J’VEUX PAS MOURIR VIEUX
Une nuit d’hommes sans faits notoires. Le jour, mal réveillé s’étire des étoiles que personne n’a vu. Enfin presque. Un minuscule géant, commence son cinéma au milieu du lit conjugal des lambdas du 5°. Lui, toujours sur la frustration de la fièvre du samedi soir. Elle, défendant son territoire, un caleçon long en clôture, en disant ça y est le voilà qui veut déjà. Merde un dimanche qui commence mal. Tout dans la tête, le coeur cherche le remontoir. Qu’est-ce qu’on va bien pouvoir occuper les enfants à faire ?. Faut trouver un appeau familial, où tout baigne, mijote la mère en se sentant une démangeaison intime remontant d’un trou vide. Trop vieux maintenant pour les manèges, faudrait les emmener à l’éco-musée d’un bordel pour qui voyent des souvenirs de leurs grands-parents. On en profiterait pour laisser un chrysanthème en plastoc, c’est bientôt Toussaint. . Il faut que Paul laisse sa petite soeur, elle trouvera bien toute seule la meilleure façon d’apprendre à décortiquer la crevette. Quand je vois l’état de leurs draps, je pense qu’ils font une allergie au coton. Faudra que je voye les contre-indications du produit à vaisselle. Le quartier brocante ce dimanche. Je vais me débarrasser de leur père. Il parait que trois foyers sur un sont éteints. Les pompiers se reposent la bouche d’eau. Et la grande échelle se fait plus mettre en levrette contre les façades. Avec les intempéries on manque plus d’eau, l’extinction est un phénomène devenu naturel. Passé les premiers nuages, il devrait faire du soleil. Froid à sec, un peu comme le rapport sodomite que les Hommes développent entre eux. La nouvelle culture humaniste du faut que j’te mette avant de me faire foutre se fête chaque jour avec ses voisins.
N’empêche que dans mon île, là où j’ai cabane ouverte, je m’en fous vieux jeu comme un sale môme qui voit pas les années sortir de la marelle. Mes craies aiment me colorer les doigts, ça tâche pas les ronds de fumet des histoires que je m’artisane. Bah, bien sûr le fil du rasoir c’est pas sans risque de se couper. Mais la norme c’est l’assurance de se noyer. Donc quitte à se pendre, mieux vaut que ce soit au cou de l’amour, j’veux pas mourir vieux.
Niala-Loisobleu
11 Octobre 2015


Le voilà qui lèche le corps de la maison, ce soleil, pas chaud mais si clair que j’ai des senteurs lavandes à me bleuir le vert d’yeux partagés…Bon Jour mon Idéelle !
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Tu ne mourras pas vieux…
Tant que du bleu au rouge
Du jaune au vert
Ton cœur ira au fil du pinceau
Tu vivras de lumière et d’amour 🌹
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La couleur est les jambes de mon coeur, allant à l’âme de mon simple goût de vivre, merci Natascha.
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Dans les rues de la ville il y a mon amour. Peu importe où il va dans le temps divisé. Il n’est plus mon amour, chacun peut lui parler. Il ne se souvient plus; qui au juste l’aima?
Il cherche son pareil dans le voeu des regards. L’espace qu’il parcourt est ma fidélité. Il dessine l’espoir et léger l’éconduit. Il est prépondérant sans qu’il y prenne part.
Je vis au fond de lui comme une épave heureuse. A son insu, ma solitude est son trésor. Dans le grand méridien où s’inscrit son essor, ma liberté le creuse.
Dans les rues de la ville il y a mon amour. Peu importe où il va dans le temps divisé. Il n’est plus mon amour, chacun peut lui parler. Il ne se souvient plus; qui au juste l’aima et l’éclaire de loin pour qu’il ne tombe pas?
René Char
Extrait de « Eloge d’une soupçonnée,
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Merci Natascha
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