PARCOURS POETIQUES MOSNAC 2014 – 5
Les feuilles ont écartées l’humus
du sol
monte des mousses
quelques senteurs de chair humaine
En pleine digestion
j’aperçois l’ogre
aux ronflements de son estomac repu
Impressionnante vision
Sont-ce des enfants, des femmes, où des quiconques
qui ont laissés leurs ossements dans le fond de la marmite….
Ou plus simplement
sont-ce des rêves dévorés là par le monstre inhumain
Les rêves sont le plat qu’il faut donner quotidiennement aux cartésiens
et moralisateurs de tous poils
Un serpent vert vient de sortir de l’oeil de la méchanceté
il fuit le talon du Chevalier
J’entends le bruit de son cheval
les arbres s’ébrouent sur son passage
par la lunette
il rassure de sa présence
Des bruits colorés
remuent les branches
les oiseaux n’ont pas eus peur
Le loup criait
Le loup criait sous les feuilles
En crachant les belles plumes
De son repas de volailles :
Comme lui je me consume.
Les salades, les fruits
N’attendent que la cueillette ;
Mais l’araignée de la haie
Ne mange que des violettes.
Que je dorme ! que je bouille
Aux autels de Salomon.
Le bouillon court sur la rouille,
Et se mêle au Cédron.
Arthur RIMBAUD
Recueil « Derniers vers »
Entre deux rayons obliques
la verticale des arbres m’a conduit
auprès de toi
Ta main est à mon arc
prête à décocher
La vilaine bête noire aurait tort de s’approcher
D’un baiser des yeux tu m’as fais regarder au travers des écrans
j’ai chaussé les bottes de sept-lieues
Le masque a poussé son dernier mugissement
Il m’a semblé que c’était ta voix
qui m’indiquait la proximité
de la porte
Reprenant mon souffle
j’ai avancé les deux bras
Plus que quelques pas avant le but
Niala-Loisobleu
17 Septembre 2014







































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