CAILLOU DE MES SEMELLES
Le soleil rasait encore le dernier poil de lune
laissant d’argent
le Nil bleu
s’étirer avant de se faire obélisque dans le désert
Le silence mis dans les vapeurs froides
abandonnées du dernier plomb
confère l’ascèse qui fait vide
Les parasites s’éloignaient déjà
pris en charge par l’ouverture du mystère ambiant
Ici le sable est étranger aux jeux de plage
il porte trop d’écritures
faite de milliers de signes
Une autre dimension souveraine
et j’éprouve le besoin de m’y enfoncer jusqu’aux genoux
pour laisser mon coeur tremper
avant tout plongeon cérébral
A des centaines de mètres en diagonales
des souterrains
aux serrures de dalles à clef sablonneuse
gardent le secret
Je ne vivrai pas sans lui être tout acquis
de connivence
sans lien aucun avec ses milliards de pattes montées courroies
de transmissions mécaniques
d’êtres désincarnés d’émotion
Impossible sans cette évidence qui terrasse la question
avant qu’elle ne naisse
Laisser place entière à la Beauté
la reconnaître comme seule directrice de conscience
commence et poursuit l’initiation
J’ai un petit caillou qui habite mes poches
il est à mes semelles
sur toutes mes trajectoires
Il est ton symbole mon Amour
c’est ma Lucille
mon parent de BB King
partout avec moi…
Niala-Loisobleu
18 Mai 2015


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