Faire au-delà de voir mourir
L’eau de sève aux troncs arrosa les papiers peints
pour décoller les fleurs du mur,
puis apaisa la douleur des chants d’une voix d’enfant.
Passant à mots couverts l’ombre de tes mains s’est dressée en apercevant un point à la ligne
broder l’initial au centre de l’écusson.
Vivante demain
Par la grande échappée du mur
Je t’ai reçue votive des mains de l’hiver
Je te regardais traversant les anneaux de sable des cuirasses
Comme la génération des mélancoliques le préau des jeux
Sur l’herbe de plomb
Sur l’herbe de mâchefer
Sur l’herbe jamais essoufflée
Hors de laquelle la ressemblance des brûlures avec leur fatalité n’est jamais parfaite
Faisons l’amour.
René Char
Dévêtues, les dunes, couraient suçoter l’écume sur la crête des oyats
que le vent ébouriffe d’embruns rocheux dans lesquels des oiseaux changent de plumes pour raturer les jours sombres.
La corne d’un cheval blanc est venue sonner le réveil du bourgeon saisi de désir d’éclosion.
Un jardinier de peinture disait savoir replanter la forêt mystique de chamaniques rites, derrière un paravent septique matérialisé par une fausse-vérité.
Sur les maisons bleues qui bordaient la clairière, posé en diagonale, mon rêve vêtu d’une robe blanche, va-et-vient en arrière-plan,
ne se résignant pas au désamour d’une histoire vécue,
l’idée d’un autre monde accrochée à ses bretelles.
La nuit rosie par le baiser des palmes, s’éloigne.
Qu’est-ce que nous pourrions bien faire de la réalité pour arranger notre malheur.
La sécheresse environnante vise l’humidité de nos pousses, mettons toutes nos commissures en sécurité quand il est encore temps, sans nous écarter de la rivière qui fait le courant éclairant nos pas.
Tu sens l’amour ouvert à mes travaux manuels
Niala-Loisobleu – 2 Mai 2016



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