
Noces
Le faux-témoin du temps replie ses facettes contrariées
Supplanté dans l’instant par le voyageur éternel
Du bleu bonheur que tu m’as donné
Barbara Auzou.

Noces
Le faux-témoin du temps replie ses facettes contrariées
Supplanté dans l’instant par le voyageur éternel
Du bleu bonheur que tu m’as donné
Barbara Auzou.

À Alain.
Les mots apposés par tes mains
Tu ris en moi Quel plaisir dans ta tête
M’habiller d’un jardin
Mais la nuit ne mesure rien de l’espace et la fenêtre
Lui crève les yeux
Alors tu bâtis un labyrinthe
Pour ne pas me décevoir en ce surcroît d’être
Et ce défaut premier de l’extérieur cette brèche
Que dessine la fenêtre suffit à donner un lieu
À notre demeure entoilée de lierre et de lin
Barbara Auzou.

Un soir d’avril je vous parlerai d’elle
De son corps de silence vivement agité
Tout ce que l’on touche avec les mains
En silence s’arrondit vers ce qui est
Le plus proche de l’enfance
Barbara Auzou.


C’est déjà demain
Je ne ferai aucune peine aux songes restés à l’attache d’un bras de mer
J’entends le silence venir du plus loin de la vague turbulente de l’image
Barbara Auzou.

L’oiseau subtil du grand ailleurs chante le mystère qui enclot la pomme et le poème
Instant ténu qui serre l’herbe autour de la maison comme on replace un sein
Barbara Auzou.

Sa voix tutélaire contre la grille de l’horizon
Mon oiseau d’aube exerce sur moi sa haute surveillance
Et me recoud
Dans ma propre cérémonie du matin
Sa première mer est un pansement qui tombe droit
Et toujours en avance
Barbara Auzou.



Sous ton panama
j’ai bu têtue ta joie simple
toute occupée à me murmurer
à l’échelle des mots peu communs
que le temps immobile faisait monter
à mes yeux mordus de cils lourds
Sous ton panama
j’ai croqué les songes à vif
que tu me pelais pour maintenir
disais-tu à flot égal ce qui fuyait
et m’altérait le visage
Douce-amère disais-tu encore
la beauté survit au carnage
Et sur le plan des possibles
à carreaux blancs et rouges
tu étalais les fruits fraîchement
cueillis d’une saison revenue
et quelques branchages secoués
d’or et de rires
Barbara Auzou.
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