CARTE POSTALE A présent je sais bien que ton paysage pousse de chemins qui ne reconnaissent pas ce qu’ils ont prétendus vouloir. Il y a eu des maisons aux chambres blanches tournées vers la lumière, sans qu’il soit question de latitude, des orées posées au fond des déserts, de l’eau et puits taris rien qu’un salpêtre ne retenant pas l’intérêt des sauniers. Il semblait pourtant que rien ne pouvait leur déchirer les mains, à nos jours levés. Ignorant l’embarras de projets fastidieux, au bout du conte, nous faisions naturellement l’économie des mirages, sans nous priver de l’utopie essentielle. Alors lequel a menti de tous ces cailloux mis en bordure ? Pas le mien puisqu’il est brillant de présence scintillante. Plus fou sans doute par l’amputation de tes quatre membres, alors qu’on ne peut pyramider tout seul. Le virage c’est dans la montée qu’il est toujours le plus dangereux, il faut se prendre le guidon dans les pédales, et pousser, en descente on tant d’aime de tant de rires, que la joie transpire sans les mauvaises odeurs de la sueur. Quelques arbres ont mouru d’autres qui sont restés végètent, au loin des jachères que les brumes baladent de ci de là, comme on sort le gosse pour pisser, et le chien pour que les caravanes aboient. Faut mettre du bruit sur la photo de l’horizon, ça la retient pas de jaunir, ça fait juste tourner le présentoir des cartes-postales. Loisobleu 12 Juillet 2014 


Vous devez être connecté pour poster un commentaire.