher ce lieu hier connu et devenu introuvable aujourd’hui, je sais n’avoir rien modifié .
Merci Sally d’être de ceux qui demeurent❤️
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Avec son air de bonté feinte quand elle en a marre de son chien elle dit qu’elle doit suivre son mari qui a été muté…et elle met le gentil toutou aux enchères…Madame est trop bonne…La campagne ne reconnaît plus rien de son origine champêtre, elle n’est plus qu’électorale.
Merci elasuzan.
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Voix en travaux, la rue s’est mise en extinction. A vouloir trop enfouir le trou ne fait que s’agrandir.
Merci Didier.
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Quel titre magnifique. J’ai aussi cru que le poème était de vous. Sans en comprendre vraiment tout, on se laisse bercer par la musique, l’essence de l’essentiel.
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Une écriture de ressac, les choses de la vie vont, se retirent et reviennent, le fonds demeurant étale à lui-m’aime Anne.
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Quand l’aboiement se fait en dehors des chiens, y a un truc dans le car à vannes…
Merci Elisa.
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Merci beatricelise.
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A ne plus se chercher
l’année nouvelle
se trouve sans fard bien naturelle
Merci Marguerite
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