RICOCHETS


Victoria Ivanova To Become a Queen

RICOCHETS

A la maille du point de croix, inutile de vouloir apprendre aux aiguilles à fricoter. Les us et coutumes ont mis tout ça dans l’inné de l’Homme au cours de la première nuit des longs couteaux.

Nous voici au pied de l’autre matin. Par l’encadrement l’huis allume le kaléidoscope. Dans un bruit de bottes et de chenilles panzer, la lanterne fait l’actualité en toute absence de magie. Aigre, le vert des Ardennes rappelles-toi la façon qu’il était brutalement devenu gris.

Rappelle-toi Barbara

 

Ce lourd voile noir à la fenêtre mon Amour, je ne veux pas qu’il mange le dais de tes seins pleins d’horizons bleutés. Nos pieds ont payé le prix du chemin des pierres dressées. Sans la colombe que tu sortis de ta poitrine, dans le deuil de la mitraille et les ruines de la haine, le jardin n’aurait plus remis de blanc-mariée au pavé de la mosaïque.

Je t’aime ma Muse ma Vie, n’ouvrons la terre que pour y semer, pas pour y enterrer des alignements de croix militaires.Je prends ta main, viens Dimanche prochain nous irons au bord de l’ô pour sortir du bocal.

Niala-Loisobleu

7 Décembre 2015

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DONNER ET RIEN PRENDRE


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DONNER ET RIEN PRENDRE

Mûri aux coupures hivernales , un fruit posé à la branche veuve d’un été n’a aucune parenté avec les noix, noisettes, dattes et figues sèches d’un mendiant. L’école des désillusions suçait déjà le pouce des trêves des confiseurs, quand je croisai ma première déception. J’ai manqué la classe, choisissant les sentes buissonnières.Je me suis écarté de la société de loisirs de la haine. La souffrance personnelle est intime, son origine loin d’être nourrie à la névrose, prend sa source aux garanties d’une foi profonde qui n’a pas à se trouver remise en cause. Autant par des querelles d’origines provocatrices, que par tromperies supposées.

Rêver aux fêlures du gel est incompatible avec la chaleur que le songe éveille en ses entrées internes.Mais garder ses enfants retenus revient à les avoir privés de naître. Ils ont besoin de parler de leurs yeux, pour dire le mouvement ascensionnel de leur toise.Sans aromates la richesse de la solitude perd ses senteurs garrigues et ses sauts de garennes.

Offrir la chaleur que l’on tient d’êtres que l’épreuve a rendu meilleurs, porte le sel que l’eau de mer a mis en flottaison dans un univers non navigable. Rien de ce que l’on est ne peut être séparé de la part de don provenant de l’Autre. Chaque différence étant le liant du matériau oeuvré sur le respect fondant la base constructive.

Je suis sorti de ce monde clos par l’apprentissage. Je resterais à continuer d’apprendre, surtout pas à reprendre.

La lumière de l’Amour n’ayant d’autre passion que celle de l’éclairer sans soumissions ni contraintes

Niala-Loisobleu

6 Décembre 2015

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AU SEIN M’AIME


 

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AU SEIN M’AIME

Du temps que les parasols mangeaient pas de pins, mes paumes hennissaient rien qu’à l’odeur du crottin. Combien de fardiers m’a-t-il fallu tirer pour, flèche à part, découvrir qu’il manque toujours des pierres pour parvenir au chevet de l’abside. Les Cayennes n’ont-elles pas toujours un ruban à apprendre ? Rosa, rosa rosace. La saison des cultures s’écoule en procession, pénitents sous cagoules. Une Vierge Noire tout en blanc devra trembler combien de millénaires, derrière un couteau d’excision en branle-bas ?

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Des rives du Tibre royal aux offrandes du Gange, je me promène une crémation indonésienne, avec quelques buffles au sacrifice d’une croyance Toraja bien plus humaine que celle, que des tueurs prétendus sensibles à un monde neuf, pratiquent. Au Sulawesi (Les Célèbes) à religion animiste, on consacre à l’Homme un respect sans interruption de la vie à la mort. A leurs décès après avoir été gardés dans leur demeure un temps indéfini,  les adultes embaumés sont déposés à flanc de montagne dans une niche creusée dans le roc, où leur effigie regarde éternellement la nature. Les petits enfants décédés, sont mis dans un sac accroché aux branches d’un arbre. Ainsi l’arbre en les nourrissant de sa sève les tiendra en vie.

La mer balance mes regards, je ne vois rien en échouage. Les estrans sont nourriciers. L’homme cet imbécile présomptueux, petit à petit, approche de l’heure de vérité où il n’aura plus loisir de s’excuser auprès de la Nature.

Niala-Loisobleu

5 Décembre 2015

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VERT UN JARDIN


 

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VERS UN JARDIN

J’entends la suffocation de l’herbe jusqu’au caillou, quand l’âme bute contre les volets clos.

Dans le noir, tends les bras, avance, ici tu sens le dossier de la chaise, avance encore, plus à gauche, oui, c’est bien un battement de coeur que tu entends.

Tu arrives à la cheminée, pas besoin d’allumer, accroupis-toi et souffle doucement sur les braises que tu aperçois.

Le facteur est en route, tellement d’amour dans son bouquet qu’il siffle en pédalant, pourtant ça monte…

Le voici mon Liseron, sauvage, mon calice

Niala-Loisobleu

4 Décembre 2015

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POUR CHANT J’AI


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POUR CHANT J’AI

Ramassé de gratte, du sable, un peu de craie, un morceau d’ardoise

3 citrons, 1 trou de gruyère

quelle salade

un bout de torchon

la nature morte

conte les jours

La chandelle tremble

des vents passés

remuent des chansons à rire et à pleurer

Deux mains

oui deux mains

pour chant j’ai

autant de couleurs que des toiles

au large

bleu bois flotté

Niala-Loisobleu

3 Décembre 2015

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A YEUX OUVERTS


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 A YEUX OUVERTS

Oh ils peuvent écoper la mer tant qu’ils veulent. Les nuages qui nous protègent, ont assez d’eau pour remplir ce jour et tous les autres. Nous passons et voilà que nous nous sommes en corps. Je n’irai pas au bord de l’attente. Alors que tes yeux respiraient d’un sommeil tranquille, je suis descendu au fournil allumer le peint. Odeur de Mie j’en avais l’ô à la bouche.Pas croire aux merveilles des annonces racoleuses, d’où qu’elles viennent. A l’approche de Noël elles montent de plusieurs crans, histoire de laisser aux couleuvres tout loisir de pondre. Tu as ton dur à Toi, j’ai ma tâche de semeur A nous deux on fait quatre saisons. Avec leur pluie, leur froideur, leur vert sans que jamais le soleil s’éteigne. Chacun son arbre, une seule forêt.Alors qu’aucun ne le vaut, Dimanche il faudra aller dans l’isoloir de mes deux. Le chiotte des arnaqueurs. Juste pour neutraliser au max la Marine débordante. Que  comme un seul, la droite comme la gauche est responsable d’avènement. A se la mordre, une vraie histoire de serpent qui s’adresse autrement aux pommés du petit matin. Bourre-moi l’mou, c’est le secret désir du lambda que jamais il ne reconnaîtra.Dixit COP21 un vaste canular de faiseurs de magie noire.  On dit qu’il n’y a que la foi qui sauve, comme la foi dont s’agit a largement dépassée la date de péremption, imagine, on est pas dans la merde. J’garde de mes yeux d’enfant la force d’aimer, seule image qui me prend pas pour un jobard, je t’aime mon Coeur de Vie.

Niala-Loiobleu

3 Décembre 2015

3 - 1

RÊVE DE BOULANGE


 

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RÊVE DE BOULANGE

A l’angle du Bac

et de sa rue avec la mienne

le boulanger-pâtissier est au fournil

la nuit joue à quai avec la lune

Croissants shows

laissant sortir du soupirail

des gémissements de viennoiserie

Je rêve

détendu

croustillant

comme une ficelle encore chaude

me nouant au soleil à venir

Me revoici nouveau-né

d’un temps sans limites

qui trempe ses matins

dans le bleu…

Niala-Loisobleu

2 Décembre 2015

2.12.15. - 1

SWEET DREAM


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SWEET DREAM

Tas balayé des cils

chassé l’ombre à grande ô

pan-pan

la solitude se prend l’arc et la flèche en plein choeur

Emouvant comme des ifs de Vincent réhabilités gardiens hors des cimetières comme tu tournesol. Les Baux congédient Orphée

Jazzy dans le métro polit teint

d’une chaise à l’autre le blues est porteur

Te voilà admise au rêve

mon Coeur en fit théâtre

pour t’enseigner de l’Amour

les raisons de vivre

Laisse venir ton bulbe à la fleur

et fais des senteurs de ta feuille

les fragrances de ton écriture

Sweet Dreem

Niala-Loiso-Bleu

1er Décembre 2015

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