MAINS TENANT 1
D’une averse aux sauts vicieux, le sol se mit à grimper le ciel
Comme un chien sur le trottoir
Sur l’ardoise en fond de rideau, impossible d’écrire de la peinture,
la craie des pinceaux délébile ne tenant pas le cou sous les rafales des trempées
Rage dedans
Dehors affalés
le peintre et sa toile plantés
se remisaient dans les albums d’un alphabet qui avait perdu sa langue
Foutre
je te pisserai à la raie
sale épouvantail chasseur de moineaux
et je te couperai la continence

Aromates Chasseurs
Mes courants n’en auraient pas souci.
Maison mentale.
II faut en occuper toutes les pièces, les salubres comme les malsaines, et les belles aérées, avec la connaissance prismatique de leurs différences.
C’est quand on ne s’y reconnaît plus, ô toi qui m’abordas, qu’on y est.
Souviens-t’en.
La foudre libère l’orage et lui permet de satisfaire nos plaisirs et nos soifs.
Foudre sensuelle! (Hisser, de jour, le seau du puits où l’eau n’en finit pas de danser l’éclat de sa naissance.)
II y eut le vol silencieux du temps durant les millénaires, tandis que l’homme se composait.
Vint la pluie, à l’infini; puis l’homme marcha et agit.
Naquirent les déserts; le feu s’éleva pour la deuxième fois.
L’homme alors, fort d’une alchimie qui se renouvelait, gâcha ses richesses et massacra les siens.
Eau, terre, mer, air suivirent, cependant qu’un atome résistait.
Ceci se passait il y a quelques minutes.
Détesté du tyran quel qu’en soit le poids.
Et pour tout alpage, l’étincelle entre deux flammes.
Il arrive que des actions légères se déploient en événements inouïs.
Qu’est-ce que l’inepte loi des séries comparée à cette crue nocturne?
René Char
Déglinguant la vitre pleine de chiasses, le voilà qui se mouche
et morve bleu
à déclouer le cercueil pour redonner aux fleurs la tige et la sève hors de la couronne
Je ne suis pas de ceux qui noient
reprenez vos vases et vos bals cons
je vole, je vole, je vole !!!
Niala-Loisobleu
18 Septembre 2015
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