LA MACHINE A DETRUIRE
Une petite lapine un jour pareil aux autres (en apparence) allait au pré jouer avant que la pile soit usée
– Aujourd’hui c’est cornemuse, lui dit le professeur de musique,
Tu vas voir comme c’est rigolo de tailler des plumes à la chaîne,
pour apprendre à écrire il n’y a rien de plus facile, après quand tu seras grande tu feras des bébêtes-sellers
dans des maisons d’abattage pour des livres sterling.
Le prof, un vieux loup, au poil noir dents plus acérées que des scieurs de long, nourri à la planche à billets, totalement imperméable à l’émotion, au total illettré d’humanisme le plus primaire, mais pas modeste pour un brin,
cannibale avoué, enfin véritable produit moche de chez plus moche
Soulages qui s’appelait.
Rien que le nom aurait du éclaircir ces noirs desseins
hélas la désinformation a conquis une fois pour toutes les parents.
Notre petite lapine partit au tas entre les oreés de Boulogne et Vincennes
apprendre à adoucir les moeurs par la musique.
Le mac à dames ça bitume plus le poumon que le tabac
pourtant si on met du mou rose crabe
en image sur les paquets de clopes
aux sexes-chops du panier des enfants de marris
on ne ne montre que les pines.
Faut-y qui soit con le monde pour en être arrivé là
son mimétisme à la machine est d’une renversante perfection
c’est vrai que depuis qu’on chavire des embarcations de viande humaine
ya plus de petit commerce malhonnête
La barbaque c’est le must des coupeurs de têtes
Faire du scoop avec l’horreur ça paye
Charlie
n’est-il-pas le meilleur exemple des dernières messes noires
Avant que le train ne resiffle une foi
on nous aura poivré la société en toute cirrhose
à dos d’éléphants
dans les ténèbres
elle aura eu accès au délire y’homme…
Niala-Loisobleu
21 Avril 2015


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