LA CIUDAD DE LAS DOS PACES
Lame acérée du rai, murmure d’un voeu haletant que l’heure égraine, heur après heurt
racines au fond de poumons gorgés de crues de sang, que des mains décousues de promesses tiennent
il pleut des éclats de rires au regard d’enfants abattus en plein vol, lestés d’éclats d’obus
le missile est là,
visible,
en lieu et place du Messie attendu
psalmodiant ses sermons de chaire à canons qui labourent pour l’épuration raciale
L’étron d’oliviers enfume la virginité de la colombe au fil du couteau
mains en prière dans une parodie d’amour
c’est ainsi que les hommes disent vivre
Il fait désert
je vois l’oasis tarir
Nous nous y étions plantés source bleue
doigts noués aux matins qui tissent
loin des dattes et de leurs régime
qui obturent les estuaires et leurs confluents
Pourquoi tout ça pour ça ?
La surdité de l’inconstance hurle le manque d’amour
en se jetant des quatre membres dans l’imposture
à force de mots étirés en phrases à maux discourant hors sujet
Dans l’ombre de l’au-delà, le chant de Montserrat vole de ruelles en ruelles
sorti d’une même voie innée des deux camps
débouché
que la réalité humaine rend impossible par la fragilité de son passage à l’acte
au nom d’un éternel remake de ses anciennes erreurs
comme s’il n’y avait d’autre solution que celle de mourir pour continuer d’aimer
avec sa connaissance, sa dignité, sa foi, sa probité, son humanité
sauvegardés des pirouettes de la lâcheté…
Niala-Loisobleu
21 Juin 2015


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