DANS LE SAS
Une solitude à l’intérieur,
une autre à l’extérieur.
Il est des moments
où les deux solitudes
ne peuvent se toucher.
L’homme se retrouve alors au milieu
comme une porte
inopinément fermée.
Une solitude à l’intérieur.
Un autre à l’extérieur.
Et la porte résonne d’appels.
La plus grande solitude
est à la porte.
Roberto Juarroz
Grinçante comme un tambour scalpé la peau doigt s’huiler
Sur le porte-chapeau des cheveux sont restés accrochés au ruban
Les cerises en fleurs sur la paille chantent à capela sans attendre la musique
Je me demande peut-être, certainement qu’elle est la couleur du cheval blanc d’Henri iv
En allant cent pas perdus entre consigne et salle d’attente
Qu’une motrice sente le fumé et qu’un caténaire envoie des escarbilles n’étonnerait qu’un chef de gare cartésien
Pas un contrôleur du train du plaisir
Au tant de l’Orient-Express les soupirs des sleepings menaient droit à Venise
Sans passer par la case prison
Comme il bat de l’aile le Guignol pris dans le dédale des traboules que pas une aspe sort de soie
Elle habite plus chez ses parents que dans de lointains souvenirs en poche restante
Quant à lui dans son studio en duplex l’escalier de serre-vis est sans fin
L’ô est pas encore à tous les étages
Côté cour les sites de rencontres l’affublent d’un 95 B tout en affirmant en tirade qu’il a la plus longue
Côté jardin va falloir essarter on voit plus les paragraphes des carrés de l’es-tu
Un matin comme un autre mais différent voilà ce que toute prière contient en secret
Les yeux bridés du Club Med regardent sauter les petits lapins sur le mur des ombres chinoises
Quand doivent-ils franchir la porte de la Cité Interdite ?
Niala-Loisobleu
19 Avril 2015


Vous devez être connecté pour poster un commentaire.