LES MOTS BLEUS
Sans les trottoirs du vide où pourrions-nous nous remplir du son des harmonicas ? Nos chiens qu’on laisse, au bout d’un collier, on va quand même pas les museler comme des chrétiens – comble mon attente mon Coeur, prends-moi par les pôles – Le dernier métro se balance en sourdine le long du quai, ça va ça vient pendant que les pendules, comme des a régné, tricotent leurs toiles. Quand je te parle est-ce que tu m’entends ? Un jour que j’avais pris par le derrière de l’église, une étonnante découverte s’offrit à mon regard. La mer s’étalait au travers des fortifs de la ceinture verte. Pas la mer-serviettes-parasols-et-chichis-huileux, non la mer-crique-calanque-pinède-et-trousse-chemise. Enveloppé dans l’odeur du cri des mouettes à l’instant précis où le bois peint d’une cabane se frotte le dos trémières, rose-blanc-rouge-sang-de-boeuf, petit-bras pour le côté frime. Qu’est-ce que j’aurais pu foutre d’une manche à trois galons avec casquette d’amiral, ces conneries qui font que les femmes ont perdu leurs poils pour un parfum de savonnette, merde, la croisière SI elle s’amuse c’est qu’je suis évêque. Naufrage. Je méduse ras d’ô. A la pointe du môle, j’ai mis les bouées de Boterro à la place des balises, avec l’insubmersibilité de Niki de St-Phalle. Des embruns venus du Titanic portaient la scoumoune aux bruyères. Cette musique de danse dans les glaçons d’un ver, pour la poésie ça brise l’échine. Comme ex-votos nous garderons une bonne paire de seins ça vous tient le péril en mer en quarantaine. Là où la baïne est en planque, c’est l’endroit de prédilection des Aoûtiens sortis par hasard de l’avalanche du dernier hiver. Sans conter les accidentés de la déroute. Le moi prochain je changerai rien. Des villages blancs des flamencos, l’angine s’éloigne, seule la voie reste rauque. Carmen vient se rouler le cigare dans l’entre-cuisses, faute d’avoir pu marida l’Arlésienne – récidive d’absence – dans la version gay d’un pigeon nommé biset. Je te promets une lune sans cernes aux yeux bleus de la soupe du dernier bouillon de minuit….
Niala-Loisobleu
23 Mai 2015


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