QUE JE T’AIME, QUE JE T’AIME


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QUE JE T’AIME, QUE JE T’AIME

Estran demander d’oublier la méfiance ?

L’amour serait-il sans illusion ?

Allier la lune à en défaire

Colombine et Pierrot

c’est la décrocher des nues

pour l’encrer à taire

Quelques tâches plus loin sur la candeur, un matin en apparence pareil aux autres, l’amer me tira du lit, trempé comme un acier découvrant sa paille

Alors qu’à la baguette de sourcier je glanais le sel dans l’ô douce

je sentis venir dans mon dos ce que je m’étais caché de face

De papier l’armada paradait pour la fête de la mère

des compliments en veux-tu en voilà

emballés dans des rubans de couleuvres grasses comme des oedèmes de pâques

promesses en tortillons à ressorts garantis bolducs

pour vrais canulards

que je t’aime, que je t’aime, que je t’aime

Pliées comme un ex-voto à qui on enfonce le cou dans l’ô

les roses fanées d’odeurs

descendaient aux abysses amarrées par l’épine d’un cheval de trois

resté dans l’ombre de la vérité

vive la saint coq hue

que je t’aime, que je t’aime, que je t’aime…

Niala-Loisobleu

31 Mai 2015

train-of-thought-final