SOUS LES AQUAR’AILES
Alors que les portes aux bords des trottoirs continuaient à entrer et sortir en un incessant battement, celui-là qui informe de la marche de la pompe de vie, dans cette salle du Prieuré où j’attendais ta visite, le journal m’a appris que tu ne viendrais plus.
La première fois depuis 35 ans. Pas facile. M’aime impossible à s’y faire.
Alberto Muro te voilà parti.
Je peux dire que t’as été mon photographe officiel durant toutes ces années. Quand parti à Royan pour une retraite méritée, on a fait des photos sur le Bd Garnier, marquant le besoin de suite.. Un lien viscéral que celui-là.
Puis avec Mano, ton épouse, vous êtes revenus à Cognac. A croire que la terrible guerre d’Espagne qui comme beaucoup d’autres vous a conduit à l’exil, vous menant à Cognac, avait décidé que ce serait là que t’aimerais la chaleur de la terre.
Alberto, comme j’aurais voulu qu’on partage cette renaissance extraordinaire de mon expo en cours, l’accueil que le public lui réserve est symbolique..
Mais je te connais assez pour savoir que c’est pas possible que tu y sois pas pour beaucoup.
Alors je te mets des morceaux d’aquarelles dans les ailes, la pureté de notre amitié, ta douceur qui va si bien à ton regard sur la couleur me paraissent bien cadrés pour un sourire à poursuivre….et puis parmi tant d’autres, je choisis deux photos du magnifique reportage que tu avais fait dans mon atelier de Jarnouzeau….attention à ta tête ne te la recasse pas sur la ferme de la charpente….
Bon voyage Albertito…
Niala-Loisobleu
25 Octobre 2015


Certains êtres, vous font oublier la peine, tant la richesse de leur coeur demeure.
Merci Francis.
J’aimeJ’aime
Le symbole de la vie lorsqu’il désire se montrer fort, choisit souvent d’associer une mort à une naissance…Merci Charles.
J’aimeJ’aime
Plus le temps nous sépare, plus l’amour nous rapproche…
Merci ma Sally.
J’aimeJ’aime
Merci Sacha B.
Dit de la force de l’amour
Entre tous mes tourments entre la mort et moi
Entre mon désespoir et la raison de vivre
Il y a l’injustice et ce malheur des hommes
Que je ne peux admettre il y a ma colère
Il y a les maquis couleur de sang d’Espagne
Il y a les maquis couleur du ciel de Grèce
Le pain le sang le ciel et le droit à l’espoir
Pour tous les innocents qui haïssent le mal
La lumière toujours est tout près de s’éteindre
La vie toujours s’apprête à devenir fumier
Mais le printemps renaît qui n’en a pas fini
Un bourgeon sort du noir et la chaleur s’installe
Et la chaleur aura raison des égoïstes
Leurs sens atrophiés n’y résisteront pas
J’entends le feu parler en riant de tiédeur
J’entends un homme dire qu’il n’a pas souffert
Toi qui fus de ma chair la conscience sensible
Toi que j’aime à jamais toi qui m’as inventé
Tu ne supportais pas l’oppression ni l’injure
Tu chantais en rêvant le bonheur sur la terre
Tu rêvais d’être libre et je te continue.
Paul Eluard
J’aimeJ’aime