SEL QUE J’AIME
Au bord d’un brin de ciel
la fleur de sel d’un chenal
balance sa coque de tribord à babord
Elles tournent
elles piquent
ils roucoulent
rament
les blanches aux ailes empannées de bleu-noir
et les gris au col bleu
sous l’oeil glissant des bons cygnes
que rien d’un horizon reculé ne bloque aux estocs du quotidien
A la trouée des feuilles
le vélo laisse les bains de soleil se déblanchir
il a rendez-vous au bois de chênes verts de la garenne
La cabane a construit des années d’enfances réussies
cousues de rires et hâlées de désir de vivre
Aux pierres le tant s’est gravé
il se dresse de tours en clochers
la peau tannée des cathédrales
humble comme les chapelles
Chapiteaux et tympans romans
prennent le chemin
que la coquille
garde en étape
Sel que j’aime est là…
Niala-Loisobleu
9 Juin 2015


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