
LE CYCLE DU CHEVAL 2
ANTONIO RAMOS ROSA
Il n’en finit pas le cheval d’être cheval
par son nom et par son corps,
par l’argile rouge et le taillis vert,
le commencement de la forme de son être.
Je me glisse à plat ventre pour le voir
dans la gloire de son champ d’herbe rase :
il respire l’air de son air
et la glaise du souffle immobile.
Le jour aussi gris qu’un pain de terre,
l’impatience de ces aines renforce
le marteau dont je bats le sommeil des champs.
Antonio Ramos Rosa