sans rien qui dérange le trait durci du tétin
m’écrit avec sa craie sanguine
l’histoire de l’aisselle qui repousse pas le palais dans l’impasse
La voie royale du quotidien
Ils disent je t’aime avec tant de haine que ma voix tremble rien qu’à vouloir panser ces trois mots
pourtant c’est pas que dire « je t »aime »
que je murmure en un m’aime cri
à se ronger les ongles à l’indifférence
garant ses grosses bagnoles sur le trottoir avec l’idée de se regagner la place du SDF cette insulte aux chromes.
Je t’ai dit le tant des fleurs aux carreaux de mes tabliers
quand buissonnant les trains qui se croisent à côté des robinets secs
j’hâlais aux lés aux lés remorquer les chalands au long de la Seine
A quoi ça m’a servi
à qui ça n’a pas profité ?
Puisque le combat d’un idéal
c’est pas d’être élu mais de voter je t’en ai rien caché de tout ça te mettant à poil la condition humaine
ses hauts-fourneaux colonne vent dôme terrils de lapin filatures pieds et nique-les air tétées front populaire
pose-toi là Petie-Môme
j’ai ma bouée
tu m’fais l’oeil tout humide tant le soleil gîte dans tes fenêtres
au point d’être retourné de sentiments
oh non
pas à cause de tes revenus ni de ton joli minois j’aime rien des grosses
non rien qu’à cause de toutes tes gourances du croyant bien faire que t’as accumulée sans lésiner
Faut dire que les instruits c’est les pires y possèdent que du mal acquis
J’ai rien à t’offrir
à sauf un épouvantail qui fait pas peur aux oiseaux
Je tremble de plus d’peurs que de certitudes
aimer ça se situe au poil prêt entre scoumoune et mauvais saure
que mon battant gamberge
à c’que mon odeur à te rapprochera où t’étendra sur place ou mieux tiens j’ose te mettra en marche ?
Ah tu voudrais qu’on conjure le mauvais sort
j’t’entends de loin
tu dis pas t’hurle
que l’amer c’est pas là-dessus qu’on va naviguer
pique tu as pris un ticket pour l’ailleurs de ce monde en ruines
un aller simple sans retour pour la Poésie
Niala-Loisobleu
10 Septembre 2014
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