Parti
En quête d’un nouveau matin
Ah chair vie
Nous sommes
Tous jours bleu
Niala-Loisobleu
19 Octobre 2015
ONDES DE FREQUENCE
Des parasites bafouillent sur la modulation de fréquence
La méga herse s’est couchée en travers de la chaussée
Au milieu du canal le pont-levis est relevé
Les notes s’engloutissent
Le sabre de la nouvelle lune coupe le crêpe de la nuit
Pas un geste de la parole ne rompt les barreaux
Au pied de la geôle chaloupe l’évasion
Les hommes dorment d’inaction
Aux mains griffant les décombres d’un bonheur arraché
Sur la langue de la plage sèchent des mots échoués
Salive enregistrée
Raides d’un sel qui les a conservé intacts
Mots de tout que le silence n’a pas étouffé
Juste mis en attente
Ma mémoire d’amour guette
Du plus haut de la hune
Le signe
Le souffle
L’onde
Qui va recercler les hanches des canards
Le lien patient a cassé la glace de son étrave
Elle se dresse
Son jour en corps au centre de la nuit
Demandant pardon aux hommes de n’avoir su trouver l’emplacement du bonheur
Présentant sa présence à portée de coeur
Debout dans ses yeux
Sur le sable qui moule ses chevilles
Au seau appâté par la pelle de son désir
Trois cormorans crient d’elle et de lui
L’île n’est plus lointaine
Ile y est pour ailes
La marée s’est retirée pour laisser passage aux pieds
A contre-courant la nage est vaine
Les coquilles crissent leur vide au marché des nus pieds
L’eau douce sale les larmes et bleuit les joues
Le jour n’est plus loin
Occis gênes et pièges menant droit aux naufrages
Une lueur tend son cordeau mauve sur l’horizon
Qui dévoile le chenal
Sur le môle nimbé de blanc un home attend
L’ouverture des portes de l’écluse pour changer d’étiage
Niala-Loisobleu
19 Octobre 2015
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