CRAYONS A MUSIQUE


sortie A4 invitation

CRAYONS A MUSIQUE

Ces noirs et blancs

écrits à la main

aux crayons de couleur

frémissent de la pellicule

Images

Aux voûtes du métropolitain

remontées au long des hanches

de tous les wagons

d’un train d’années

du couloir des correspondances

Du retard à l’arrivée

il a fallu beaucoup tracer à pieds

le ventre vide

Accroche-coeur et peint d’épices

chanson de gestes sans paroles

coeur gavroche et poils de chien

au décolleté de tes seins t’honorés

des Tuileries au jardin du Luxembourg

t’es l’omniprésente

Muse

ton bouquet d’imaginaire à la main

Du pavé des quat’saisons

il me reste ton cresson qui n’a jamais manqué d’ô

dans les sécheresses de la vie

Dense de sains qui

rencontre partout l’asphyxie

Ma Bleue

aujourd’hui te voilà qui ressors l’accordéon de l’étui

une dernière fois peut-être

pour marquer la cadence des mots-peints

chantés aux cimaises de la dernière exposition

par chacun de tes derniers enfants

Musique de vie dans la vie avec les autres

Niala-Loisobleu

16 Juin 2015

affiche (1)

ORS DU TEMPS


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ORS DU TEMPS

Des balalaïkas éteintes on entend plus briller l’icone

sur la table d’hôtel

les verres renversés flottent dans la vodka des bateliers

Volga, Volga

fait le chauffeur de taxi, Prince du tant jadis

vous êtes arrivés

La Place Rouge du dernier assassinat politique

sent le show colas de chez Poutine

Kiev que tu dis ?

Nathalie cha te dit en corps quelque chose ?

Quand le matin se lève sur le Boulevard Sébastopol

des pigeons slavent dans les caniveaux

Volga, Volga

du russe je ne parle que le

Chagall

moins muet que sa carpe juive

Et  demeurerai le dernier clown de la soirée

Il pleut dehors est-ce que tu m’aimes encore ?

Niala-Loisobleu

15 Juin 2015

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CALE-SECHE…


Welcome's c

CALE-SECHE,,,

Sur le front de mer la plage ride au carrefour des pattes d’oie

d’un horizon tari

Le casino vient de fermer les pisseries fines

L’épicier arabe sort ses cageots de légumes cultivés sous le voile

Jetée au bout du môle une laitue se perd dans un trou d’eau de mer d’huile

En pliant l’échine, elle chante la vie-nègre

Anémone

fait prendre l’air à la contrebasse qui roupille en consigne au Café de la Gare

Un cheval s’assied à la viole de Gand, sellé hippocampe pour dernière charge héroïque

Tandis que l’archet de la lune glisse sur les rênes, à l’extrémité de l’âme des violons

vers l’aine, un morpion se met en quête d’un nouveau jeu à gratter

Au loin venus de la fosse abyssale les seins balles d’une naïade rebondissent

toutes litanies sorties du soutien-gorge

en vantant le gros néné comme seul contre-poison de la platitude d’esprit

Dans son lit un adolescent fait son premier rêve érotique

Le phare se dresse sous la couverture d’une brume cotonneuse

Une amande tenant une figue par la main met son obole dans le mendiant

de plus en plus malade la nature défend son exercice plus vivement qu’un adepte des 35 heures

Le barbier de Sébile affûte sa voie en jetant son regard sur l’horizon

Quel chemin faut-il bien prendre pour avoir le meilleur soutien, fait-il gorge grave

Aidez-moi j’ai des trous dans les poches de ma mémoire

Mais qu’est-ce que c’est noir les plages, fait un cormoran englué dans le texte d’un blues-mazout

T’avais qu’à coucher au Carlton lui rétorque un vieux chien libidineux, t’aurais été blanchi

On a emprisonné l’Oiso pour exhibitionnisme faisant injure à magistrat

Nu comme un vers libre, il montrait un démonte-cage à faire soi-même

Pauvre monde la tête dans le sot du virtuel

Plus aucun sentiment désintéressé ne pointe à l’horizon numérique

Une odeur pestilentielle répand sa bêtise crasse à l’infini

Fesse de Bouc truste

son mono-pôle interplané-taire éradiquant ce qui ne ferait pas sa loi

tirant à lui tout seul l’obscurantisme parti en conquête

dans une vaste entreprise de recrutement

Ce qu’il me reste de libre-arbitre

je veux le voir pousser dans un jardin d’enfants

parmi les innocents

les imbéciles

les naïfs

pour naître récolté qu’après mes deux mains

Niala-Loisobleu

14 Juin 2015

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ECUMES POETIQUES


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ECUMES POETIQUES

J’avais sorti ma tête de ses poches percées,

ma rétine n’imprimait plus qu’en boucles tes longues mèches.

Qui sommes-nous, où n’irons-nous pas?

Telle était devenue sans matraquage

ma pensée-unique

Cogito ergo sum

Des rouleaux se brisant, les embruns d’espérance fracassent l’obstacle d’une seule volonté.

Le temps qui nous est donné à vivre n’a pas mis de montre à notre poignet.

Je vis en Toi,

tu es l’une et l’autre de mes oreillettes depuis que nous avons fait m’aime sang.

A l’amble des chevauchées où les marées nous portent,

nos pierres sont à bâtir.

Il leur reste toujours à faire, il faut sans cesse hâler.

Nous, sans les autres deviendrions réduits à l’exclusion de l’ensemble vital.

Il ne saurait battre seul.

Les couleurs se mélangent en une seule palette aux multiples nuances.

Ta parole est tienne comme ta foi.

La religion du plus fort est fanatique, le cri des illuminés plonge dans l’obscurantisme.

Libre de croire ou de ne pas croire,

sauf en l’espoir

par-delà tous doutes portés par le chaos entretenu du quotidien

Solaire l’araignée tisse à l’infini le symbole cosmologique de la plus haute importance.

Epiphanie lunaire, dédiée au filage et au tissage, artisan du tissu du monde, l’araignée est maîtresse du destin.

Elle le tisse, elle le connaît, . Ce qui explique sa fonction divinatrice, universellement reconnue : elle détient les secrets du passé et de l’avenir (Seghers)

Galopons à la foulée des flux et reflux,

galopons, nos poulains accrochés par le flair que nos odeurs leurs auront révélés.

Il n’y a pas dheure pour venir, d’heure pour partir,

il y a que l’l’heur d’être toujours.

Le chevalier se découpe sur l’orée d’un soleil à révolutions.

L’écharpe qui ceint son avancée porte la nourriture spirituelle de l’amour .

L’échelle est dressée pour franchir le tunnel du nuage noir, du bleu est là ne demandant qu’à s’élargir.

Sur la toile vierge, J’entends l’encre crisser, de sa plume active,

la musique des mots ouvrant sur la poésie.

Passe la lumière à l’infinité des possibles

Viens danser mon Amour

Niala-Moisobleu

11 Juin 2015

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https://www.youtube.com/watch?v=IEVow6kr5nI

SEL QUE J’AIME


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SEL QUE J’AIME

Au bord d’un brin de ciel

la fleur de sel d’un chenal

balance sa coque de tribord à babord

Elles tournent

elles piquent

ils roucoulent

rament

les blanches aux ailes empannées de bleu-noir

et les gris au col bleu

sous l’oeil glissant des bons cygnes

que rien d’un horizon reculé ne bloque aux estocs du quotidien

A  la trouée des feuilles

le vélo laisse les bains de soleil se déblanchir

il a rendez-vous au bois de chênes verts de la garenne

La cabane a construit des années d’enfances réussies

cousues de rires et hâlées de désir de vivre

Aux pierres le tant s’est gravé

il se dresse de tours en clochers

la peau tannée des cathédrales

humble comme les chapelles

Chapiteaux et tympans romans

prennent le chemin

que la coquille

garde en étape

Sel que j’aime est là…

Niala-Loisobleu

9 Juin 2015

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https://www.youtube.com/watch?v=RRBxtx012Ps

REFLETS D’ESTRANS 4


REFLETS D’ESTRANS 4

J’aurai du mettre l’air en flacon
peut-être que le sel aurait gardé la chanson de marin
sur l’A de l’embarcadère

A l’encre se tend l’orin
les haubans cliquètent
en suivant des yeux
le tourbillon des mouettes
.
Sur les pavés que la pluie fait briller
des sépias sont restés sous les casiers
qu’en sortira-t-il
un corps mort où le n°5 ?

Voilà le coefficient qui monte
jours de grandes marées annoncés
les estrans remonteront la jupe des vagues
jusqu’au haut des cuisses du rivage

A découvert l’enfoui en faisant surface
dira la vraie couleur du fond
sans l’habillage des mots qui dissimulent la vérité
le silence jauge l’exacte profondeur de l’expression orale

La plage étend tout son corps à la rencontre de l’horizon en question…

Niala-Loisobleu
19 Janvier 2015


LA MORT D’ORION


158 Shiori Matsumoto

LA MORT D’ORION

Constellation aux yeux crevés qui se regarde

tout espérer de son nombril

fausse-couche assurée

« La liberté, le bonheur du genre humain ? Mais c’est du fric qu’il s’agit, et de rien d’autre, du fric pour financer la guerre, et rien d’autre, et l’alimenter, et le genre humain peut toujours crever, faute de pain, esclave des machines et sous la coupe des politiciens et des fonctionnaires, qui ne brandissent plus le fouet comme les maîtres de naguère pour faire se courber les échines, mais on fait avancer les robots qui broient entre leurs mâchoires automatiques les réfractaires et les individus et dont l’anus également automatique, ne pisse pas du sang, ne rend pas des excréments mais éjecte des rondelles d’or en série, nettes, astiquées, brillantes, hypnotiques, exactement calibrées et du même poids : l’Unité. »

Blaise Cendrars (Le lotissemnt du ciel)

La pierre du temps

au même endroit

depuis toujours

là me regarde

je la regarde

Ils ne voient rien

le sentiment du genre humain

est sorti voir passer les bolides, vroum-vroum l’ami l’tonne est en pôles position, le ballon rond Terre se shoote à la combine, fric fric, fric, vas-y mon Eugène, vas-y

L’incapable Hollande est superbe, parole  on le réélira

Aux bermes des étoiles

voit lacté

et

suce Bouffi suce

dans le fond ton monde

tu l’as voulu plus gay

c’est pour ça qu’tu aimes te faire mettre

T’chao ma Belle

les yeux qui font accroire

chantent faux

fais-toi ton cinéma sans moi

ouvrir sa fenêtre

à Loiso

pour l’attacher à la ficelle très peu pour lui

Niala-Loisobleu

6 Juin 2015

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D’ÎLE EN AILE


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D’ÎLE EN AILE

Juste un cri étouffé

elle avait avalé le fruit de l’horizon

en m’aime temps que ses seins tombaient de la nuit

On vit la musique ruisselante

se lever du banc de poissons

où elle était assise

rose d’attente

tantôt frémissante au bout du souffle

tantôt en prises d’air émergentes

jamais lasse à se laisser avaler par le fond

Un jour dont je me souviendrai du visage

inclina sa tête

Des fruits roulèrent à la rame

de la forêt aquatique de ses long cheveux…

Niala-Loisobleu

6 Juin 2015

Catherine Alexandre (10)

MAUVAIS CYGNE


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MAUVAIS CYGNE

Le papyrus du nul s’écrie d’une rive à l’autre, avalant points, virgules sans suspensions. C’est fou quand on a les breloques qui sonnent branle-bas.Attrapé par le ventre  après la montée de la crampe que le mollet repasse à la cuisse, en traversant le pont de l’aine pour repiquer dans les autres. Et pas une seule belle dame pour denser. Je portais un chapeau de paille, panama, d’un voyage à Cuba et je trainais ses mots d’éternité dans cette absence où sans m’aime le plus petit post-scriptum elle avait tiré la porte à ailes.

Les montgolfières un jour de Grand-Pavois tombent à plat.

L’air rengaine ses scies, la musique en boucle se bat contre l’épi des cheveux raides. J’ai l’amour comme pas d’autres. Elles le savent et me pompent à venir chez moi faire leur plein. Je véhicule l’énergie qui fait défaut à leur désespoir. Quand j’ai eu des chiens, c’était à cause des enrouements consécutifs aux cris des matelas. Voilà un moment que le dernier a sauté dans la caravane opportune qui passait sur l’orée de l’au-delà.

Pavé mosaïque des noirs et blancs, jeu d’échecs où le cheval monte sur le fou pendant que la reine penche pour la tour. Connais-tu le bruit du coeur à l’intérieur du tronc, toi qui sais tout ? Peindre c’est pas des petits-bateaux de marins-touristes et périls polluant, rivière et sa biche, automne aux ors dévalués, encore ces portraits que des miroir auraient peur de refléter, pauvres mains qui étranglent en disant bonjour avant decracher leur venin. C’est que le faux-amour qui remplit les messes.

Passe-montagne et mitaines, un oeil de perd drix de retrouvé. La flore des lèvres grouille d’alevins au nid qui encrent les pierres de lithographies. Quand je serai plus fou, il sera trop tard pour me bâillonner, j’aurai mis le silence qui dit, derrière l’aqueux des rouages de mon zinc à Ulysse.

Niala-Loisobleu

5 Juin 2015

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https://www.youtube.com/watch?v=h8M_3JTwtPg

MILONGA


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MILONGA

Au coeur des passages

veine artère du vide

avant que le caillot vienne

la pierre entraîne à la milonga

forum que l’ordinaire ne peut éteindre

Lieu mal famé

providence pour l’apprenti-sorcier

ou

marmite de la métaphysique ?

A porte qui grince

le rossignol

ouvre la serrure sans penser au placard de Barbe-Bleue

L’amour commence toujours par le ciel

Milonga

les formes se soudent en mouvement de chair et bruit de bandonéon

tu réverbères le lumignon

que le vent a couché dans les teints rabattus

Mon coeur-violon pleure de se frotter à l’archet de la passion

à l’ô qui coule

à l’ô qui brûle

à l’ô c’est toi

à l’ô serres-moi de tes seins nus

à l’ô  à l’ô

que je nage du haut

du grand-plongeoir de tes yeux

La boule magique

écrit le livre en voûtes arcs-en-ciel

encre sarrasine des  arcades lombaires

jeu de perspective des membres en colonnades

La lêpre des façades rongera les crépis tôt ou tard

sans attaquer la sève de la couleur

Milonga jardin de nuit bleue

Niala-loisobleu

4 Juin 2015

Santos Hu- 021

https://www.youtube.com/watch?v=UzJxuwEyomw