MEDIOCRITE
Dans l’Infini criblé d’éternelles splendeurs,
Perdu comme un atome, inconnu, solitaire,
Pour quelques jours comptés, un bloc appelé Terre
Vole avec sa vermine aux vastes profondeurs.
Ses fils, blêmes, fiévreux, sous le fouet des labeurs,
Marchent, insoucieux de l’immense mystère,
Et quand ils voient passer un des leurs qu’on enterre,
Saluent, et ne sont pas hérissés de stupeurs.
La plupart vit et meurt sans soupçonner l’histoire
Du globe, sa misère en l’éternelle gloire,
Sa future agonie au soleil moribond.
Vertiges d’univers, cieux à jamais en fête!
Rien, ils n’auront rien su. Combien même s’en vont
Sans avoir seulement visité leur planète.
Jules Lafforgue

Non, je ne venais pas de faire un cauchemar
J’étais bien sur Fesses de Bouc
Triste réalité du temps creux
Résonance de l’absence
Ah mais y a des merveilleux poètes
si simplement beaux
qu’on faillirait ne pas les voir
si on s’attardait qu’à dire « j’aime » sans savoir pourquoi…
Niala-Loisobleu – 21/04/16
Précisément, l’Oiseau ; mais le joli de notre époque -moisie à bien d’autres égards – est aussi qu’on peut liquer sur facebouc, jeter à la face du monde globalement indifférent nos propres petits bricolages qu’on aura sué et rit à tricoter et croiser par hasard des poètes morts qui savaient ce qu’un mot veut dire.
Faut surtout pas s’en priver. 🙂
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La lique en ma jeunesse brilla de son art verrier, je retiens donc de ce nom barbare un éclat qui me projette bien humblement hors du noir. Oui, comme tu dis, faisons de cette machine, la catapulte de nos protestations et surtout défense de nos valeurs. Ne t’inquiètes, s’agissant de se priver, je crois montrer que ce n’est nullement mon cas. Et je le répète tu fais partie de ceux avec qui j’ai grand plaisir à jouer de l’esprit. Encore merci à toi.
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http://peccadille.net/2012/03/18/poeme-de-cristal-de-galle-a-lalique-les-verreries-art-nouveau-du-petit-palais/
M’aime si c’est fini, jamais il est trop tard pour apprendre des fois qu’on saurait pas.
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A nos silences partagés ma Sally ! Je t’en brasse !
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Moi, je sais pourquoi « j’aime ». Alors, j’aime ce poème de Lafforgue, qui a des résonnances hugoliennes, et j’aime les réflexions de ceux à qui il me plait de causer comme un oiseaubleu qui passe et repasse comme le fer… et qu’il me sied de découvrir et qu’il me convient de fréquenter. Quant à fesse de bouc… mon dieu… il y a plus à médire qu’à dire, ma foi.
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Sans médire, dire ce qu’est en réalité FB un refuge pur mise en valeur du nul, c’est dire bien. Sans conter ce qui s’y faux file…intense lieu de trafic de la honte humaine où des gendarmes ont leur rat d’art pointé sur la plastique féminine, pour retirer le permis de publier aux coupables amateurs éclairés…
Et je passe sur le paradis recruteur de l’obscurantisme.
Ouais Anne t’as pô tort, avec m’y tu risques pas le faisandé.
Je t’embrasse !
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La médiocrité a le plus vilain défaut qui existe, elle n’est pas modeste et ignore jusqu’à l’orthographe de l’humilité.
Merci Madame lit.
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Ben dis dont, ouah mais je ne t’écris pas Marie, j’écris point barre. Tu n’as pas à imaginer quoi que ce soit.
Merci Marie.
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Un écrivain célèbre, à la fin de sa vie, meurt. Satan apparaît dans un nuage de soufre.
« Ha, ha ! s’écrie-t-il, tu es un écrivain, ton métier est d’une honnêteté douteuse, tu iras en enfer !
— Naaaaan », hurle l’écrivain (ou quelque chose d’approchant).
Arrivé en enfer, l’écrivain est conduit dans une petite pièce, où il est enchaîné à une chaise en métal chauffée à blanc, devant une machine à écrire pourrie où il manque la moitié des touches, le papier manque, se met de travers, pendant que des diablotins le piquent avec leurs fourches sans relâche en couinant : « Écris ! Écris ! »
Notre pauvre écrivain s’exécute péniblement, en larmes, au comble de la souffrance, désemparé, désespéré.
Soudain, un ange apparaît dans un nuage de roses.
« Fichtre ! s’exclame l’ange, Satan, tu t’es trompé ! Cet écrivain est bon, il a fait rêver des générations de lecteurs, il était censé aller au Paradis ! »
Satan, confus, détache l’auteur, qui se jette au cou de l’ange, submergé par la reconnaissance. « Merci ! Oooh, merci ! »
L’ange emmène le pauvre homme au ciel.
Arrivé là-haut, il est conduit dans une petite pièce. Là, il est enchaîné à une chaise en métal chauffée à blanc, devant une machine à écrire pourrie où il manque la moitié des touches, le papier manque, se met de travers, pendant que des chérubins le piquent sans relâche avec leurs lances en couinant : « Écris ! Écris ! »
Notre pauvre écrivain en larmes, s’exécute péniblement, sous le regard de l’ange, et gémit : « Mais, mais, oh, pourquoi ? Pourquoi vous me faites ça ! C’est comme en enfer, ici !
— Ah non, réplique l’ange avec un sourire benoît. Ici, tu as une chance d’être publié. »
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J’aime ce poeme😉
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Merci Emilie, j’apprécie.
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DRÔLE DE TANT
Depuis que les ongles s’incarnent
je doigt dire
que Sam et Tom
déménagent de la case…
Niala-Loisobleu – 29/04/16
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