ILE EST UNE FOI
Ma foi île est -elle ?
Oui
Elle est île
Nom
Paupières épinglées d’aiguilles de peints
Parent à sol en survolant les pâquerettes
Ascendances du ciel pour le planeur de poitrine
Mèches de ta nuque levées à mon haleine
Les sauvages fleurs des champs de courses lointaines
Le rocher de ton enfance malmenée
La fenêtre givrée de tes départs polaires
Les plages de l’étendue arc-en-ciel de tes yeux
L’aventure de tes inquiétudes soudaines
L’écume de tes pêches nocturnes
La selle de mes découvertes équestres
La piste sableuse de mon zinc à Ulysse
Mes moutons bel an d’écume au pré salé de la naissance du monde
Mon dessein
Mon utopie
Ma cabane
Mon port
L’estuaire de tes membres écartelés ouvert sur le large
Le voyage au creux de tes secrets enfouis
Tu es île dans la constellation de notre ciel
Silence de la beauté
Aux oreilles écho de la symphonie d’un nouveau monde
Ma foi île est toi
Elle est toit
Ile est une foi
Le cerf-volant qui m’élève dans la nacelle de tes seins
Avec assez de folie avancée pour arraisonner le doute de l’âge de mauvaise raison
Ne retenant de l’automne que le contenu du prochain printemps qui fera table-rase du tant perdu
Il est une foi
Le chant du soleil et le crépitement de toi sur mes paupières
Les feuilles de tes bras sur ma peau
Tes perles de pluie allongées sur mes jardins
Tes vents du sud sur mes délires embarqués
Tes embruns accroupis sur mes lèvres
Tes tempêtes en mes reins furieux
Tes navires en mes forêts de chantier naval
Il est une foi
Sur tes côtes herbeuses
Tes fontaines pour breuvage
Tes écorces pour vêtements
Tes sables pâles et fins moulés de mes empreintes
Il est une foi
l’Ile aux mille fragrances
Issue des naufrages pestilentiels
De nos ciels habillés d’envols d’oies sauvages
Il est une foi
nos jungles hostiles
Et nos félines cruautés
L’ouragan de nos crinières mêlées
Le tonnerre de nos bouches
La soif de nos regards intérieurs
Et rien qui ne vaille d’en repousser la bataille
Niala-Loisobleu
13 Octobre 2015


Foi inébranlable de la folie de vivre
En cops
Et encore
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