LARMES D’ENCRE
Par les mailles des heures le métier a tissé
Tremblements mêlés de suées diluées dans la glace de frissons
Une à une,
elles ont remontées les barreaux de l’échelle à poissons
mes émotions
sur les genoux, épuisées, jamais sur le ventre
à vouloir franchir les écluses de l’indifférence
Mises à l’index par la raison du bien-pensant, la puissance de ce qu’il est de bon ton de croire et de faire
Subissant la peur des confrontations
l’incompréhension qui étiquette
la douleur de l’ignorance qui châtie de ses sarcasmes
la poésie écorche le derme jusqu’au coeur à vif
Poète
Je suis d’une autre race
d’un autre langage
de pas la m’aime expression
allez vas à la trappe maudit repeigneur de ciel
De la douleur monte l’éclat de la couleur
on s’y précipite depuis son gris constant
on la dévore
on s’en repaît
pour mieux la mettre en joue
afin de la tirer à bout portant
J’ai mal aux autres
Je ne fuis pas je sors
Tout cet amour je vais le noyer dans la solitude des oiseaux bleus aux vols blancs
le chant du marais et ses bruissements de silence de sel en fleur
A l’abri des planches, là où l’écaille craque pour polir la nacre
de la perspective à coquiller la marelle d’un autre calcaire
Empreinte de pattes que l’oiseau griffe au buvard des dunes
Chaude étreinte de l’horizon portant les luminaires à flots sur une canopée marine
en dehors des remugles de la méchanceté gratuite
de ces paradis artifiels où le sentiment ne s’écrit qu’avec des maux sales
Que de je t’aime blasphèment l’amour
laissant sur les rivages du Tendre
des sombres héros à bronzer
Niala-Loisobleu
26 Juin 2015


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