Le Matin Recomposé
Il allait d’un couloir à l’autre
trop de jours d’errance
et toujours à longer le taire
La lame roulée sur elle-même
tranche des nageoires
la nuit noire d’une sécheresse
en séparant d’un coup vigoureux
les deux rideaux de la scène
Au lustre levé
rugissent les écailles
d’un pastel allumé
le phare rapproche de la voix chaude
du baiser
Scintillements d’une aube engendrée
Que d’étocs
que de vagues scélérates
On ne navigue pas hauturier
sans l’épreuve d’un passage initiatique
La coque ligne de flottaison effacée
est empreinte
de marques de peinture primitive
venues des doigts selon le rite né de la gangue
pour tracer le chemin à prendre
Qui se vanterait d’en savoir parler
verrait le venin lui monter à la langue
Le pays où Brocéliande
aurait tenu des rondeurs de table
et chevaleresques quêtes
y repose à jamais comme éteint de cette course là
Par les remuements
puis avec la douleur des mauvais courants
la cabane
hier me montrait l’à vif
d’un manque accompli
Je ne suis rien qu’un homme
et je ne m’appelle pas
Merlin
ce qui m’abstrait au premier chef
de toute annonce à effet immédiat
C’est la face triste de la montagne
Celle que les marchands de cartes postales photographient
retouches ajoutées
en ignorant l’autre
Celle qui a le plus de ressemblance avec la vie
un merveilleux lieu merdique
où l’eden se construit soi-m’aime
avec les paumes
et d’autres serpents que ceux chantés dans les psaumes
Le mur percé d’un Matin Recomposé
dit :
Merci Lumière je te vois bien là revenue
sans peaux mortes du jour d’un vieil anniversaire englouti
renaissance bien irriguée de poétique réalité charnelle
Niala-Loisobleu – 16/04/16

Bien heureux de te savoir dans ce matin Jérôme.
Merci à toi.
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Fait d’un soir qui se trouvait pas si mal et d’une question qui n’a pas à se pas poser, voilà ma recette d’un autre matin Francis.
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MAGNIFIQUE !!! J’en suis fan de ce tableau de vert et de bleu ! Très original encore une fois avec des paroles en harmonie parfaite. Très belle oeuvre que j’aime beaucoup. 😉
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Une évocation où ma moelle prend le large, cap au pays d’ailleurs qui ne chante pas faux.
Merci beaucoup ma Petite-Marie, qu’il accompagne un Dimanche qui va aller d’un ciel à l’autre entre ombrelle et parapluie…
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En ce passage moitié vide, faire le plein s’avère indispensable vu que de tous bords il y a menace de sombrer…drôle d’époque où les remous débouchent sur l’immobilisme, la destruction devenant un leitmotiv inquiétant.
Merci Madame lit.
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Lecture au coeur ❤️ô mots qui passés se régénèrent vous voilà ❤️
Merci la Vie !
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Les matins recomposés changent de couleur le lendemain au moment où il est servi. L’esquisse qui donna l’idée du bateau en ne s’étant concentré que sur la base du survivre a négligé les calculs de résistance aux propriétés de la mer. Une forme avatar, incompatible aux effets mécaniques de la nature
Le rêve peut alors prendre sa force: il va falloir le rendre non aléatoire par un acte.
Merci ‘vy
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L’acte de ce matin sera de vous apporter un peu de mon bleu d’hier et la force du rêve qui va avec (je crois que l’image s’affichera directement dans le commentaire sur votre blog) :

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Elle s’y inscrit si naturelle, qu’elle sèche mon encre comme il convient.
Merci ‘vy.
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Sur la tristesse murale, l’ongle gratte un sourire.
Merci Emilie.
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