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LA FÊTE FORT HAINE
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CANTIQUE
Espace courbe
fait de ronds d’heurs
d’un vibrato charnel
Si mon crayon sort
de ta mine
ce ne sera pas chargé d’hors
Les voluptés capillaires
d’un triangle opposé aux Bermudes
planent à m’entendre le coucou
chanter, bord d’elle la belle église
pour ne nager que dans ton bénitier
Niala-Loisobleu
19 Novembre 2015


TOI MA PLAINE
Tes seins
gorgés de vie
aréolent
mes peurs de vivre
d’un levé du jour
Frémissant du refus d’abandon
ton ventre
où cerclent des rondes enfantines
varappe au-dessus des abîmes
D’une vertèbre à l’autre
j’embouche tes hanches
du haut-bois de ta fourche
aux percussions de tes cris
Redressant nos chants en berne
tu pousses de l’arbre d’amour
ton pulpeux corps bel de fruits
hors de l’automne retroussé
Niala-Loisobleu
19 Novembre 2015

https://www.youtube.com/watch?v=GYQE2eBwSG8
De l’ego au grand soi .
Selon Jung, le but d’une vie est de passer de l’ego, notre petite personne, au grand soi grâce au « processus d’individuation ». Il s’agit d’un cheminement intérieur par lequel nous allons tenter de devenir le plus conscient possible, afin de nous «auto-engendrer » en tant qu’individu particulier, homme parmi les hommes, mais unique. Une seconde naissance, en quelque sorte. Pour Jung, l’enjeu est d’importance. Car « devenir conscient de son soi, c’est permettre à l’univers de devenir conscient de lui-même »
En 1946, à un vieil ami qui lui demandait quelle attitude adopter pour achever son existence dignement, Jung répondit : « Vivre sa vie. »
Vivre, c’est tout.
Psychanalyse Jungienne


PARIS MA BLEUE
Elle tourne au coin de mon enfance, ronde comme un jardin d’enfants qui conte in. Si tant que je suis d’venu un homme entre ses cuisses sans m’en plaindre. Et ça compte en tant que souvenir. Souvenir. Je pourrais haïr, c’est tellement facile. Vieillir ça aide à détester parait-il, ben j’ai loupé quelque chose au film. J’garde la peinture fraîche, le ban j’reste à distance. Paris ma Bleue. Tant de fracas, de bruits de bottes, de peur des trains qui aux chevaux de marchandises choisissaient l’étoile de David. La faim de vivre, la faim des tickets, la faim d’y être libre. Les attentats coloniaux, mur de Berlin, chars de Budapest, peine de mort, ivg, ô ma Femme…Personne ne me l’a fait comprendre aussi bien que tu me l’as expliqué mon Paname.
T’as changé, oui, mais pas pour moi, c’est normal de donner aux autres de quoi se construire leur image. Seulement faut pas décrocher la Lumière, ça c’est Paris. Pas besoin qu’une miss tain guette l’occase d’y dévisser la Bastoche. Le tant ça doit pas passer. C’est en dehors des pendules, c’est perpétuel. Un parisien c’est d’abord le mélange des provinces y compris les celles d’Outremer. C’est aussi la gare centrale de tous les exils. Mais c’est pas le terminus d’un rêve de vie dans un homme-pétard défoncé à l’intox religieuse. Paris faut savoir que ça barricade, que ça terrasse pour remettre les chaises aux marbres des tables rondes à trinquer la fraternité.
Paris ma Bleue, vois rouge que dans un vert. Mets-toi debout pour relever le conteur sur ta Seine, ne tombe pas dans le piège de la haine.
Niala-Loisobleu
18 Novembre 2015
LE CERTAIN REGARD
Le rideau est redevenu calme
ce qui frissonne
n’est plus que ta présence qui transperce
Ô Combien les yeux
quand ils ont ce Certain regard
ont le pouvoir de tisser
à eux seuls le fil du labyrinthe
Balayée des clôtures
Rabotée des montagnes
Emergée des eaux noires
cette ombre de toi-même est décrochée
Jusqu’aux liaisons des briques qui tremblent
des asphaltes qui retrouvent les silex du chemin initial
De ta gorge obstruée par des amas de cris étouffés
un air de fugue s’embouche aux tuyaux des grandes orgues
Tiens de mon sûr ô
je te donne la sarbacane de mes couleurs indiennes
soleil ceint d’émotion pour tant rober de bleu…
Niala-Loisobleu
18 Novembre 2015



L’AMOUR, OUI QUE D’AMOUR EN TOI
Hier au déroulé des jours muets, j’étais cet autre errant de chacun de nous. En instance aux extrémités délacées, penchées l’une vers l’autre depuis leur rive respective
Le temps a ses périodes comme toute oeuvre picturale.
Des nuages et chevaux de frises collés aux chicanes d’un contrôle dilettante, passaient tous les possibles d’une artillerie souterraine embarquée par des sous-mariniers sans scrupules. Taupe là faisaient des marchands bestiaux au chant de foire, en nourrissant des idées barbares. Sauf que voilà au jeu du perroquet y a le consentement arbitraire du tempérament ovin et le libre-arbitre du mouton gardé par le Petit-Prince. Un mouton qui rue.
Sont passés les spectres de tant de reprises du chant de guerre que mon parcours croisa, j’aurais pu croire un instant voir les fleuristes recouper les fleurs pour les remettre aux fusils au son du funeste « On les aura ».
Minute de silence.
Le train est à quai, les femmes et les enfants refusent de servir de matériau au prochain sacrifice. Que le monde sorte de sa torpeur afin que nous puissions à viser juste.
C’est alors que Toi, surgissant des nappes lacrymogènes, tu sortis ton flanc pour un vu de profil au sein palpitant, nue comme tu me vins le soir de nos noces où, blanche émergée d’un noir à n’en plus finir, nous nous emboîtèrent le souffle de nos âmes en un seul.
Des cris rendus à leurs douleurs respectives nous effaçâmes les figurants, les renvoyant côté cour pour sortir mutés côté jardin. Nimbés de ce bleu unique qui caractérise le vert de la sève, rideau grand-guignol tombé. Tu venais d’exprimer ta sortie du néant. Ton extraction reptilienne de sous les caillots noirs de la stase. Ta résurrection. Ton cessez-la-feue. Je vis désormais tes ailes d’une double raison.
Et ni l’un ni l’autre ne nous sommes ébaudis à côté du sujet.
Humbles jusqu’à l’os, depuis notre moelle greffée.
L’Amour, oui que d’amour en Toi,
neuve de cette petit-fille restée au bois-dormant..
Niala-Loisobleu
17 Novembre 2015

ETAT DES LIEUX 8
Ma vie omniprésente se faufile, tapie, sortie, prête, retirée des humeurs -automne retrait des fleurs de sanies – ici pas de bleu déshydraté, en conserve, surgelé. Un drôle d’azur flânant dans une grisaille pas encore lavée du carminé à la boutonnière, juste au coin du sourire. Parce que si tu crois que le deuil c’est suivre les scoops des chaînes d’info, bardé des snifs-snifs de pleureuses fillette ce que tu te goures. A décharge faut dire que l’action est plutôt menée dans cette direction là. La gourance on marche dedans jusqu’au cou. Mais tiens là, cette cabane en retrait, comme elle a de bon sens dans ces déménagements, où les tours agglutinées à en bouffer l’espace racontent des films d’horreur en te calant l’hamburger spécial mauvaise bouffe dans ta tartiflette. Gamin j’ai vu tant de monuments aux morts ne rien empêcher des massacres guerriers que, plus par nature que par réflexe, je me suis tourné vers la vie. C’est vrai que Pavlov il a vite fait de te récupérer le comportement. Suffit que tu fonctionnes à la disparition des abeilles, crac tu passes du gag à l’angoisse comme on change de froc en gastro. C’est le rusch qui écrabouille la ruche.Pleurer c’est bon pour le sentiment, à condition que ça efface pas l’humilité. Puis que ça prenne pas impudiquement la place de ceux qui ont trinqué. Parce que la vraie douleur il n’y a personne d’autre qu’eux pour la connaître. C’est ce que j’ai appris du deuil quand j’ai fait connaissance avec la mort.
A l’intérieur de mon jardin
Parmi le vert
et la floraison
de toutes les plantes les plus belles
je flâne.
Je délibère ici
Je rêve par là.
L’heure s’arrête
ou plutôt s’étend pleinement,
se déplier et s’amplifier.
Ces tournoiements et ondulations soudaines
de brises d’été,
envoient tous les parfums
dans l’air chaud.
Contempler une feuille
ou le motif sur le mur
créés par des branches les plus près.
Ces têtes-là de fleurs dansantes
exposent délicatement
toute leur gloire.
Quelle simplicité à se perdre.
Et quelle aisance à respirer
doucement.
Et quelle aisance
à avoir des pensées profondes.
Chloe Douglas, 1995
Comme un vieux compagnon j’ai rassemblé les quatre coins de mon mouchoir pour l’accrocher à ma canne, le remplissant de tout ce qui borde la route du Chemin de la Vie. Jamais l’ornière n’en sort. C’est ainsi, le beau a besoin de passer part la marque de la Roue.
Une sorte d’empreinte posée par la foulure. J’avance, redresse la tête, moi le fou, le peintre, le poète, l’inutile, le marchand de couleurs qui divague, pas méchant enfin…sauf quand il se lâche comme un sage et qu’il se perd dans l’espoir de ne jamais connaître autre chose que le désir d’aimer.
Niala-Loisobleu
16 Novembre 2015

PARTOUT, ENTENDS- TU PAR TOUT MON AMOUR
De cette nuit franchie tes bras me sont restés pleins des odeurs fortes qu’à ton corps quand il se met à ne vouloir qu’aimer et rien d’autre, puisque aimer est le Tout, qui ne s’encombre pas d’inutile.
Un cerne est un matin bleu des étoiles peints au nocturne de nos jardins sous la lune.
Ceux qui clament être des changeurs de monde ne sont que des allumeurs d’artifices mouillés, de marées sèches, de lunaisons sans fesses où asseoir la pensée positive, de prothèses sociales, de mauvais numéros de transformistes, de dogmes à bannir, qui ne savent absolument rien de la vertu première du sel .
Arguer d’amour en usant des extrêmes de l’illumination obscurantiste, relève uniquement de la démence à l’état pur.
Quelques fils de lin tissés aux poils du bois de mes pinceaux te serviront de cerfs-volants, je t’aime d’une écriture sans maux, je t’aime, d’un regain de vie trouvé au souffle de chaque baiser que tu s’aimes à la volée. je t’aime au nom de la Vie contre la mort qui crût pouvoir frapper dans la plus barbare tragédie.
Au matin du prochain autre jour,
à Elle, à Lui,
innocentes victimes des tyrans, je dis ô en couleurs:
« Partout où ils arracheront je replanterais »
Niala-Loisobleu
16 Novembre 2015

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