LES RUES SOMBRES


Shichinohe Masaru

LES RUES SOMBRES

La chaise est si haute à regarder du bas de soi quand on a le noeud dans les cheveux plus bas que l’assise et que l’épi accroche les toiles d’araignées des dessous d’armoires. Petit enfant qui se retrouve là, au monde, au milieu d’un film de Gulliver, tiré par toutes les ficelles de géants plus dépourvus d’esprit que des nains hydrocéphales. La nuit a couleur du corbeau à serres de de vautour. Il fait peur au moindre pas, dès la sortie du parc…

Des jeux d’enfants ?

Non une invention de grands à desseins parfois, mais trop souvent, machiavéliques

On trompe par ces saloperies de déviances qui infestent le corps humain avec un grand besoin de les développer sordidement suivant la règle ancestrale de la chasse. L’instinct grégaire jusqu’au haut des chaussettes et le dessous de la ceinture, l’homme-prédateur est friand de chair infantile. Les petites filles et petits garçons imberbes en dessert ça croque sous le dard quand ça perfore le rire et son cristal à en faire un hurlement de biche qu’on finit au couteau après la poursuite.

Le regard fou révulsant les yeux d’un gosse dans la vision des dents de lait ça porte au plus haut du plus bas…au point que ça peut s’organiser en movies-party sans se limiter à l’expérience individuelle. Pratique tellement bourgeoise qu’elle rassemble d’ailleurs des notables au rang desquels, masqués bien entendu, le juge des mineurs et d’application des peines comme le psychiatre se retrouvent à l’office avec monseigneur et dame-patronnesse.

Viens mon cher petit, tu es si gentil, je vais te donner un beau cadeau, j’suis un gentil lapin, regarde bien mon pendule…

J’aime pas le mélo qui sert tous les matins, multi-usages, prêt-à-porter, unisexe…il est permanent c’est le pain quotidien de la société humaine. Sauf que cette société n’a plus rien d’humain. Les marches blanches remplacent les roses blanches de ma jolie maman, dans un essor qui fait défaut à l’économie, qui ,sans nul doute en dépend puis qu’il en découle. La crasse se déploie couverte à grand renfort de lois, de créations de mesures, d’interdits inutiles étant donné qu’on se fout totalement de leurs applications. Un pays où les députés toujours absents de l’Assemblée voudraient rendre le vote obligatoire, c’est à pleurer de tristesse. Rien n’intéresse en dehors du fric.

Je déteste ce monde pourri et j’ai mal aux autres, comme le Grand Jacques qui s’en ait brisé la voix à montrer ce tas d’ordures. J’suis un chien qui nomade la roulotte au poignet, sa guitare et sa musique en bandana…

Niala-Loisobleu

18 Avril 2015

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https://www.youtube.com/watch?v=4G5-Ihpmw3A

MOUCHARABIEH


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MOUCHARABIEH

Le souffle de ton existence

passe constamment

au travers des trous de cette dentelle de pierre

Ton empreinte est aux marques de ma pensée

Amollissant la dureté du marbre à la veine de ton pouls

nimbée d’une éternelle blancheur bleutée

Tu passes couleur papillon

tendue entre le temps enfui et le jour né

sans que le bois des branches craque sous les pas du vent

et que la tige sépare la fleur

du mouvement du lotus

Furtive

évanescente

résonnante

vibrante

d’un  certain silence

que les oiseaux gardent

en remuant les ailes

du mouvement de leurs plumes trempées à l’encre de tes lèvres

inscrivant ta voix aux oreilles de mon coeur

Chant d’amour

tu ceins de ton fleuve

un paysage crevant les nuages

pour une pluie de fleurs sauvages

De l’Arbre de Judée

où tes seins pendent

gonflés d’espoir

de la pulpe des jardins

La corde de boyaux lime le bois du cithare

musique de gémissements

que les ongles-médiator changent en râles de plaisir

montant ton odeur

en volutes d’encens

du brûlot de ton ventre

Comme le silence est ondulant dans ses échos acoustiques

venu du tréfonds des chairs

au moment où l’éclat de tes yeux

arraché aux cornes du Minotaure

ricoche au sortir du dédale

Libre comme un phénix levant le jour de ses cendres

dans le cérémonial du rite solaire qui toujours t’accompagne

Aux soies des lourdes pesanteurs de l’absence

tu passes et repasses

éclose

sur le balcon du moucharabieh

Niala-Loisobleu

17 Avril 2015

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MOUCHARABIEH


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MOUCHARABIEH

Le souffle de ton existence

passe constamment

au travers des trous de cette dentelle de pierre

Ton empreinte est aux marques de ma pensée

Amollissant la dureté du marbre à la veine de ton pouls

nimbée d’une éternelle blancheur bleutée

Tu passes couleur papillon

tendue entre le temps enfui et le jour né

sans que le bois des branches craque sous les pas du vent

et que la tige sépare la fleur

du mouvement du lotus

Furtive

évanescente

résonnante

vibrante

d’un  certain silence

que les oiseaux gardent

en remuant les ailes

du mouvement de leurs plumes trempées à l’encre de tes lèvres

inscrivant ta voix aux oreilles de mon coeur

Chant d’amour

tu ceins de ton fleuve

un paysage crevant les nuages

pour une pluie de fleurs sauvages

De l’Arbre de Judée

où tes seins pendent

gonflés d’espoir

de la pulpe des jardins

La corde de boyaux lime le bois du cithare

musique de gémissements

que les ongles-médiator changent en râles de plaisir

montant ton odeur

en volutes d’encens

du brûlot de ton ventre

Comme le silence est ondulant dans ses échos acoustiques

venu du tréfonds des chairs

au moment où l’éclat de tes yeux

arraché aux cornes du Minotaure

ricoche au sortir du dédale

Libre comme un phénix levant le jour de ses cendres

dans le cérémonial du rite solaire qui toujours t’accompagne

Aux soies des lourdes pesanteurs de l’absence

tu passes et repasses

éclose

sur le balcon du moucharabieh

Niala-Loisobleu

17 Avril 2015

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BON OEIL


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BON OEIL

Au gris revenu en plein soleil

le dessous des feuilles remet sa mousse en surface

plus de danger de la voir cramer sous les feux du grand luminaire

Son derme délicat ne supporte pas les ambres  solaires seule l’ombre lui va

Elle n’est blanche que pour la façade

genre habit qui cache le fond de la petite culotte et ses vérités

Mais les arbres ont l’oeil qui détrompent

ils voient

sans qu’il soit possible de dissimuler par la feuille et des écrits de dissuasion des authenticités

états de santé réelle, chances d’avenir, pérennités en tous genres etc…

Raison pour laquelle on déboise l’Amazonie

qui se refuse à taire que la vie pourra durer après l’extermination des indiens et des oiseaux

Plus près de chez nous

tous les « je t’aime » lancés à giorno

réagissent en acceptant pas les nids dans leurs branches

l’arbre à bon oeil

l’arbre est le gardien de la vie

Niala-Loisobleu

16 Avril 2015

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https://www.youtube.com/watch?v=vWVJM9sr1hQ

A QUOI BON


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A QUOI BON

A l’extinction des réverbères

les quais  se noient l’image du ciel dans le grand bain du malheur

Un amour qui marche tout seul ça n’existe pas

C’est comme un piano qui aurait coupé ses bretelles

pour plus reconnaître les boutons  de la nacre de ses doigts

T’as plus l’choix du matin avec son bon jour

tu te dis j’ai raté l’heur

il fait noir au zénith sans que la lune y soit

c’est l’éclipse en boucle

Mes mots se taisent

besoin d’être seuls à seuls avec ma pudeur

il faut débarbouiller ce mauvais silence de sa présence fictive

on peut pas toujours supporter les autres dans leurs erreurs

le meilleur service à leur rendre

est de les laisser les assumer tous seuls

Ta vie c’est de l’amour à l’état pur

à donner

naturlich

avant de penser recevoir

Tu peux pas te coltiner ce que l’autre se refuse à vouloir  être

en répétant sans cesse qu’il est la victime d’une incompréhension

Au bout ya plus que l’à quoi bon

qui fait le suicidaire qui a si peur de mourir qu’il tue tout ce qui vit autour

Entre deux maux il n’y a que la santé

Faut pas peindre le mensonge

Bon jour la vie

viens je t’emmène avant que la mort vienne noircir le tableau

avec sa ronde d’échecs à répétition

A quoi bon c’est pas mon rayon…

Niala-Loisobleu

14 Avril 2015

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http://https://www.youtube.com/watch?v=4yo9Y0WRUqc&list=RD4yo9Y0WRUqc

MON JARDIN D’ECRITURE 20


MON JARDIN D’ECRITURE 20

Les doigts au bord de la page blanche cherchent le vol blanc des premiers oiseaux

aux ongles

un reste de peau pris à la coque d’une écaille de la dernière nage

La lune en passant de l’autre côté du miroir a tout repris du tain des étoiles

peut-être faudrait-il trouver l’arbre de la mémoire

végétal de médecine

qui garde le bruissement de l’air et ses couleurs

Peut-être ?

Tout l’inconnu de ce qui veut se maintenir est présent dans chaque énigme

les oiseaux le savent mieux que personne en repartant migrer des lieux saisonniers

Le renouveau est fondé sur l’expérience

tout au moins dans ce qu’il a toujours de première intention

Voilà plusieurs vies que la peinture me fait traverser

si je compte à partir du jour où j’ai appris le broyage

voilà un foutu temps que je voyage maintenant dans le tube

Pigments naturels

bien que soumis à la dure loi des hommes vous aurez toujours une éternelle défiance de la chimie

Cet émoi du mariage de la toile et des doigts

comme l’aventure de la caresse à la femme aimée

pousse constamment d’une odeur renouvelée de rosée

indescriptible mélange qui de la pâte court au glacis

les phalanges comme la paume

après avoir pétri cherchant la transparence de la lévitation

Aux ouates l’hydrophile buée qui va livrer l’éclaircie en douceur

Là revenu au bord de l’estuaire je ferme les yeux

tous les signes de la remontée des eaux en alerte

M’aime les hautes herbes du marais cessent de s’agiter

pour une minute de silence qui fera monter le sel

Nial-Loisobleu

12 Avril 2015

BLEUS-BLANCS MATINS 2

2013

NIALA

Acrylique s/toile 65×54

Disponible : 1050,00 €

GLISSADES


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GLISSADES

Tarie entre les grosses pierres du gué

l’eau a perdu tout pouvoir de mirer la lune, le lustre a du tomber en  entraînant la boule

La météo du tant c’est plein soleil qui gribouille une parole en l’air

D’un seul coup, on n’a plus rien  vu de l’herbe drue

les promesses de déjeuner : tondues et emportées au fond du panier

Sous la pluie, dos voûté, le jour prend une gueule de parapluie noir

l’ordinaire reprend ses droits  de cuissage

Bon Jour la frustration

Il va falloir changer de chemise sans retourner sa veste comme on met un bouquet de désodorisant dans la toilette

Dire un sourire à la dame

faire sans blanc

Genre tango qui se pâme comme un bandonéon au bord de l’expire, sanglot long de vie au long

ou corriger

une peine qui peine depuis avant, empêtrée dans l’incompréhension du dialogue de sourd

sempiternel rapport qui pense que c’est mieux d’être muet et sourd aux questions

Seulement faire semblant pour certains ça n’existe pas

Mieux vaut le dire

si ça change rien au fond, ça lave quand m’aime d’être pris pour un con

Sur le pont d’Avignon je n’irais plus jouer…

Niala-Loisobleu

11 Avril 2015

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https://www.youtube.com/watch?v=kigoRVhyaf4

POINT DE VUE 1


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POINT DE VUE 1

Encore une journée ensoleillée, un jour à peindre, un jour à décrire.
Mon bouleau feuille sans rechigner, au travers de ses branches dans le droit fil de tout ce qu’il a déjà écrit. A l’écouter chanter, il apparaît qu’à l’encrier le ton ne serait pas passé. Vert-galant. Peau d’épices. Avec un poil de pigment tout le ciel se colore du rose de tes joues quand tu les assois sur mes lèvres. As-tu vu alors quel sourire s’étale aux mains ? Hum l’équilibre se reconnaît zygomatiquement à l’empaumé des seins. Parfaitement à l’horizontale du point du jour, c’est-à-dire à la verticale de Phébus. Un zénith sans la star en tournée. Avoir un sujet de toi dans l’écrit, dure. Puisque mon sujet n’est qu’Amour.

C’est ainsi que le cerisier en dépit du « Temps des Cerises » revient avec une constance qui rassure en ces temps volages.

Que reste-t-il de nos marques humaines, pourtant certaines étaient du grain qui pousse à la culture. L’humanité en proie à faire face à sa perpétuelle survie ne s’est pas ménagée le dos à bêcher la glèbe durant des siècles. Ce courage en dehors de tout ce qu’il peut avoir de matière à polémique, qu’en advient-il ? Si Victor suit les nouvelles, un de ces quatre matins, faudra pas s’étonner de voir un corrigé des Misérables naître dans les kiosques. Les fondations pourtant profondes ne résistent plus à l’ineptie la plus renversante. Nos origines passent au vide-ordures sans tri préalable. Une véritable gabgie touche au plus profond de notre source. J’en arrive à chercher l’embarcadère de notre culture, quand dans le métro du quotidien, je vois les correspondances menées à l’opposé de la direction initiale. Le retour aux guerres de religion tient le pompon. Au point que moi, le mécréant, je ne peux passer en fermant les yeux. J’ai pas été consulté pour être fait chrétien, on m’a baptisé suivant le rite qui demeure en vigueur dans le bisness religieux : pour tous nouveaux nés souscrire une assurance contre la mort. Je passe sur cette déplaisante obligation fournie par la peur. Me voici devant le fond de l’histoire. Pas besoin de se pencher à risquer de tomber pour s’apercevoir que nous sommes le fruit d’une culture judéo-chrétienne. Athée ou pas. C’est une forme de sérum de notre sang. Le hic c’est que sans qu’il ait été possible de faire une transfusion, on a laissé entrer tout doucement tout et n’importe quoi au nom de tout et surtout de rien. L’esprit de 68. Bonjour les dégâts.V’là les touche-pas-à-mon-pote qui déboulent par cargaisons entières. Je suis tolérant. Je pratique la couleur professionnellement. Même celle de la peau. Au point de lutter ouvertement pour dénoncer le danger du nouveau parti sur fond nazi. A quoi ceci rime-t-il aujourd’hui. C’est insoutenable d’être lâche, La peur pourtant y conduit. car ça contient une part de risque mortel. Je le répète je suis agnostique et j’étais tolérant. Je veux dire par là que je ne refuse pas l’existence d’un dieu s’il se montre, que c’est valable pour toutes les confessions, en vertu de quoi il m’est intolérable de devoir être soumis à accepter l’inacceptable.Aussi je vois revenir avec frayeur le danger du FN grâce aux propos provocateurs du père fondateur. Ses mots ne disent pas que des mensonges, la fille le sait trop bien, elle va par le jeu de polichinelle où ils excellent, faire en sorte d’en tirer profit. Alors pendant que je suis encore libre de pensée, je dis le plus pacifiquement possible, sans aucune haine, stop des mosquées je ne vois pas d’un bon oeil une construction au double. Je souhaite que les hommes puissent vivrent chez eux, comme ils veulent, suivant leur culture, leurs rites, leur confession, mais qu’ils vivent dans leur pays natal. L’immigration de masse ne peut être que la solution la plus mauvaise qui soit.

Je me sens léger par vocation, le quotidien avec ses frayeurs, ses crimes abominables, son inclinaison à ne retenir que la souffrance et à cultiver la peur, n’excitant que ma tendance naturelle au Beau.

Niala-Loisobleu
9 Avril 2015

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CONDITIONNELLE ATTITUDE


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CONDITIONNELLE  ATTITUDE

On marche dans les pièces cousues en couverture de son histoire

sautant des pages essentielles

par agrafe au raccourci

Les lignes salinent

ah

Bouffi

t’as loupé les mots qui se taisent

par humilité

pas la tienne

la leur

celle du  buvard au bord des tâches

qui font les effacés du gros titre

pas causeux

mais seuls à contenir

Restent plus que les fioritures de la mauvaise langue

Je suis bien d’aujourd’hui à cause d’hier

mais hier j’étais mal sans

en dehors de l’à venir

sans doute par inadvertance d’un chapitre

ou tout simplement d’une lecture égoïste

le choix des mots

comme on f’rait avec un horoscope pas à son goût

C’est plus facile de ne sentir qu’à travers ses si

L’apporte sonne

sa photo

est entrée

……………………………………………………………..

Silence

………………………………………………………………..

Cette profondeur dans tes yeux

cette grâce dans tes traits

comme un déroulé de perspective sous les arcades

Je tremble dans un bouillon lacrymal

lavant

à neuf l’état des lieux

Te voici écrite en histoire vraie

ma Vie

mon Bel Amour

horizon à la verticale

là main tenant

je nage de bonne heur…

Niala-Loisobleu

8 Avril 2015

01

https://www.youtube.com/watch?v=ESiRt4Tre74

BORD D’AILES DE MER


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BORD D’AILES DE MER

Alors qu’aux voiles du sommeil, retenues par les tentacules de la pieuvre, elle n’émergeait plus qu’entre deux vagues, dans de courts instants de prise d’air vite repris par la machine du casse, j’aperçus entre deux mers un mouvement au faîte du château des cartes. Annonce d’un virement de bord. Salutaire signe qu’aux plantes des semelles la racine veille à ce que le grain ne meurt.

Une odeur apparue en premier, venue du plus loin des aisselles, reste de brousse tartinée de lionne en gestes fauves. Le point d’eau en corps bien humide et défait dedans du crocodile près dateur.

Dans les boucles des longues mèches, l’huile aux essences de pores tirait la flamme à ailes. Marque d’un rite mystique qui n’avait point besoin d’incantations barbares, mais du peigne à girafes pour retendre le coup hors de portée du Kid nappeur de narco tics.

Quand la première écume blanchit de mousse le bord de ses cils, on vit s’ouvrir les premiers embruns de partout. Ô taire fertile, combien de renaissances doit-on à tes silences au beau milieu des fausses-couches de ces bavardages creux, empreints de mesquineries proches de la calomnie que la haine fourbie de son venin.

Avant même que le premier coq chante au fond de la casserole, le fumet de l’aurore dorait la première tartine. L’orient repoussant la couverture montrait la pointe du sein du jour, ma foi plus crédible qu’un dieu bouffi n’ouvrant que sur un jour à mite.

Tressaillants depuis son ventre en rouleaux, nous fûmes portés par la perception d’une intime conviction soudaine. Un terme auto-collant se posant in situ sur la bouche dégoût du bellâtre poulpe, qui se trouva invité à rejoindre d’autres lieues sous l’amer.

Sortant de la conque, la nacre rose de peau retournée fit chanter le coquillage du fond de la mémoire. Un chant sauvage autour duquel les mains claquèrent au tempo du râle des guitares que l’accordéon roulait des hanches du poumon des clarinettes, haut-bois en érection…

Niala-Loisobleu

6 Avril 2015

ken