ETAT DES LIEUX 10


Amandine Van Ray Tutt'Art@ (2)

 

ETAT DES LIEUX 10

Le feu des cheminées peut tomber du ciel plus vite que l’étincelle du silex frotté par nos semelles en ballade détendue.Allant au port le sac sur l’épaule des aiguilles pour entendre les élingues sonner, j’aperçus la hune d’un journal accrochée au mât du s’aima fort. Sans lire le gros titre, j’en compris le sens au bruit désespéré du morse claquant des dents quelque part au centre de la banquise humaine. Le jour à marée basse offre une vue imprenable sur les épaves que des beachs de Normandie me remontent aux instants périlleux.A la suite des aïeux, qui le tenaient déjà des leurres, j’ai appris que les guerres déclarées au nom de la paix tournaient immanquablement aux bouillons de moules. Et un coup de bar Mars, et ça repart.Nous voici au bord.

  • Pourquoi me fait la voix off d’un innocent ?
  • A cause que j’lui répond, de la récolte venue de ce qu’on n’a cessé de semer durant des décennies .
  • Mais pourquoi le Président n’en dit rien, poursuit le naïf ?

J’aurais été plus bref si, au lieu de lui répondre, j’avais botté en touche, seulement j’suis pas Ben Z’aima, j’crache pas dans la soupe.

Au clocher des mâts métalliques

Les sonnettes des élingues dansaient jour et nuit

Sous les roulis déhanchés des falots éparses

Qu’un accordéon larguait en râles de son ventre

A l’amarre du quai aux vains

Les mouettes étaient au lit des voiles

Ailes au repos d’une escale

Gorges étraves coupant le vide

Le vent qui s’est engouffré par la porte du cabaret

Tourne à la goualante d’une boule à paillettes

Eclaboussant le décolleté de la rade

Que l’amour lardait d’étoiles

D’une lune éclipsée

 

Vois-tu mon P’tit-Gars, pendant des changements de gouvernements entiers, déguisés en fausse-gauche et une vraie droite, chant de roses et air paix erre, nous ont sciemment dirigés vers l’avènement  de l’extrême. S’en mettant plein les poches avec les z’émirs du tiers-monde. Echange de construction de mosquées contre implantation bananières.La vente d’armes c’est sous couvert de la paix, ce qui rapporte le plus. Le foot c’est bien aussi, sous barils de pétrole, on monte le pari (St-Germain) à grimper la côte des bourses. Le riche grossit plus vite que le boeuf dune défonce aux emphets, pendant que l’andouille éclate de pauvreté. Pas grave, les électeurs comme les montagnards sont là pour gober. On pourra toujours faire jouer la corde sensible de la terre d’accueil.

  • Alors c’est pour ça que t’as pas acheté de drapeau pour ta fenêtre ?
  • Si tu veux, mais c’est surtout que j’voudrai revenir à la case départ, qu’on arrête de dire et de faire le contraire, que ce n’est pas en serrant la main de celui qu’on bombarde que ça va s’arrêter…Y en marre ! J’suis pas de ces stars prêtes à prendre le deuil pour s’faire voir !

 

Niala-Loisobleu

26 Novembre 2015

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ARBRE DE VIE


 

 

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ARBRE DE VIE

Catalin

robe blanche

à fleur de chant bleu

tendue sur mon chassis

dans ton ombre

la lumière

va-et-vient

à force de racines

Tissage

gros grain

qui vibre d’un sensible à l’autre

Caillou gardant le chemin

sans jamais percer

le fond d’une île

entre deux pyramides

du sable d’un bocal

Du fond des âges

s’en revient toujours la berge de naissance

accrochée

aux ficelles d’un théâtre de marionnettes

que le soleil lèche

tout au long du long

Plaine-saison

fais battre ton tambour

Niala-Loisobleu

25 Novembre 2015

 

 

 

 

 

ETAT DES LIEUX 9


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ETAT DES LIEUX 9
Au bord d’un nouveau tour il me semble que la pendule a les aiguilles plus lourdes que l’année dernière. Seuls les azulejos ne pâlissent pas aux intempéries de la vie. Le bleu quoi qu’on en dise c’est plus chaud que frigide, et quelle verdeur à rougir les braises des feux qui couvent. Je l’ai vu enflammer des orangeraies toutes entières, des confins d’Andalousie aux vignes de Porto, sans que les cordes des guitares n’éteignent le fado du flamenco. A la découverte de la nudité terrestre, mes océans gardent un visage d’enfant. Un sourire, où qu’il nage, c’est toujours une île. Un bruit de chantier résonne dans ma tête. Sur leur ber les vertèbres de mon prochain navire tendent l’échine aux herminettes des charpentiers.
L’endroit où mon Capitaine a piqué balise est à la table des cartes d’un parcours à l’an vert
Arbre Bleu des arbres bleus qui commandera l’armada. Droit sur la dunette, l’écorce à poil et le sans-culotte au phrygien bonnet font le pont du protège l’autre. J’ai trouvé la pierre philosophale sans quitter mon chemin des toiles. Sans le sou l’amour est riche d’infinis parcours. Chaotique juste ce qu’il faut pour éviter l’endormissement du chauffeur. Tiens donne-moi tes yeux ma Muse que je refasse la monture du regard d’aimer, des chevaux sauvages aux nez de nos caps.
Le ciel s’est pris dans le tapis d’un chahut de faux-escholiers, une bataille d’ô rayé est mise au programme par une engeance de prédicateurs de malheur. On a pas d’pétrole mais on manque jamais de mauvaises idées. Que va-t-il sortir de cette dangereuse partie de poker-menteur où on se balance des motifs de se reprocher toute union au nom du moi je. S’installe un risque plus grand que d’y perdre que sa chemise ça c’est sûr. La mauvaise foi mise en avant du fanatisme pour le justifier, est aussi bluffarde que le cinéma diffusé par ceux qui disent vouloir l’éradiquer.  On montre à quel point on touche le fond. François l’exprime très bien dans son homme et lie ‘Le monde feint ». Que ça remonte Hollande au  score c’est stratégique, mais que ça lui donne la réelection gagnante est à repisser au lit comme unique recours. Bordel c’est pas vrai je refuse de vivre sur l’unique modèle de starisation, la vie ne doit pas être copiée sur le modèle Star Académie. Assez de mauvais chanteurs. Marre de l’homme invisible qui faire faire chut en tous domaines.Y m’faut du fond pas du vernis !
Niala-Loisobleu
25 Novembre 2015

JE TE DIRAI ENCORE CE JOUR…


JE TE DIRAI ENCORE CE JOUR…

Ô waterman

sanguine bâton de craie

Au cadran de mon ardoise

La pendule siffle plus de trois fois et la gare souffle ses fumées

Que le ponton attache en remorque pour touer le temps

Train qui coupe la montagne d’un cri de gorge

Ouvrant les sabords pour tirer l’étoile du tunnel

Voici le seuil du silence arrête ton geste à la porte

Il n’est plus d’heure juste cet instant

De naissance

Sans jour ni mois ni an

L’éphéméride cerne l’éternité de l’ennui

Comme tous les chemins d’avance tracés

Nous étions sans besoin de nous savoir

avant qu’il soit grand tant

D’aventure je veux apprendre l’écriture

Avec toi

Avec le vers de tes yeux

Avec les couloirs de tes dents

Avec tes cris fauves

Avec tes frôlements qui forcent le roc à se fendre

Avec tes branches de toutes les essences vêtues

Puis nues jusqu’à l’os de la sève

Avec l’antre pour la solitude

Avec les secrets issus des vergers d’où nous venons

Avec les mains qui puisent la force dans les talons de la fuite

Avec les doigts qui cultivent dans l’aride

Avec les fenêtres que la mer garde ouvertes

Avec notre terre qui est aux cieux

Avec les refus de n’être pas

Avec tout ce que je ne te dirai pas des lèvres

Que des doigts

Avec tout ce que tu entendras sourdre du silence

Et sans rien d’autre que le bruit de nos différences

A la greffe du regard

Nous nous respirerons le coeur au rythme de ses danses

JE TE DIRAI ENCORE CE JOUR…

Merci mon Amour  pour mon anniversaire

Mot dit d’amour est ton gazon

Ta verdure

Avant de prendre le large

Par le triangle bleu de ton delta

Niala-Loisobleu

24 Novembre

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LA BEAUTÉ DE L’HUÎTRE


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LA BEAUTÉ DE L’HUÎTRE

« J’ai embrassé l’aube d’été », écrivait Rimbaud : permettez-moi de vous

embrasser, lecteurs, comme l’artiste embrasse le monde.

A la veille de ma révolution

la question  de savoir

si

si je suis-je ouvert ou fermé,

aux autres comme à moi-même

me semble des plus urgentes

Plus qu’un petit pan de nuit pour donner une réponse

à 03h00

je serais pour la 82 zième fois expulsé

pour de vrai

Sagittaire

Ah diantre, en qualité d’artiste

suis pas art laid davidson

qu’on monte sur les foires,

vert-de-zieux comme l’huître,

j’aime le sel et ce qui éclaire.

L’embrouille c’est pas ma tasse de thé.

Aux fenêtres de mes chaires, j’ai planté mes sarments de vie,

sans jamais en démentir…

Pas causeux ça c’est bien vrai

j’suis pas pour autant coincé du mot-peint

ne laissant aucun espoir  à l’imposture

pas plus qu’à la forfaiture

Mon p’tit vélo jamais dégonflé

je choque les vers pour repousser l’échéance du pis sans lit

Label vigne !

Adepte de l’andouille mon innocence honore tous mes déboires..

j’vous l’répète

santé mon P’tit-Gars

A la mienne !

A l’amour toujours l’amour amoureux de Toi mon Amour !!!

 

Niala-Loisobleu

23 Novembre 2015

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COULEURS DU NOIR


COULEURS DU NOIR

Premiers froids, l’extérieur parle à torts et à travers

dans l’âtre du coeur

l’arbre pare à son bois

sans saison dite

gardant son lit de braises

par le souffle du silence

comme le vent qui protège de la pluie

Le silence n’est pas l’écriture de sable

du mensonge

c’est le mouvement perpétuel de l’amour

que l’écume des jours

garde vive

fenêtre sur l’aube

ouvrant la nuit à la lumière

des couleurs du noir

Niala-Loisobleu

23 Novembre 2015

DE L’AUTRE CÔTE DE LA MONTAGNE


 

 

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DE L’AUTRE CÔTE DE LA MONTAGNE

 

Les rues ne savent plus rien des noms qu’elles portent

où habites-tu dans quel appartement de ta mémoire

jusqu’au bruit réconfortant des pas qui s’est étouffé

Entre la lavande des draps de l’armoire

les lettres d’amour ont fanées

le ruban auquel les promesses s ‘étaient amarrées a cédé

Quand la couleur se fait noire que peut-on attendre des plumes

sinon écrire une malchance pleine de ses fautes

dépit, aigreur, dérive, les mots lâches sortent de l’action omise

Je vais marcher jusqu’au débord des larmes à trois balles

il y a trop de souffrances sèches pour se noyer à côté des réelles

occulter la vérité du point de départ fait la cause du malheur de l’arrivée

Les yeux n’ont d’autre fonction que celle de voir

regarder que ce qui arrange vous rattrape toujours quelque part

pour avoir il faut toujours commencer par donner

Zarathoustra

le prophète planteur de soleil sur la montagne

ne « sait-il » pas éclairé lui-même

pour finir par voir ce que les hommes font de ce qu’on leur donne ?

Niala-Loisobleu

22 Novembre 2015

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https://www.youtube.com/watch?v=xqBiE0nUnMM

NOIR ET BLANC


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NOIR ET BLANC

Balancé d’un nord au sud décalés, voici un bruit d’aile émoi parti dans les allées du vent. Je siffle, par la cheminée. Monte un parfum d’andouille. Les moules du quotidien monopolisent le passage du soleil, pan-pan la crémaillère. En vie d’être frites ?
Sacré bataclan, ça pue le pain des pisses.
Le Boulevard du Crime, ça m’étonnerait que ça parle encore à quelqu’un, sauf s’il reste un ciné fil dans le nécessaire à couture. Peu importe, Les Enfants du Paradis vont devoir se protéger grave, si da.
Bah, n’aimant pas les cages pour ma part je mettrai que du Barrault à la fenêtre. Une manière sûre d’aller r’trouver d’beaux yeux.
Emmènes-moi ma Garance !
Niala-Loisobleu
21 Novembre 2015

 

 

«Tout est feint !»: le pape sombre à l’approche des festivités de


Le pape François a estimé que dans un monde ayant partout choisi « la guerre et la haine », les lumières et festivités de Noël allaient sonner faux, dans un sermon particulièrement sombre jeudi lors de sa messe matinale.

Le Pape François lors d'une visite à l'Eglise évangélique luthérienne de Rome, le 15 novembre 2015
Le Pape François lors d’une visite à l’Eglise évangélique luthérienne de Rome, le 15 novembre 2015 – VINCENZO PINTO AFP

© 2015 AFP

Le pape François a estimé que dans un monde ayant partout choisi «la guerre et la haine», les lumières et festivités de Noël allaient sonner faux, dans un sermon particulièrement sombre jeudi lors de sa messe matinale.

«Nous approchons de Noël: il va y avoir des lumières, des fêtes, des arbres illuminés et aussi des crèches… Tout est feint ! Le monde continue à faire la guerre, à faire les guerres. Le monde n’a pas pris la voie de la paix», a déclaré le pape, alors qu’un immense sapin a été installé jeudi sur la place Saint-Pierre en prévision de Noël.

«Partout il y a la guerre, aujourd’hui il y a la haine (…) Et qu’est-ce qui reste ? Des ruines, des milliers d’enfants sans éducation, tant d’innocents morts, tant ! Et tant d’argent dans les poches des trafiquants d’armes», a-t-il insisté en lançant un «Maudits !» aux fabricants d’armes.

«Une guerre peut se justifier, entre guillemets, par tant et tant de raisons. Mais quand le monde entier, comme aujourd’hui, est en guerre — c’est une guerre mondiale, par morceaux, ici, et là, et là, partout –, il n’y a pas de justification. Et Dieu pleure», a ajouté le pape.

«Cela nous fera du bien à nous aussi de demander la grâce de pleurer, pour ce monde qui ne reconnaît pas la voie de la paix. Qui vit pour faire la guerre, avec le cynisme de dire qu’il ne la fait pas», a-t-il dénoncé.

A l’approche du Jubilé de la miséricorde, le pontife argentin a prié pour que «le monde retrouve la capacité de pleurer pour ses crimes».

 

Décidément moi le fou, je ne me surprends plus de partager, en tant que mécréant, l’opinion du pape. Ce monde marche totalement sur la tête…

Niala-Loisobleu

21 Novembre 2011

 

S’ÎLE VOUS PLAIT


Gustav Klimt, Beethovenfries (Detail): Die feindlichen Gewalten
Gustav Klimt, Beethovenfries (Detail)

S’île vous plait

vous

qui de vos ficelles

inventez le dieu de la guerre

à partir

d’un mensonge d’amour

laissez à mes cris

la tessiture

du jouir de la vie

ce colorato

d’amour que seuls les chants

ensemencent

à construire l’étreinte des villages blancs

accrochés à la hanche des guitares

sans crimes contre l’humanité

sans bombes

sans ignominie

sans tortures morales ou physiques

dans l’ignorance du génocide

avec juste assez d’ô r’ors

pour que le soleil illumine en frise

la marelle des enfants

dans la ronde universelle de la longue traversée

d’Amour et de Paix

des quatre saisons du

Jardin Extraordinaire

Niala-Loisobleu
21 Novembre 2015

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