CABANIERES VEINULES
Instinctivement je cueille une mèche à ton front
curieusement tu fouilles derrière
dans ma nuque
pour trépaner le casque
de l’ogresse armure
ce désir
remue
et retourne de ton émotion
à mes cordes sensibles
poitrines battant la chamade
pour trouver ce peu de terre humaine
où sont restées les marques des courses animales
passées au travers des pierres
disséminant ici et là
faines et glands
Sans demande des lèvres
la nuance insère la teinte de la vibration
au blanc no man’s land
poussant la couleur intérieure a se prononcer
Le silence change de portée
nous amenons nos doigts au coeur de l’herbe a tresser des paniers
La gorge en feu le soleil irradie les vases de verts maraîchins
les lentilles gardent notre reflet au secret
le temps d’un nuage transbordeur
Aux frémissements désordonnés de tes seins
mes lèvres attrapent la cadence
je ratèle ton ventre de mes dents
pour retenir la senteur de ton creux
L’arbre surgit de temps de poussée
mirliton dépliant sa musique
aux extrémités de ses bras
tranquille
insignifiant
telle cette force qu’aucun pouvoir tramé ne saurait avoir
Un témoignage sans droit de gage
Nous émergeons des nasses
la cage de métal peut rouiller
je suis en nage dans ton aquarium
pubien ne peut nous faire du mal
te voilà nue sur la toile
Chante virginale !
Niala-Loisobleu
22 Juillet 2015


On dirait presque du Giger
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