ASPECT DES PARENTHESES
« j’écris bateau et une quille fend la tant vaste mer
et les arbres poussent sur les espaces enneigés
entre regard et regard se meuvent
des animaux retenus à terre par leurs plumages de fer
et de rosée d’or quand la lune s’éclipse
en leur communiquant le rut et la nomade joie de vivre
je pense automne ou hiver
et le feu résineux des pinèdes goutte sur mon visage
sur mon corps en gestes timides
voici le temps
du capricorne réduit à la cachette tatouée
sur l’aile minérale de l’oiseau en plein vol je dis nuages
éclair herbe eaux
homme
sursaut océan sel corps épuisés
transhumantes passions je dis
et surgit déboule goutte se dresse se meut vit
meurt
mais ne croyez pas qu’il soit simple de nommer
ranger et désordonner le monde
pour que ne s’efface pas cette tremblante écriture
j’ai besoin de rêve et de cauchemar
de la proximité vertigineuse des miroirs et
de passer la nuit au fond de moi avec les mains sales
du travail ardu de construire les gestes exacts
de la joie que par négligence dieu a abandonné à la fatigue
de la fin du septième jour »
Al Berto
Je m’écries pêne aux serrures des étages
qui rampent au levé des couleurs, pourtant mis en face de fissures dans la fertilité des fleuves
il faut trouver le bon tiret entre deux maux
Le bruit des portes condamnées fait froid dans le dos ; la dernière cigarette en brûlant les poumons du rêve
soumet à l’asphyxie du futur
Rien de tout ceci n’a de désespoir en l’huis
les portes sont les gardiennes du mystère ouvert en en-tête
la face cachée des sentiments ne parle pas le langage des choses,
elle procède des devoirs de réserve pour la sauvegarde de l’humain
Niala-Loisobleu
2 Octobre 2015


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