GRANDE MAREE
Entre deux-âges
hors de portée de Chronos
mon coeur bat la chamade
Alors que la lune jouait sur la balançoire
de Janus
le soleil l’a remis à l’endroit
sur la portée des embruns
Les algues cernant ton visage tiennent les cerfs-volants de ta féminité
Crique sauvage ignorée du syndicat d’initiatives
Que de sel je t’entends
vivante
sous la protection des pierres
Cônes blancs épargnés des vases d’un remugle quotidien
parfum de ces purs matins
venus des sphères poétiques entre deux estrans
trouble perpétuel
tu brilles toute saline aux carreaux
d’une musique de
Marin Marais
Serais-tu la dissolution spectrale de l’ombre portée
renvoyée dans ses foyers par le blanc unique
cette marque bleue que le derme garde
en attachement muet des cris d’une nuit à huit membres fondus en une entité
les tamaris courts battus
des roseurs de bruyère passant l’amer en contrebande
sur l’esquif du vent ?
Métaphysique
tu es canon d’un ordre
étranger aux couvertures en papier glacé
Cette onde qui porte le silence avec la grâce de l’âme des échos
Je m’en remets aux lèvres de la vague
jusqu’à l’écume des jours
Niala-Loisobleu
21 Février 2015


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