
Hermann Hesse / Extrait 1 / Le Loup des Steppes
Réfléchir une heure, rentrer chez soi un instant et se demander combien on est responsable soi-même du désordre et de la méchanceté dans le monde, cela, nul n’y consent ! Donc, tout se poursuivra comme toujours, et des milliers de gens préparent tous les jours avec zèle la guerre prochaine. Depuis que je le sais, je suis paralysé et désespéré, il n’y a plus pour moi de « patrie » et d’idéal, décors truqués, bons pour les messieurs qui travaillent à un nouveau massacre. A quoi bon penser, dire, écrire quelque chose d’humain, remuer dans sa tête des idées meilleures – pour deux ou trois hommes qui le font, il y a, jour après jour, des milliers de journaux, de revues, de discours, de séances publiques et secrètes qui recherchent et obtiennent tout le contraire !
– Oui, dit-elle, tu as raison […] La lutte contre la mort […] est toujours une chose belle, magnifique et respectable, de même que la lutte contre la guerre. Mais c’est en même temps du Don Quichotte sans issue.
– Peut-être, m’écriai-je violemment, mais, avec des vérités comme celles-ci : que nous mourrons tous et que, par conséquent, on peut se moquer de tout, on rend toute vie plate et bête. Faut-il donc tout abandonner […]
[…]
Eh oui ! J’avais souvent ressassé ces réflexions, non sans éprouver de temps en temps la soif violente de contribuer, moi aussi, une bonne fois, à modeler la réalité, à agir en être sérieux et responsable, au lieu d’évoluer éternellement dans l’esthétique et les idéologies. Mais cela finissait toujours par la résignation, par l’acceptation de la fatalité.
– Oui, dit-elle, tu as raison […] La lutte contre la mort […] est toujours une chose belle, magnifique et respectable, de même que la lutte contre la guerre. Mais c’est en même temps du Don Quichotte sans issue.
– Peut-être, m’écriai-je violemment, mais, avec des vérités comme celles-ci : que nous mourrons tous et que, par conséquent, on peut se moquer de tout, on rend toute vie plate et bête. Faut-il donc tout abandonner […]
[…]
Eh oui ! J’avais souvent ressassé ces réflexions, non sans éprouver de temps en temps la soif violente de contribuer, moi aussi, une bonne fois, à modeler la réalité, à agir en être sérieux et responsable, au lieu d’évoluer éternellement dans l’esthétique et les idéologies. Mais cela finissait toujours par la résignation, par l’acceptation de la fatalité.
Hermann Hesse
Combien de matins qui ont finis par des soirs à répéter la m’aime histoire de sourds ?
Merci fredonnezmoi
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Le temps change la coupe des costumes, mais le fond de la pièce reste toujours en mode survie…l’indifférence humaine au vrai problème de fond demeure ancrée sur la même incompréhension depuis le premier jour…faut pas philosopher c’est dangereux…je t’embrasse ma Sally, ça c’est porteur.
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La véritable lecture – celle qui participe pleinement de la culture, de l’élévation de l’esprit – ne peut-elle exister pour lui sans le respect de ce qu’on lit, la patiente volonté de comprendre, l’humilité de recevoir et d’écouter.
Hermann Hesse
A part les arbres coupés pour le papier, que reste-t-il des tonnes de livres prétendument lus ?
Merci carnetsparesseux.
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Gradins (« Stufen »)
Si toute floraison passe et l’adolescence,
Tout âge de la vie est à son tour en fleur.
Toute sagesse atteint son degré de croissance ;
Toute vertu connaît son éphémère été.
Si souvent que la Vie appelle, ah ! que le coeur,
Prêt aux nouveaux adieux comme aux départs nouveaux,
Réponde: oui, vaillamment; et, sans rien regretter,
Qu’à des attachements improvisés il cède.
En tout ce qui commence un génie est enclos
Qui nous protège, nous pousse à vivre et nous aide.
Franchis stade après stade et cependant ne tiens
À nul d’entre eux comme à ta terre. Le génie
De l’Univers jamais ne restreint ni ne lie.
Il nous porte en avant de gradin en gradin.
Dès que tel horizon t’apparaît familier,
Pars. L’engourdissement guette. Aspire à l’absence.
Seul celui qui sait rompre, éternel passager,
Peut échapper à l’endormante accoutumance.
Peut-être également que l’heure de mourir
Nous mettra, rajeunis, face à d’autres espaces,
Qu’à l’infini l’appel vital passe et repasse…
Allons ! Détache-toi…coeur ! et veuille guérir !
Hermann Hesse
Merci Anne-Ma
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Bon Jour Madame lit, en voici un comme je les aime, m’aime langue (la sienne étant bien sûr meilleure que la mienne) et entre autre un admirateur de Miron, tout pour plaire !
Sans toi
Mon oreiller me dévisage dans la nuit
Exsangue comme une pierre tombale
Jamais je n’envisageais qu’il serait si cruel
D’être seul
Sans pouvoir me blottir contre ta chevelure
J’habite seul dans une demeure silencieuse
La lampe suspendue dans la pénombre
Et mes mains s’entrouvrent délicatement
Pour y cueillir les vôtres
Et mes lèvres chaudes se posent tendrement
Sur toi ombre invisible, fatigué et affaibli
Je me réveille en sursaut
Enveloppé par une nuit froide qui me glace
L’étoile luit et brille à travers la fenêtre
Où s’est envolée ta chevelure dorée?
Où s’est envolée ta bouche adorée?
Maintenant je bois au chagrin de chaque instant de bonheur
Et au venin de chaque vin
Jamais je n’envisageais qu’il serait si cruel
D’être seul
Seul sans toi!
Hermann Heisse
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En voilà un qui a remué vérités après vérités, pourquoi ? Pour que le mensonge soit cru…
Merci cmtlecrivainmasque
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