On est toujours placé face à une souffrance qui terrasse la sienne ❤️❤️❤️
N-L 22/03/16
Mois : mars 2016
Point de Départ
Point de Départ
Rose matinal la mer a lissé ses algues d’un bleu que les aciers des coques fendront à l’envie. Aussi loin que l’oeil peut courir, rien de rauque ne laisse entrevoir le plus petit signe d’alerte.
Pas de toux, pas de toux, chantait du tronc, un oiseau couleur de rêves pêchés toute la nuit.
La douceur est à l’étale, attendant quelque chose pour la remonter. Il doit bien rester un cabestan à louer quelque part.. La brume entre ciel et terre, ne laissera sur le chemin grimpant entre les vignes que la vue de quelques vieux ceps tenantnt droits sur les épis d’une tignasse d’arbres. Là est le bois, ici le vélo. Entre les deux l’attente penche du côté où de l’autre. La mer laisse venir le sel. Si le vent porte, le bagage contiendra le nécessaire à changer le peu crevé.
Les marins savent que la mer est plus inquiétante lorsque pas un seul mouvement d’ailes bouge. Avant l’orage sur l’eau l’ondulation des vagues se défrise brusquement, les goélands semblent scotchés sous les nuages, et un tampon ouateux bouffe le moindre bruit dans un silence verrouillé.
Pendant ce temps là, le littoral continuera à se la jouer qui veut gagner des millions, plus préoccupé par la côte des actions en bourse que par le geste qui donne gratuitement un sens humaniste à notre présence. Un jour en somme comme parmi n’importe quel autre.
Accroché aux filets lumineux des bleus, sans doute irai-je d’un rocher à l’autre, sans faire remarquer ma présence. L’atelier a des odeurs du monde. Elles se sont trouvées l’endroit où se poser. Pour la partie animée, des voix chaudes se baladent dans les pas que je puis faire en soliloquant. A la hauteur suffisante du soleil, les petits lapins du voisinage sortiront de leurs terriers le musc de la journée. L’ambiance se tournera à la rencontre de ce qui se découvre, sans bruit, sans foule, à la fenêtre de son désir personnel d’échappée. Le tableau un peu fatigué d’avoir beaucoup dansé, pourra s’asseoir et laisser ses larmes prendre les étiers de ses joues. La cabane les versera dans un fond de saumure afin d’en retenir le meilleur.
Niala-Loisobleu
22 Mars 2016
AUX PIRES QUI SAUCENT DE TOUT ET SE PLAIGNENT D’ÊTRE DES LAISSEES POUR CONTE
AUX PIRES QUI SAUCENT DE TOUT
ET SE PLAIGNENT D’ÊTRE DES LAISSEES POUR CONTE
Un jour levé par une poussée d’aérosol
d’un printemps remis en partance
embaume
à te foutre la grand-voile
et le spi
dans la bonne marée
pour te dépêtrer des sorcières
de l’amer des sarcasmes
Où que pas une anguille sous-roche
aurait cru ne pas pouvoir te posséder
comme le premier ballot
dans une relation de traversée en commun
Noyée dans sa route du rom
mon humanité
s’est fait trop souvent brûler dans l’alambic d’une putain de ratafia
de licence IV à strophes
pour que je sois en carence d’antennes sonar-radar
La vie offre un panel d’adversités qui grouillent comme un nid ovipare
à tout un chacun
plus indénouable qu’un sac de noeuds à méfaits contre la dignité
La poisse de certaines toisons d’or peut coller davantage de morbacs
plus voraces qu’une nuée de sauterelles d’un centre d’abattage pour phallocrates
Amour où donc es-tu allé te faire fourvoyer ?
Nous voici dans le morbide de la tromperie la plus lâche
où le courage du traître tient dans la fausse-identité qu’il donne à sa personne
genre abbé pédophile qui enseigne la pureté aux enfants qu’il est chargé d’éduquer
Pauvre petit ange à l’arc bouté
comme tu t’es fait mettre
Le sentiment mis en boutiques d’accessoires de farces et attrapes
par l’éplorée ceinte nitouche (à deux mains et +)
devient le con fondu de la santé avec une politique de la prothèse
c’est contrat sceptique pour l’énergie solaire
vaste chantier de construction d’éco-logis pour poupées gonflables
L’oeil joint à la pierre du fronton d’un sommet de colonnes
jette ses cils au loin
de la vile rose
comme l’aurait chanté Claude sous le bal con
Le sable ne peut retenir les dunes que les chameaux mettent sur la route de soi
pendant que les peaux tendues s’associent au bois de violes
sans que les cordes puissent faire autrement que libérer
les champs d’encre
au do des cotons du blues
je trépigne de peint comme un visionnaire qui refuse d’être pris pour un con
par de fausses vierges vraies catins
Niala-Loisobleu
21 Mars 2016

Printemps, dédicace à s’ailes
Printemps, dédicace à s’ailes
Il pleut
c’est le Printemps aujourd’hui
je sais
il pleut qu’au dehors de mon coeur
c’est pour ça que c’est rassurant
ainsi ce jour m’apparait franc et généreux
d’un soleil désir de renaissance
non trafiquée
pure et carrée comme j’aime
Je me souviens
que le jour où j’ai peint cet arbre
presque 10 ans
je mettais un voeu d’amour sur la toile
Il s’exauce avec cette incroyable énergie
de l’avènement de la vie
En dépit de la lutte et des souffrances
des frustrations
qui en marquent le chemin
la vie
rayonne de Toi mon Amour
mon grand Arbre
Niala-Loisobleu – 20/03/16

Il n’y a plus de saison depuis le jour où le printemps s’est tu / Aujourd’hui mon oreille est toute tendue…
Il n’y a plus de saison depuis le jour où le printemps s’est tu / Aujourd’hui mon oreille est toute tendue…
Etais-tu sortie pour te promener dans le pas de Camille ? Cette nuit mon ventre s’est soudain mis à taper du pied dans mes mains. Je sais, tu me l’as dit cette fois en tournant ta langue dans ma bouche sous tes paupières closes, frottant ton nez de terre molle et toute humide. Une image très nette.La tournette valsait, entre tes mains. Alors par l’échelle de corde qui nous relie aux autres pièces de nos planètes, tu es descendue , tremper tes pieds dans la rosée.
En faisant quelques pas légers, ton corps, que la transparence de la brume laissait voir, s’est envolé au choeur d’un chant enclos. A peine avais-tu commencé à léviter que le ciseau rentra dans la veine. Une Muse c’est ruche, ça peut faire les mains ouvrières. Elles ont aux phalanges tous les pouls de ses vibrations. Elles savent les bonnes anses des hanches mieux qu’un corps mort adipeux dormant sur un allant jeté au sommeil.
Les métamorphoses des menstrues changent les gabarits. Du ventre gonflé de ma prochaine création sortira la vérité que l’anatomie ne peut soustraire aux réels canons de la Beauté. Des seins réglés au rythme d’une nature mouvante, bourgeonnante, fleurissante, mûrissante va comme j’te pousse, jutant ou tarissant de la pulpe, sera-ce un vrai ou bien un faux printemps riche ou stérile qui naît ? Combien de paroles ont accompagné la musique du marteau ? Des chansons entières, grattant les guitares des feux gitans, sautant aux gémissements des violons tsiganes à un piano mécanique, s’en sont allés rejoindre les torsions d’un râle simulé dirigé depuis les nacres de l’accordéon. Ce bois qui, pour l’éternité garde, aux niches des églises de l’amour, tes yeux mi-clos sur ton sourire, ce bois, je le peindrai icône au-delà des ténèbres que si tu m’éclaires de l’humble rai de l’inspiration céleste.
Je ne saurai vivre sans travailler de mes mains, parcourant à pieds, l’axe qui nous relie. Avant de signer je dis cage ouverte, je t’aime en corps partout où la fuite n’aurait pas de vue dissimulée en première intention. Bleu c’est que bleu, pas rien.
Niala-Loisobleu
20 Mars 2016

COMPLAINTE DU LEZARD AMOUREUX
COMPLAINTE DU LEZARD AMOUREUX
N’égraine pas le tournesol,
Tes cyprès auraient de la peine,
Chardonneret, reprends ton vol
Et reviens à ton nid de laine.
Tu n’es pas un caillou du ciel
Pour que le vent te tienne quitte.
Oiseau rural ; l’arc-en-ciel
S’unifie dans la marguerite.
L’homme fusille, cache-toi;
Le tournesol est son complice.
Seules les herbes sont pour toi,
Les herbes des champs qui se plissent.
Le serpent ne te connaît pas.
Et la sauterelle est bougonne;
La taupe, elle, n’y voit pas;
Le papillon ne hait personne.
Il est midi, chardonneret.
Attarde-toi, va, sans danger :
L’homme est rentré dans sa famille!
L’écho de ce pays est sûr.
J’observe, je suis bon prophète;
Je vois tout de mon petit mur,
Même tituber la chouette.
Qui, mieux qu’un lézard amoureux,
Peut dire les secrets terrestres? Ô léger gentil roi des cieux.
Que n’as-tu ton nid dans ma pierre !
René Char
Poèmes d’amour

Ne me, ne que meut !
Ne me, ne que meut !
Laissons au vent
le linge propre
hâler nôtre fil
hors des arts moires de sèche âge…
N-L 19/18/16

Crever l’impasse et percer la voix…
Crever l’impasse et percer la voix…
L’horizon semble disparaître
qui a déversé tous ces gravats sur ma voie
j’enroue
je rauque
j’ai l’extinction
Ah ce mur impitoyable
vite qu’on le repousse
j’écrase !!!

Sors de cet oeil-lucarne
le plomb au soleil de ta voix n’y résistera pas
sors de sous cette chape que tu t’es coulée contre toi-même
Parles-moi je suis là !!!
Niaa-Loisobleu
19/03/16

Le Masque de cuire Sauce Pire

Le Masque de cuire Sauce Pire
A croire me faire croire
Me fait offense
Je refuse la monnaie-de-singe
Ses grimaces
Tout fluo
Si grosses que l’oeuvre
Cousue de fil blanc
Me fait un effet à gerber
Bien que le sabre
En soit proche
Certain goupillon peut nettoyer
A ramona
Voilà ce qu’il me faut
Donnez-nous le furet quotidien
Afin que la conduite se débouche
Sur une rock attitude
Boutant hors
C’qui gang graine réellement
Du grand-guignol
Je crin si blanc
Que mon cheval madrague
En marais cage
Un flamant rose ça peut boire la tasse de cas fait noir
Qui trompe régulièrement
Par ses changements d’humeurs, non-dits, fuite de dialogues
Tout en pompage de l’autre et coupure de soi
Choisir le pire comme sauce ça me brûle l’oeuf z’ô sage
Niala-Loisobleu
18/03/16

Et pourtant il s’en faut toujours de peu
Et pourtant il s’en faut toujours de peu…




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