Je ne compte pas, la preuve je t’aime
Des jours qu’il fait un tant sans calories, les semaines ont du mal à se tenir debout. L’anémie d’un mois en détresse ne renforce que le mauvais globule. Au point que les blancs voient rouge. Preuve que ça tourne à contresens. Hier pris de violentes douleurs mon ventre s’est sorti l’intestin comme un tuyau d’arrosage pour nettoyer le fard qui en masquant la peau, cache son satin sous une aimerie lapidaire. J’ai les marques du cri personnel pour repousser les chants des sirènes. Je pousse un coup de gueule pour que les imitations qui soulèvent des désirs à côté ne se croient pas chez elles. Les calendes ont leur mémoire. Ce qu’elle a dans ses tiroirs est la vraie image de toi. Les déguisements posent de grotesques masques sur l’attitude. Bien sûr que le malheur est là. Pas la peine d’être grand-clerc pour s’en apercevoir. Mais entrer dans la perversité de ce jeu de scoumoune ça ne peut rien faire d’autre que ne plus rien voir du vrai qui a sa part d’espoir. J’ai condamné le placard de Barbe-Bleue. Aucune femme ne s’y trouve enfermée en quoi que ce soit.
UN JOUR PARMI TANT
Déluge de soleil
nous ne voyons rien mais voyons tout
Corps sans poids sol sans épaisseur
montons-nous ou descendons-nous ?
Ton corps est un diamant
où es-tu ?
Tu t’es perdu dans ton corps
Cette heure est un éclair immobile sans griffes
enfin nous sommes tous frères
nous pourrions nous dire bonsoir
même nous les Mexicains nous sommes heureux
et les étrangers aussi
Les automobiles ont la nostalgie de l’herbe
Marchent les tours
…………………le temps s’est arrêté
Deux yeux ne me quittent pas
c’est la mer sur les rochers couleur de colère
c’est la furie de juin et son manteau d’abeilles
Soleil lion du ciel
toi qui la regardes
…………. regarde-moi
Idole qui ne regarde personne
……………………………………regarde-nous
le ciel tourne et change et reste identique
où es-tu ?
Je suis seul face au soleil et aux gens
tu étais corps tu fus lumière tu n’es rien
Un jour je te rencontrerai dans un autre soleil
Tombe le soir
…………………………….grandissent les montagnes
nul ne lit les journaux
dans les bureaux jambes entrouvertes
les jeunes filles prennent le café en bavardant
J’ouvre mon bureau
………………………………..il est plein d’ailes vertes
il est rempli d’élytres jaunes
Les machines marchent toutes seules
tapent sans relâche la même ardente syllabe
La nuit guette derrière les gratte-ciel
c’est l’heure des étreintes cannibales
Nuit aux longs ongles
que de rage dans des regards remémorés !
Avant de s’en aller
le soleil embrase les présences
Octavio Paz (Salamandre)
Quelque part dans la pulpe des mangues, je me laisse porter par les épices de ta pensée-positive. L’ombre bien derrière ta lumière qui fait piste. Pugnace comme l’ailé fan que je suis, j’ai mis un autre paysage sur le dos de mon équipage.Ces pierres ne sont pas tombées d’un mets tes hors. On les a fondées et montées une à une. Ceci est ma mémoire vive.Et je ne compte pas, la preuve je t’aime.
Niala-Loisobleu – 28 Mai 2016

Non, jamais quand on aime… et si par malheur on commence a compter, alors il est temps de se poser des questions…
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En amour compter est le plus sûr moyen de perdre la Mie…
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Et c’est heureux Elisa !
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